Villes & Stades
Edmonton Le stade du Commonwealth, 59 500 places
Montréal : Le Stade olympique, capacité 55 000 places
Ottawa : Le stade Frank Clair de Lansdowne Park, 28 826 places
Toronto : National Soccer Stadium, 20 000 places
Vancouver : Le stade Swangard, capacité 10 000 places
Victoria : Le Royal Athletic Park, 10 000 places
Canada, un grand pays
FIFA - Canada 2007
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L’Espagne a attendu le bout de la prolongation pour s’offrir un titre historique. La Furia Roja s’est fait peur, mais elle a trouvé son sauveur en Andrés Iniesta, buteur entré dans la légende. Les Oranjes restent maudits. "Les deux équipes partent sur un même pied : aucun joueur n’a jamais joué un match aussi important que celui de dimanche". La pression, l’impavide Bert van Marwijk n’est pas du genre à la craindre. Le druide salmantin Vincent del Bosque non plus. Pourtant le poids de l’enjeu a pris le pas sur le jeu de leurs troupes dans une finale où finalement tactique et physique ont rimé avec fantastique. Après trois minutes viriles mais correctes, Maarten Stekelenburg prive Sergio Ramos d’un juteux quartier d’oranje. Sa parade sur la tête du Madrilène, servi par le pied princier de Xavi, sauve les Pays-Bas du pire des scénarii (5’). La furie roja - en bleu pour l’occasion - continue dans un premier quart d’heure complètement ibère : John Heintinga dégage dans les airs de Soweto un centre tendu de Ramos (11’), puis David Villa trouve le petit filet sur une reprise du gauche dans la surface (12’).
Le champion d’Europe monopolise le cuir. Le placide Bert van Marwijk se lève nerveusement pour recadrer sa formation. "Si vous laissez jouer les Espagnols, ils dominent le match et vous n’êtes plus maîtres de la situation", déclarait Robin van Persie la veille. Le gourou batave, lucide, espère prévenir pour ne pas avoir à guérir. Quand sa troupe s’endort et perd du rythme, Del Bosque tente également de jouer au stratège thaumaturge en modifiant la donne tactique sur le placement de son trident Iniesta-Xavi-Pedro. Et c’est dans l’axe, où il est repositionné ponctuellement, que Pedro frôle le montant néerlandais d’une frappe à ras de terre (38’). Les Pays-Bas, alors plus dangereux dans la rudesse de leurs interventions défensives que devant les cages d’Iker Casillas, attendent les arrêts de jeu pour s’illustrer. C’est Arjen Robben qui oblige "San Iker" à se coucher.
Casillas l’ange gardien Avant ça, Dirk Kuyt (8’) et Wesley Sneijder (18’) firent beaucoup moins trembler le capitaine de la Roja à coup de frappe très mollassonne. Sur le chemin des vestiaires, le champion d’Europe peut nourrir quelques regrets. Mais la possession de balle (57% contre 43%) est sienne. Et comme le clamait Xavi, "elle sera la clef du match". Le Jo’bulani continuer d’ailleurs de coller aux crampons ibères en début de seconde période. On prend les mêmes et on recommence : dans les premiers instants l’Espagne sème la panique dans le camp néerlandais, quand Joan Capdevila est trop court pour reprendre une tête en arrière de Carles Puyol (48’). A ce frisson à l’accent castillan, Robben réplique d’un tir cadré sans âme (52’).
Dix minutes plus tard, sur un caviar de Sneijder en profondeur, le Munichois offre enfin de l’adrénaline à Casillas, plus saint que jamais sur arrêt réflexe du pied salvateur. Robben est à genoux, la paume des mains sur le crâne, incrédule (62’). Huit minutes après, c’est Villa qui peut se prendre la tête à deux mains. Heitinga vient de sortir sa frappe à bout portant sur sa ligne de but (70’). Chacun a eu le K.O. dans les gants, mais personne n’est au tapis. Soccer City reste une cour des miracles quand Ramos, laissé seul sur un corner de Xavi, manque un cadre qui lui tendait le front (77’). Puis quand Casillas écoeure encore Robben dans un duel sous haute tension (83’). A trop vouloir d’abord ne pas perdre, les deux équipes laissent la prolongation s’inviter logiquement à la fête.
Iniesta le sauveur Se joue alors le troisième acte : trente minutes pour éviter le couperet des tirs au but. La Furia Roja se jette à duels perdus dans la bataille. Cesc Fabregas (95’), Iniesta (98’) puis Jesus Navas (101’) se heurtent tous les trois à Stekelenburg, impérial rempart. Les Oranjes sont mûres pour être pelées mais l’Espagne rate ses coches. Les Pays-Bas sont acculés dans les cordes quand Heintinga voit rouge (109’). Le cordon oranje va finalement plier sur une tir croisé d’Iniesta, servi royal au bar par Fabregas. Le quatrième duel de la prolongation sera le bon (116’). Le banc exulte, dans sa loge la Reine Sofia également. L’Espagne tient son sacre. Deux ans après l’UEFA EURO 2008, les Ibères confirment leur hégémonie sur l’échiquier mondial. FIFA, 11 juillet 2010
Dimanche soir, le Soccer City était en effervescence lors de l’arrivée tant attendue de Nelson Mandela peu avant le coup d’envoi de la finale de la Coupe du Monde de la FIFA 2010 entre l’Espagne et les Pays-Bas. Accueilli sous un déchaînement des vuvuzelas et un tonnerre d’applaudissements, "Madiba" a également eu droit à une standing ovation à quelques minutes de l’épilogue du plus grand événement sportif de la planète, qui s’est déroulé sur sa terre natale. Un moment unique dans un Soccer City plein à craquer et un hommage plus que mérité pour cet homme qui a lutté toute sa vie durant pour l’émancipation de son peuple, pour la paix dans le monde et qui a tant fait pour améliorer les conditions de vie des Africains.
