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Nous, les ministres des Affaires étrangères du G8, réaffirmons notre détermination commune à donner notre soutien à l’Afghanistan sur la voie de la paix et de la stabilité. Comme l’ont souligné les ministres des Affaires étrangères du G8, y compris lors de la réunion ministérielle de Trieste, en juin 2009, la stabilité de l’Afghanistan et de la région voisine est essentielle pour éradiquer le terrorisme de portée mondiale. Le redressement de l’Afghanistan, après des années de conflit et la fin du régime répressif des talibans, progresse de façon constante. Toutefois, nous convenons qu’un grand nombre d’obstacles continuent d’entraver les efforts de reconstruction. L’extrémisme violent dans certaines régions d’Afghanistan prive de nombreux Afghans de leur droit de vivre librement et en sécurité. Un grand nombre d’Afghans sont encore confrontés à la pauvreté, à l’insécurité, à la corruption et à l’absence de débouchés économiques.
La communauté internationale doit poursuivre son action en Afghanistan pour que les Afghans puissent assumer pleinement la responsabilité de leur sécurité, de leur gouvernance et de leur développement. Les relations entre l’Afghanistan et ses partenaires internationaux continuent d’évoluer à mesure que le gouvernement afghan assume de plus en plus de responsabilité pour la sécurité et la prospérité des Afghans et du pays. Nous souhaitons que les nombreux engagements mutuels pris dans le Communiqué de la Conférence de Londres se traduisent par une action concrète, et nous sommes déterminés à aider le gouvernement afghan à réaliser des progrès en ce sens.
Nous souhaitons que la Conférence de Kaboul soit l’occasion de clarifier la vision du gouvernement afghan pour l’Afghanistan, et de communiquer les détails de ses engagements en faveur du peuple afghan, fondés sur les droits de la personne, l’égalité des sexes, la bonne gouvernance et la prestation de services, la croissance économique ainsi qu’une volonté commune de vivre en paix, dans le respect de la Constitution afghane.
La sécurité et la stabilité sont essentielles à la reconstruction et au développement durable. Nous, le G8, réaffirmons notre volonté de continuer à favoriser le renforcement des capacités et de l’efficacité des Forces de sécurité nationale afghanes (FSNA), par un soutien adéquat au gouvernement afghan, à l’appui de la croissance et de l’élargissement progressif de la FSNA. Nous saluons la signature, par le gouvernement afghan, de la Stratégie pour la Police nationale afghane (PNA) et nous attendons avec intérêt l’élaboration du Plan d’action pour la PNA. Nous demandons également au gouvernement afghan d’achever l’élaboration de la Stratégie et de la Politique de sécurité nationale avant la Conférence de Kaboul.
Nous, les ministres des Affaires étrangères du G8, demandons instamment au gouvernement afghan de demeurer attaché au transfert des responsabilités relatives à la sécurité aux FSNA, en tenant compte à la fois de critères relatifs à la sécurité et non relatifs à la sécurité. Une coordination étroite entre le gouvernement afghan, la Mission d’assistance des Nations Unies en Afghanistan (MANUA), l’OTAN, les partenaires de la FIAS non membres de l’OTAN et d’autres intéressés est essentielle à un transfert de responsabilités réussi. De manière plus générale, des stratégies claires, qui se renforcent mutuellement, pour la protection des civils doivent continuer d’occuper une place importante dans les efforts globaux déployés en Afghanistan.
Des stratégies de réconciliation et de réintégration mises en œuvre à l’initiative du gouvernement afghan revêtent une importance de plus en plus décisive pour contrer efficacement l’insurrection. Nous saluons l’engagement du gouvernement afghan à élaborer et à mettre en œuvre un Programme détaillé pour la paix et la réintégration à l’échelle nationale, en vue de sa présentation à la Conférence de Kaboul, et nous nous réjouissons de la création, par la communauté internationale, d’un fonds d’affectation spéciale visant à financer le Programme. La nomination d’un responsable afghan pour les efforts de réintégration et la tenue d’une Jirga pour la paix marqueront un progrès important. Comme l’a souligné le président Karzaï, les membres de groupes armés illégaux qui souhaitent participer au processus de réintégration national doivent reconnaître la Constitution afghane, mettre fin à leurs activités insurrectionnelles, renoncer à la violence et rompre leurs liens avec al Qaïda et d’autres groupes terroristes.
