Une affaire de pédophilie fait en ce moment grand bruit à Yopougon-Sicogi. Un véritable scandale dans lequel, des instituteurs de l’Epp Sicogi 2, sont accusés de soumettre leurs petits élèves à des coïts abjects. Il nous est revenu que le petit A. Guy-Serge, âgé de 8 ans et élève à l’Epp Sicogi 2, est malade. De quoi souffre le môme ? En tout cas, sa grand-mère préoccupée par son état de santé, décide de le soigner à l’africaine. Elle croit beaucoup à l’efficacité des soins traditionnels. Surtout pour les gosses. Le 20 avril dernier, elle prépare alors une décoction et entreprend de purger l’enfant. Mais lorsqu’elle baisse la culotte de Guy-Serge, elle est horrifiée.
L’infortuné gamin a l’orifice anal complètement endommagé. Que lui est-il arrivé ? A cette question, l’enfant fournit des explications incohérentes. Pour la grand-mère, il y a quelque chose qui assurément ne va pas. Elle soumet, c’est le cas de le dire, son petit-fils à un interrogatoire de choc. Et là, la réponse que lâche l’enfant, fait un choc à la mémé. En effet, Guy-Serge indique que les désagréments causés dans son anus, sont le fait d’une sodomie à laquelle lui et certains de ses petits amis de l’école, sont depuis un bon moment, soumis. Et qui est le sadique qui méprise toutes ces rondeurs féminines dont l’on peut profiter à presque rien un peu partout, pour soumettre des petits garçons à une telle abomination ? Là aussi, la réponse de l’écolier fait sursauter ses parents.
De fait, il révèle que son martyre est la conséquence des coups de reins d’instituteurs que sont N’guessan Kauffy Jean-Marcel et Badié Louis-Serge. Tous deux respectivement en charge de la classe de Cm 2 A et une du Cm 1. Selon l’enfant, Lognon Kipré Lazare le gardien de l’établissement scolaire, est le complice des deux enseignants. C’est lui à la demande des deux instituteurs, les réquisitionnent à la fin des cours, avant de les livrer en pâture. Toujours selon Guy-Serge, les deux instituteurs rassemblent dans un endroit discret, les petits garçons qui doivent étancher leur singulière soif sexuelle et leur exigent d’abord de « faire ça » entre eux. Odieux spectacle dont ils se délectent et qui en fait, est une mise en train des « monstres » qui sommeillent sous leur bas-ventre. Puis après, ils les possèdent.
Et pour toute récompense, ils bénéficient de la part de leurs « amants », de pièces d’argent allant de 100 Fcfa à 200 Fcfa ou des friandises. Conduit dans une clinique à Yopougon Siporex après ses aveux, le toubib qui l’examine, confirme la thèse de la « sodomie répétitive ». Les parents de Guy-Serge, sont remontés. En un rien de temps, tout le quartier Sicogi est ameuté. Ce sont des populations en colère qui déferlent sur l’Epp Sicogi 2 avec l’intention à en croire nos sources, de lyncher les enseignants mis en cause. Ces derniers doivent leur salut à l’intervention des éléments du commissariat de police du 16ème arrondissement de Yopougon. Le même jour, les autres instituteurs de l’Epp Sicogi 2 arrêtent les cours. Ce, pour protester contre ce qu’ils qualifient de cabale orchestrée contre leurs collègues.
Le vendredi dernier 25 avril, interpellés, l’enseignant N’guessan Kauffy Jean-Marcel et Lognon Kipré Lazare le gardien de l’école, sont mis à la disposition de la Police criminelle au violon de laquelle, ils séjournent en ce moment. L’autre instituteur, à savoir Badié Louis-Serge, est attendu aujourd’hui même à la Police criminelle pour être entendu. Une chose est sûre notent nos sources, tous nient les faits. C’est donc leur parole contre celle du petit Guy-Serge. L’enquête ouverte par la police saura alors en tout état de cause, faire toute la lumière sur ce scandale. Justice doit donc être faite et très rapidement.
En entendant, saisie, l’Ong « Roxal » conduite par Maïga Konian Evrard qui lutte pour la promotion des droits de l’Enfant, s’est déjà constituée partie civile dans cette affaire qu’elle s’engage à suivre jusqu’au bout. Pour cela, ses responsables demandent que d’autres témoins à charge comme Guy-Serge qui pourraient avoir été victimes des deux instituteurs, de se manifester. Source : Soir Info, 28 avril 2008