Parallèlement à d’autres personnalités, Mandela a été un fervent défenseur de la candidature sud-africaine pour l’édition 2010. Les photos qui l’on immortalisé à Zurich avec le trophée après l’attribution de l’épreuve reine à la Nation arc-en-ciel sont devenues cultes. Peu avant, il avait affirmé aux délégués et aux membres du Comité exécutif de la FIFA qu’héberger une Coupe du Monde de la FIFA serait "la concrétisation d’un rêve" pour lui et tous ses compagnons et fils d’Afrique. Une déclaration audacieuse de la part d’un homme qui a mené une existence de sacrifices.
Le football pour seul réconfort Incarcéré pendant 27 ans, principalement dans la froide et tristement célèbre prison de Robben Island, au sud du Cap, Mandela est devenu une source d’espoir et d’inspiration dans son pays natal. Son rôle dans la campagne sud-africaine pour la conquête de l’événement et son amour pour la compétition sont de notoriété publique. "A Robben Island, nous ne pouvions suivre la Coupe du Monde qu’à travers la radio. Seul le football apportait un peu de réconfort aux prisonniers. Grâce à ce sport, nous pouvons célébrer l’humanité du continent africain et en faire profiter l’ensemble de la planète", explique Madiba.
Mandela, l’une des personnalités les plus admirées au monde, rejoint ainsi la liste prestigieuse des stars internationales, présidents, sportifs, acteurs et autres célébrités à avoir assisté à la finale au Soccer City. Parmi elles, on peut citer entre autres l’archevêque Desmond Tutu, l’ancien Secrétaire général des Nations unies Kofi Annan, George Weah (Joueur mondial de la FIFA 1995), Roger Milla, Lucas Radebe, Rafael Nadal, Marcel Desailly et Naomi Campbell. "J’espère de tout cœur qu’il (Mandela) sera là, ça serait magique. Je l’ai déjà rencontré à deux reprises, c’était des moments forts et uniques. Ça serait super de soulever le trophée sous ses yeux", reconnaissait Giovanni van Bronckhorst un peu plus tôt dans la semaine. Le voeu du capitaine néerlandais a donc été exaucé. FIFA, Dimanche 11 juillet 2010
Partout dans le monde, les passionnés de football auront les yeux rivés sur leur télévision, tandis que l’Espagne et les Pays-Bas tenteront de décrocher la première couronne mondiale de leur histoire. Si la finale proprement dite occupe évidemment tous les esprits, le public s’est vu offrir un spectacle de grande qualité en guise d’avant-propos. Deux heures avant le coup d’envoi, les quelque 88 000 personnes venues suivre à la rencontre au stade Soccer City, ainsi que des centaines de millions de téléspectateurs, ont assisté avec délice à la Cérémonie de Clôture, laquelle a mis un point final et coloré à cette première Coupe du Monde de la FIFA organisée sur le sol africain.
Alors que la nuit tombait sur Johannesburg, les projecteurs de la désormais célèbre Calabash ont progressivement baissé d’intensité pour laisser apparaître dans le ciel une escadrille de Gripen (un avion de chasse) de l’armée de l’air sud-africaine. Simultanément, les deux écrans géants du stade ont diffusé des images de comètes et de feux d’artifices. C’est à ce moment que le musicien Stoan Seate est entré en scène pour interpréter Sizodalala-la. Sur la pelouse, des artistes se sont regroupés pour une danse évoquant la forme d’une vuvuzela.
De Waka Waka à l’arrivée de Madiba Déjà présente lors de la Cérémonie de Clôture d’Allemagne 2006 au stade olympique de Berlin, la Colombienne Shakira s’est associée au groupe de fusion local Freshlyground pour entonner le tube planétaire Waka Waka (This Time for Africa). C’est la deuxième fois que ces artistes interprètent la Chanson Officielle de la Coupe du Monde de la FIFA 2010. Il y a un mois de cela, à la veille du match d’ouverture, tout ce petit monde s’était retrouvé au stade Orlando de Soweto pour donner le coup d’envoi des festivités.