Nous exhortons le gouvernement afghan à mener une action résolue face aux problèmes de gouvernance, y compris par l’approbation et la mise en œuvre d’une politique de gouvernance infranationale. Une gouvernance infranationale efficace est essentielle pour améliorer la prestation des services de base au profit de tous les Afghans. De plus, le Parlement doit pouvoir jouer un rôle important, en fournissant un forum utile à l’expression des aspirations politiques des Afghans.
Le gouvernement de l’Afghanistan doit prendre des mesures concrètes et transparentes pour donner suite à ses engagements, tels qu’ils sont énoncés dans le Communiqué de la Conférence de Londres, de veiller à l’intégrité des élections parlementaires en 2010. Il doit également collaborer étroitement avec les Nations Unies, par l’intermédiaire de la MANUA à Kaboul, afin d’entamer des réformes électorales qui mettent à profit les enseignements tirés de l’élection présidentielle et des conseils provinciaux de 2009, avec pour objectif de favoriser le développement démocratique et de tenir un scrutin parlementaire crédible, ouvert à tous et transparent en septembre 2010. L’amélioration des processus électoraux, comme les mesures visant à garantir l’indépendance, la transparence et l’efficacité des instances électorales, est essentielle au développement démocratique.
Nous, les ministres des Affaires étrangères du G8, soulignons la nécessité pour le gouvernement de l’Afghanistan d’agir avec promptitude afin de mettre en œuvre des mesures concrètes et visibles, dont la nécessité a été réaffirmée, pour combattre la corruption, et d’élaborer des critères et des plans de mise en œuvre clés pour la concrétisation des engagements pris à la Conférence de Londres, y compris par l’habilitation de la Haute commission indépendante chargée de la surveillance et par la désignation d’une Mission de surveillance et d’évaluation indépendante.
Dans le cadre établi par la Stratégie nationale pour le secteur de la justice, il est important que le gouvernement afghan s’acquitte de ses engagements : mettre en œuvre le Programme de justice nationale ; poursuivre une réforme globale de la primauté du droit ; et adopter et mettre en œuvre une nouvelle politique nationale régissant les relations entre le système de justice officiel et les conseils chargés du règlement des différends, dans le respect de la Constitution afghane et des obligations internationales de l’Afghanistan.
Nous saluons la détermination du gouvernement afghan à concrétiser le Plan d’action national pour les femmes de l’Afghanistan et lui demandons de préciser comment il veillera à sa mise en œuvre efficace et rapide. La Loi sur l’élimination de la violence contre les femmes témoigne de progrès encourageants en ce sens. À l’heure où l’Afghanistan poursuit ses efforts de redressement, nous demandons au gouvernement afghan de continuer à respecter pleinement la primauté du droit, de même qu’à protéger et à promouvoir les droits de tous ses citoyens, conformément à la Constitution afghane. Nous demandons, avec la plus grande fermeté, au gouvernement afghan de respecter ses obligations au regard des traités internationaux relatifs aux droits de la personne, y compris de respecter l’égalité des sexes et le droit à la liberté d’expression.
Il existe un lien direct entre le trafic des stupéfiants, l’insurrection et d’autres activités criminelles, y compris la corruption et la traite des êtres humains. À ce titre, nous nous réjouissons des progrès récents réalisés par le gouvernement afghan dans la réduction des cultures de pavot, et de l’actualisation prévue de la Stratégie nationale de lutte contre les stupéfiants, et nous invitons la communauté internationale à appuyer les efforts afghans de lutte contre les stupéfiants.
