Dix aéroports américains, dont JFK à New York et l’aéroport international de Los Angeles, ont commencé à installer des scanners qui permettent de voir sous les vêtements des passagers, a annoncé le Département américain des Transports.
Ces cabines transparentes se referment complètement sur le passager, et émettent des "ondes millimétriques" qui percent les tissus à la recherche de métaux, céramiques, plastiques, matériaux chimiques ou explosifs, précise l’autorité de sécurité aérienne sur le site internet du Département des transports.
L’image en trois dimensions, transmise à un agent dans une pièce séparée et fermée, brouille le visage, poursuit le texte.
L’opération dure quelques secondes et doit remplacer les fouilles au corps. Mais Barry Steinhardt, directeur du programme "technologie et libertés" à l’association de défense des libertés ACLU, a déclaré à l’AFP que "les gens n’ont aucune idée à quel point les images sont graphiques", et assure qu’on peut notamment distinguer les formes d’un passager et notamment son sexe.
L’association souligne sur son site que l’appareil révèle des "détails hautement personnels du corps, tels que des traces de mastectomies, des sacs pour colostomies, des implants pour pénis, des tubes cathéter ou la taille des seins ou appareils génitaux".
Lara Uselding, du Département des Transports, rappelle cependant à l’AFP que les passagers ont toujours le choix "entre l’imagerie corporelle et la fouille au corps" traditionnelle.
Le gouvernement américain prévoit l’installation de 30 appareils supplémentaires avant la fin de l’année. En Europe, l’aéroport d’Amsterdam Schiphol utilise déjà ces scanners. AFP, New York