Exclusif. Graves révélations
Un livre qui va certainement bouleverser le prélat catholique. Avec son ami Audifac Ignace, il a mené des enquêtes au Saint-Siège, sur la prostitution et le racisme dans ce haut lieu du catholicisme mondial. A visage découvert, des sœurs et des prêtres noirs ont témoigné. Avec force détails, des religieux hommes et femmes du monde noir, ont évoqué le martyr qu’on leur faisait subir.
Dans le livre paru aujourd’hui 08 janvier 2009 en Europe, Serge Bilé parle de l’agression qu’a subi un évêque noir. « En août 1988, le secrétaire particulier de Jean Paul 2, l’évêque congolais Emery Kabongo est sauvagement agressé, officiellement par des inconnus, à Castel Gandolfo, la résidence d’été du souverain pontife... », souligne-t-il dans son œuvre. Au regard de son enquête, Castel Gandalfo est un endroit sous haute surveillance et pourtant. Plus loin dans son ouvrage, il évoque la vie de bohème des prêtres noirs qui ont décidé de prolonger leur séjour italien. « Aujourd’hui, les prêtres africains, en poste ou de passage au Saint-Siège, se disent discriminés.
Plusieurs ont même été bannis, pour avoir prolongé leur séjour en Italie, au-delà de la limite autorisée. Ils sont désormais mendiants et sans papiers... », appuie-t-il dans son livre. Pour accompagner son propos, le diplômé de l’ESJ de Lille en France, a appuyé son œuvre par un documentaire filmé. Le plus ahurissant est sans contexte, la situation des sœurs africaines des congrégations. « Quant aux religieuses africaines que les congrégations romaines font venir pour pallier la crise des vocations, elles sont soumises à des corvées insoutenables . Désemparées, beaucoup d’entre elles échouent dans la prostitution ! !... », indique encore Serge Bilé. Ce dernier ouvrage du journaliste écrivain qui est le fruit d’une minutieuse enquête, dévoile les ombres et contradictions d’une Institution qui n’arrive toujours pas à se débarrasser de ses propres préjugés sur les Noirs, qu’elle considérait jadis, à l’image, non pas de Dieu, mais du diable.
Au-delà de l’écriture, Serge Bilé réalise des documentaires sur le monde noir. Il aborde des thèmes rares et historiques tels ‘’Les Boni de Guyane’’, primé au festival du film de Montréal au Canada. ‘’Maurice, le Saint noir’’. Récemment ‘’Une journée dans la vie de Marie-Madeleine’’. En 1995, il créa avec des amis martiniquais, l’association Akwaba et met en place des échanges culturels et des vols charters directs entre Fort-de-France et Abidjan. Aussi et surtout, il était passionné de musique. Il a écrit des textes pour de nombreux artistes. Il est l’auteur de la comédie musicale ‘’Soweto’’, sur la vie et le combat de Nelson Mandela, plébiscitée aux Antilles et au Casino de Paris. Source : jeudi 8 janvier 2009 par Thibault R. GBEI - site web : www.linter-ci.com Les témoignages des religieuses et religieux africains
A partir d’un document filmé réalisé par Serge Bilé, nous avons recueilli les témoignages des religieuses et d’un prêtre qui ont confirmé les conclusions de l’enquête de l’écrivain et journaliste ivoirien.
Une religieuse témoigne : « Nous ne nous reposions que lorsqu’on devait dormir... »
« Nous étions dans une congrégation italienne. Comme nous étions des sœurs africaines, dès le matin, nous commencions à travailler. Nous n’avions de repos que lorsque nous allions dormir. Nous étions moins considérée que les sœurs blanches. Un jour, on m’a dit de travailler et j’ai dit que ce n’était pas mon jour. On m’a tout de suite répondu, ‘’tu es noire, tu dois exécuter tout ce qu’on te dit... !’’ »
Un prêtre noir témoigne : « Le racisme est une réalité au Vatican... »
« Le racisme est une réalité au Vatican. Même chez les prêtres, nous en subissions les conséquences... »
Une autre religieuse confirme : « Nous avons fini par nous habituer... »
« Lorsqu’on arrive au début, c’est un peu difficile ; mais nous avons fini par nous habituer... »
Une religieuse témoigne sur la prostitution « Faute d’argent, nous étions obligées de nous prostituer... »
« Lorsque nous avions un besoin et que nous n’avions pas d’argent, nous étions obligées de nous prostituer. Faute de moyens, il y a des pensées noires comme la prostitution qui traversent votre esprit. Par exemple, lorsque vous êtes en manque d’argent pour changer vos vêtements intimes, vous êtes obligée d’avoir d’autres contacts pour vous satisfaire. Au fur et à mesure que vous essayez une fois avec une personne, vous essayerez une deuxième fois et une troisième fois,. ainsi de suite. Un évêque, un monseigneur et un prêtre... »
Un prêtre témoigne également : « Je dis oui, la prostitution existe au Vatican... »
Propos retranscrits par Thibault R. GBEI, Quotidien L’Inter - site web : www.linter-ci.com
Le titre est de ADI-DIN