Le développement économique revêt une importance cruciale pour la stabilité et la réduction de la pauvreté en Afghanistan. Nous prenons note de la détermination du gouvernement afghan à créer des conditions propices au développement économique, et nous nous réjouissons des mesures prises par celui-ci, par des donateurs et par des organisations internationales afin d’améliorer les possibilités économiques au bénéfice de tous les Afghans. Nous félicitons le gouvernement afghan d’avoir atteint le point d’achèvement au titre de l’Initiative en faveur des pays pauvres très endettés, en résultat de la mise en œuvre réussie de réformes économiques importantes, en partenariat avec le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale. Il convient aussi de saluer la proposition du gouvernement afghan de créer des groupes sectoriels chargés de l’agriculture et du développement rural, du développement des ressources humaines et du développement de l’infrastructure et de l’économie, de façon à susciter un dialogue interministériel systématique sur le développement économique en Afghanistan. Nous nous attendons à ce que la restructuration améliore la coordination et la prestation des services.
Une coopération régionale efficace, avec tous les pays voisins, est essentielle à la stabilité, non seulement en Afghanistan, mais aussi dans la région élargie. Nous appuyons et réaffirmons les principes de coopération régionale énoncés dans le Communiqué de la Conférence de Londres – de fournir à la région le soutien et les moyens d’action qui lui permettront de surmonter ses difficultés, telles que l’extrémisme et le terrorisme, le trafic des stupéfiants et les possibilités économiques limitées, y compris par les mesures suivantes : reconnaître la réintégration et la réconciliation réalisées à l’instigation des Afghans eux-mêmes ; renoncer à appuyer des groupes illégaux sur le territoire des autres pays ; faciliter le retour durable des réfugiés afghans ; renforcer les liens entre les populations ; et coopérer à la gestion des ressources en eau et des bassins hydrographiques. Nous exhortons les organisations de coopération économique à vocation régionale à jouer un rôle actif par un soutien, notamment en ce qui a trait à la reconstruction et à la modernisation de l’infrastructure, au secteur énergétique ainsi qu’à des projets de formation agricole, éducative et professionnelle. De plus, l’Accord sur le commerce de transit entre l’Afghanistan et le Pakistan contribuera à stimuler le développement économique des deux pays.
Les Nations Unies ont un rôle de premier plan à jouer en Afghanistan. Nous les invitons à renforcer leur présence à Kaboul et dans les provinces de façon à s’acquitter de leur rôle important dans des domaines tels que : le soutien électoral ; les droits de la personne et la primauté du droit ; et la réconciliation et la réintégration. Nous soulignons également l’importance des efforts des Nations Unies face aux enjeux humanitaires et de développement, et nous les appuyons, et nous appelons à une intégration plus poussée de ces efforts à ceux des partenaires internationaux. Nous invitons également la communauté internationale à apporter son plein soutien à la MANUA dans la poursuite de ces efforts. Il est important que les Nations Unies et la communauté internationale continuent à renforcer la coordination entre les donateurs, y compris à reconnaître le rôle directeur de la MANUA, tout en appuyant la capacité du gouvernement afghan à assumer de plus en plus ce rôle.
Nous, les ministres des Affaires étrangères du G8, réaffirmons la nécessité urgente de mener une action concrète pour donner suite aux engagements pris à la Conférence de Londres, dans le respect de la Constitution de l’Afghanistan et des obligations internationales au regard des droits de la personne. Le gouvernement de l’Afghanistan doit montrer aux Afghans et à la communauté internationale qu’il est déterminé à assumer l’entière responsabilité du bien-être de l’Afghanistan et de tous ses citoyens. En définitive, les Afghans eux-mêmes doivent prendre la responsabilité des efforts nécessaires à la reconstruction de l’Afghanistan. Source : Document de la conférence (MAECI, Canada)