Le Professeur Échimane Kouassi Antoine est décédé le lundi 21 juin 2010.
La France va inévitablement se retrouver avec d’importants stocks inutilisés de vaccin contre la grippe A(H1N1), pour lesquels elle cherche des débouchés dans d’autre pays.
La commande de 94 millions de doses pour environ un milliard d’euros, basée sur l’hypothèse d’une vaccination à deux doses, aujourd’hui abandonnée sauf pour les enfants de moins de neuf ans, se révèle largement surdimensionnée.
Avec une mobilisation décrétée fin novembre par le gouvernement et la multiplication de réquisitions administratives pour résorber les files d’attente dans les centres de vaccination, le chiffre de personnes vaccinées devait atteindre 4,5 millions à Noël, annonce le gouvernement.
Selon le ministre de l’Intérieur, Brice Hortefeux, il y a 800 centres ouverts en moyenne par jour et ils peuvent vacciner "sans tension excessive" de 150.000 à 200.000 personnes par jour, soit environ 900.000 personnes par semaine.
Si les centres tournaient à plein régime sur ces chiffres en janvier et février, malgré les vacances scolaires et une certaine démobilisation après la stabilisation de la pandémie, on aboutirait début mars à 7,2 millions de vaccinés supplémentaires, soit un total de 11,7 millions.
Le ministère a dit le 26 novembre qu’il y avait 10% de pertes, en raison du choix de conditionnement des vaccins en flacons multi-doses, autre choix propre à la France.
Pour écouler le reste des stocks de vaccins, qui ne se conservent pour l’essentiel pas plus d’un an, la ministre de la Santé, Roselyne Bachelot a confirmé mercredi que neuf millions de doses seraient données à l’Organisation mondiale de la santé.
Il est envisagé de revendre des vaccins à l’étranger, même si d’autres pays ont engagé la même démarche. "Le nombre de pays qui nous ont contacté est nombreux, je ne peux en donner la liste car la négociation n’a pas commencé", a-t-elle dit.
La ministre a évoqué une "renégociation avec les laboratoires pharmaceutiques" comme autre piste. Les contrats passés entre ces sociétés et l’Etat, dévoilés en octobre après une passe d’armes avec la presse, avaient fait débat.
Il est en effet apparu que certains laboratoires avaient obtenu contractuellement des garanties juridiques et financières supérieures à la normale en cas de poursuites judiciaires qui suivraient des effets secondaires au vaccin. L’Etat assumerait seul les sanctions financières prononcées en justice.
Source : Thierry Lévêque, édité par Yves Clarisse, Reuters