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Face à la crise financière mondiale, le Groupe de la Banque mondiale a annoncé qu’il allait accroître fortement son appui financier aux pays en développement, à quelques jours d’un sommet du G20 (principaux pays industrialisés et grands pays émergents) à Washington sur cette crise.
La Banque internationale pour la reconstruction et le développement pourrait prendre de nouveaux engagements à hauteur de 100 milliards de dollars pour les trois prochaines années. Cette année, le volume des prêts pourrait pratiquement tripler pour dépasser 35 milliards de dollars, contre 13,5 milliards de dollars l’année dernière, a souligné la Banque mondiale dans un communiqué publié mardi.
Cet accroissement de l’appui financier permettra d’éviter que la situation des plus pauvres et des plus vulnérables ne se dégrade davantage et d’apporter un soutien financier aux pays qui affichent d’importants déséquilibres budgétaires, et il contribuera à la poursuite des investissements à long terme dont la reprise et le développement futur sont tributaires.
Dans le même temps, la Banque mondiale a révisé à la baisse ses prévisions de l’expansion économique des pays en développement ; l’estimation du taux de croissance est maintenant de 4,5 % pour 2009, contre 6,4 % selon les projections antérieures, en raison à la fois des troubles financiers, du ralentissement des exportations et du fléchissement des prix des produits de base. L’institution prévoit que les économies des pays à revenu élevé se contracteront de 0,1 % durant l’année qui vient tandis que l’économie mondiale peinera à afficher une expansion de 1 %.
« Les dirigeants qui se réuniront samedi pour parler de la crise financière mondiale ne doivent pas perdre de vue la crise humaine. Comme toujours, ce sont les plus pauvres et les plus vulnérables qui sont le plus durement touchés », a expliqué le Président du Groupe de la Banque mondiale, Robert B. Zoellick. « La riposte à cette crise doit être d’envergure mondiale, concertée, souple et rapide. S’il est nécessaire de s’attaquer aux problèmes au niveau national, il importe aussi, plus que jamais, que la communauté internationale agisse de manière coordonnée et solidaire pour faciliter la tâche de chaque pays. »
Le brusque resserrement du crédit et le tassement de la croissance auront probablement pour effet de réduire les recettes publiques et la mesure dans laquelle les autorités nationales peuvent investir pour atteindre les objectifs d’éducation, de santé et de parité homme-femme ; ils entraîneront aussi une baisse des dépenses d’infrastructure, qui sont nécessaires au maintien de la croissance. Selon les dernières estimations, une diminution de 1 % des taux de croissance des pays en développement aura pour effet de faire basculer 5 millions de personnes de plus dans la pauvreté. Cent millions d’êtres humains ont déjà subi ce sort par suite du niveau élevé des prix des denrées alimentaires et des combustibles.
« La crise financière mondiale, qui suit de si près les crises des prix des denrées alimentaires et des combustibles, sera probablement plus préjudiciable aux populations pauvres dans les pays en développement », a expliqué M. Zoellick. « En collaboration avec le FMI, les institutions des Nations Unies, les banques régionales de développement et d’autres entités encore, le Groupe de la Banque mondiale fournit un appui aux pouvoirs publics ainsi qu’au secteur privé en consentant des prêts, en procédant à des investissements sous forme de participations, en mettant à leur disposition de nouveaux instruments novateurs et en élaborant des programmes pour assurer des filets de sécurité. »
Parallèlement à l’accroissement de ses financements, le Groupe de la Banque mondiale s’efforce d’accélérer l’octroi de dons et de prêts à long terme ne portant pas intérêt aux 78 pays les plus pauvres du monde, dont 39 se trouvent en Afrique. Les bailleurs de fonds se sont engagés l’année dernière à verser 42 milliards de dollars à l’Association internationale de développement, qui est l’organe de la Banque mondiale accordant des financements à ces pays. La Banque collabore avec les pays les plus pauvres pour accélérer la fourniture de cet appui en fonction des besoins, en particulier dans les pays qui se préparaient à entreprendre des opérations sur les marchés financiers, ou qui sont en difficulté par suite de la chute des cours des produits de base, du ralentissement de la demande d’exportation ou de la baisse des envois de fonds de l’étranger.
Outre qu’il l’aide les gouvernements nationaux en mal de liquidités, le Groupe de la Banque mondiale renforce son appui au secteur privé par le biais du lancement ou de l’expansion de quatre initiatives de l’IFC, qui est l’institution du Groupe chargée des opérations avec le secteur privé. En conjuguant les ressources de l’IFC et les fonds mobilisés de sources diverses, notamment des pays et d’autres institutions financières internationales, ces nouveaux mécanismes de l’IFC devraient réunir environ 30 milliards de dollars au cours des trois prochaines années et permettre de s’attaquer aux problèmes rencontrés par le secteur privé par suite de la crise financière mondiale.
Enfin, l’Agence multilatérale de garantie des investissements (MIGA), qui est l’institution du Groupe de la Banque mondiale chargée de fournir des assurances contre le risque politique, appuie les secteurs financiers des pays en développement en proposant des garanties aux banques étrangères qui contribuent à injecter sur ces marchés les liquidités dont ils ont tant besoin. L’appui que la MIGA prévoit de fournir pour des projets de ce type en Ukraine et en Russie devrait conforter la confiance dans le système financier de ces pays. Des garanties similaires devraient être accordées en Europe de l’Est et en Afrique. Source : ONU, 12 novembre 2008