Politique, en Côte d’Ivoire : Fernand Ahibo, 19 ans de protocole et quelques années, proche collaborateur du président Houphouët-Boigny, témoigne de la glorieuse épopée de la Côte d’Ivoire et répond à l’ancien directeur du Protocole d’État. La Côte d’Ivoire n’est plus la même mais nous l’aimons quand même.
Ses années Nanan Houphouët
Son vibrant appel à ses sœurs et frères Ivoiriens
Georges Ouégnin à la Une des médias :
Yes We Can
"I Got a Crush...On Obama" By Obama Girl
VIVA OBAMA 2008
Barack Obama on Ellen
The Audacity of Hope
Spanish Reggaeton
Yes Yes, We Can !
Obama Girl vs Giuliani Girl
One Voice
Hillary Clinton
Le Président Olusegun Obasanjo confirme son départ de la Présidence en 2007
Le Président Gabonais Bongo Ondimba éteint ses 71 bougies (30 décembre 1935 - 30 décembre 2007. Joyeux anniversaire, Monsieur le Président.
Quelques heures après la mort du président guinéen Lansana Conté, à 74 ans, des soldats ont annoncé la dissolution du gouvernement et de la constitution. Sa succession n’était pas préparée.
24 ans d’un règne sans partage Lansana Conté était arrivé au pouvoir en avril 1984 à la suite d’un coup d’Etat. Il a succédé au premier président de l’ancienne colonie française qui a pris son indépendance en 1958. Le général a remporté la première élection présidentielle multipartite en 1993, dont les résultats avaient été contestés par l’opposition. Lors de l’élection de 1998, son principal opposant fut arrêté avant le scrutin. Le président avait ensuite relevé l’âge limite d’exercice du pouvoir en 2001. Sa victoire à la présidentielle de 2003 (avec 95 % des voix) lui garantissait de rester au pouvoir jusqu’en 2010. Le scrutin avait été boycotté par l’ensemble de la classe politique sauf par Bhoye Barry, adversaire plutôt proche du pouvoir. L’opposition pressait Conté de se retirer en raison de sa mauvaise gestion du pays et de son état de santé. Déjà cloué sur un fauteuil en 1998, il cumulait plusieurs maladies et notamment une forme aiguë de diabète et une leucémie. Il s’était rendu à de nombreuses reprises pour se faire soigner à Cuba, au Maroc et en Suisse depuis 2002.
Une contestation croissante Ce militaire de carrière s’est accroché au pouvoir jusqu’à la fin. Il s’appuyait sur l’armée pour rester à la tête du pays, malgré une tentative de coup d’Etat en 1985, une mutinerie de soldats en 1996 et plusieurs manifestations hostiles à son égard depuis 2007. En mai dernier, un mouvement de colère de soldats guinéens qui réclamaient le paiement d’arriérés de soldes s’était transformé en mutinerie. Les militaires exigeaient le départ de tous les généraux de l’armée, pilier du régime du général Lansana Conté. Le mois dernier, des milliers de manifestants avaient protesté contre la cherté du carburant et les coupures d’électricité. Selon l’organisation Human Rights Watch, la répression de ces manifestations avait abouti à la mort de "quatre" personnes "au moins", les forces armées ayant parfois tiré à balles réelles.
Un des pays les plus pauvres du monde Les ONG ont maintes fois dénoncé la "gestion calamiteuse" du pays par Conté. Celui qui se décrivait comme un "paysan soldat" et affirmait être entré en politique par hasard avait tout d’abord ménagé de bonnes relations avec les soviétiques. Lansana Conté s’était tourné peu à peu vers les Etats-Unis, intéressés par la bauxite guinéenne. Le pays est le premier exportateur mondial de ce minerai qui permet de produire de l’aluminium. Le sous-sol du pays est également riche en fer, diamant et or. La Guinée est pourtant classée au 160e rang (sur 177) de l’indice de développement humain du Programme des Nations unies pour le développement. 40% de la population vit sous le seuil de pauvreté et le PIB a diminué de 30 % entre 1998 et 2003. Le pays est également champion de la corruption selon Transparency International qui l’a classé en 173 e position (sur 180) dans son dernier rapport. Seule la paix est à mettre au crédit de Lansana Conté. La Guinée a échappé aux guerres et aux troubles de ses voisins et le régime a su maintenir la paix entre ses différentes ethnies.
Une fin de règne pas préparée Si une ambiance de fin de règne existait depuis plusieurs années, Lansana Conté n’avait pas désigné de dauphin. Son décès est "une opportunité" pour la Guinée de "tout remettre à plat" pour restaurer la démocratie et les droits de l’homme, a affirmé mardi 23 décembre le président de la Ligue ivoirienne des droits de l’homme (Lidho), Patrick N’Gouan. Il observe néanmoins : "Quand Sékou Touré est mort, il n’avait pas préparé sa succession, il avait assimilé les institutions à sa personne". Selon lui, "Lansana Conté a suivi l’exemple de Sékou Touré (...) il ne faut pas s’étonner que le même scénario se répète." Source : Le Monde.fr avec AFP et Reuters, 23 décembre 2008
Le titre est de ADI-DIN
Parmi les militaires impliqués dans le coup de force guinéen, on ne connaît pour le moment que celui qui se présente comme porte- parole, le capitaine Moussa Dadis Camara. Il a affirmé à RFI ce mardi matin qu’il avait fait des études universitaires à Conakry et qu’il avait suivi une formation militaire à deux reprises en Allemagne. Il est aujourd’hui, à la faveur des nominations et des changements qui sont intervenus dans l’armée il y a trois mois, chef de la section carburant à l’intendance des armées.
Le jeune capitaine ferait partie de ce que l’on appelle en Guinée « la génération 90 ». Jusqu’en 1986/87 les étudiants à l’université devaient obligatoirement effectuer une formation militaire. Certains choisissaient après d’intégrer l’armée. Cette tradition instaurée lors de la première République après l’indépendance a été abandonnée au début des années 1990.
Le capitaine Dadis Camara ferait en quelque sorte partie de la dernière promotion de ce système de recrutement. Difficile de savoir maintenant qui est derrière ce militaire. Des informations indiquent que le commandant Sekouba Konaté patron du BATA, le bataillon autonome des troupes aéroportées du camp Alfa Yaya figureraient dans ce groupe de militaires qui tentent le coup de force. On parle aussi du chef d’état-major de l’armée de terre, récemment promu général, Mamadou BaToto Camara. Ce dernier serait plus âgé, entre 50 et 60 ans ; il serait saint-cyrien et aurait effectué un stage dans une académie militaire américaine. Des sources indiquent qu’il a épousé une fille adoptive de la Première dame guinéennne.
Pour l’instant, toutes ces informations sont à prendre avec une extrême prudence. L’armée en Guinée est aujourd’hui extrêmement divisée ; l’insubordination y est fréquente et plusieurs mutineries ont secoué le pays ces dernières années. On ne sait pas encore quelles sont les unités qui font partie de ce coup de force militaire. Le Premier ministre, joint à la mi-journée, affirmait que des discussions étaient en cours entre forces loyalistes et putschistes. Ce que l’on peut dire, c’est que la garde présidentielle n’a pas bougé et qu’il n’y a aucun mouvement dans les autres casernes du pays. Source : RFI, 23 décembre 2008