Les spectateurs ont ensuite pu revoir les temps forts de la phase de poules, avant que Seate ne revienne sur scène pour interpréter Everywhere You Go, en compagnie d’Africa United, un groupe composé de six musiciens issus des quatre coins du continent. Il n’était que temps de passer le relais à Ladysmith Black Mambazo. Le groupe vocal, lauréat de trois Grammy Awards, a chanté Weather Song pendant que, sur les écrans géants, défilaient les images des quarts de finale. La fête battait déjà son plein quand Abigail Kubeka et Mafikzolo ont mis un terme à leur performance. Les lumières pouvaient alors se rallumer et permettre au public de découvrir l’arrivée de Nelson Mandela sur la pelouse. Sans aucun doute le moment le plus émouvant de cette dernière soirée. Difficile d’imaginer meilleure façon de lancer la finale de la Coupe du Monde de la FIFA 2010 ! FIFA, Dimanche 11 juillet 2010
L’histoire retiendra que George Weah est devenu le premier Africain à remporter le titre de Joueur Mondial de la FIFA, lorsqu’il brillait sous les couleurs de l’AC Milan. Quinze ans plus tard, l’ancien international libérien suit la première Coupe du Monde de la FIFA organisée sur le Continent Mère en tant que consultant pour SABC, une chaîne de télévision sud-africaine.
L’ancien Parisien partage désormais son temps entre le football, la politique et ses études de management aux Etats-Unis. En tant qu’ambassadeur de la candidature sud-africaine, il avait été l’un des premiers à affirmer que "l’Afrique du Sud [était] prête à accueillir la Coupe du Monde". Aujourd’hui, il constate avec plaisir que les événements lui donnent raison. A la veille de la finale, il explique au micro de FIFA.com en quoi cette première édition africaine de l’épreuve suprême peut être une source d’inspiration pour tout un continent, malgré les performances décevantes de ses représentants.
George Weah, que pensez-vous de cette première Coupe du Monde de la FIFA ? Cela fait déjà trois semaines que je suis ici et je peux vous dire que ce tournoi est l’un des mieux organisés de toute l’histoire de la compétition. Tout est fantastique et tout se déroule comme prévu. La sécurité est impeccable, les stades sont parfaits, les fans sont incroyables, les matches sont magnifiques et nous avons même eu droit à notre lot de surprises. C’est vraiment une belle Coupe du Monde.
En tant qu’Africain, comment considérez-vous l’attention que l’on porte actuellement à votre continent ? Tout d’abord, tous les Africains sont fiers. On disait que nous n’étions pas capables d’organiser une grande compétition. En accueillant cette Coupe du Monde et en rassemblant des gens venus d’horizons très différents, nous avons prouvé au reste du monde que nous possédions cette culture de l’organisation. C’est l’une des meilleures choses qui pouvaient nous arriver. Cette Coupe du Monde a uni les Africains. Des gens venus de toute l’Afrique sont venus assister à cette Coupe du Monde et ont apporté leur soutien à ce grand projet. Cela va laisser des traces.
Peut-on parler d’un héritage, non seulement pour l’Afrique du Sud mais aussi pour tout le continent africain ? Je crois que la Coupe du Monde a eu un véritable impact. Beaucoup de gens sont venus se rendre compte par eux-mêmes de ce qui se passe en Afrique. L’Afrique du Sud est un pays développé, capable d’organiser une Coupe du Monde. Cela va forcément donner des idées à d’autres nations. Ce que nous voyons ici est tout simplement fantastique. C’est extraordinaire.
Le Ghana est la seule équipe africaine à avoir passé le premier tour. Qu’est-ce qui n’a pas marché pour les autres représentants du continent ? La performance de l’Afrique sur le terrain est décevante. Je suis content pour les Ghanéens mais eux aussi auraient pu être éliminés dès le premier tour, s’ils avaient concédé un ou deux buts de plus contre l’Allemagne. Nous aurions pu mieux faire mais la préparation n’était pas à la hauteur de l’événement. On peut toujours dire qu’on a les résultats que l’on mérite. J’espère tout de même que, la prochaine fois, nous serons prêts à défier les meilleures équipes du monde. Il faut revenir aux fondamentaux et tenter de corriger les erreurs qui nous ont empêchés d’aller plus loin.
Quelles leçons les équipes africaines peuvent-elles tirer de ce tournoi ? Il faut croire en nous, en notre culture et en notre style. Les tactiques employées ne cadrent pas toujours avec le type de joueurs dont nous disposons. Le Ghana est la seule équipe qui a tiré son épingle du jeu en Coupe d’Afrique des Nations. C’est aussi celle qui a été le plus loin dans cette Coupe du Monde.
Justement, que vous inspire le parcours du Ghana ? Franchement, je n’ai pas particulièrement apprécié le jeu proposé par les Ghanéens. Pour gagner une Coupe du Monde, il faut marquer plus de buts que ses adversaires et le Ghana n’a pas beaucoup marqué. C’est une équipe trop défensive. Elle marque rarement mais elle encaisse très peu de buts. A l’avenir, j’espère que le Ghana alignera plusieurs attaquants pour faire la différence.
Qu’avez-vous pensé de la performance d’Asamoah Gyan, meilleur buteur africain de cette Coupe du Monde de la FIFA ? Je lui adresse mes félicitations mais il doit apprendre à être plus efficace. Il a souvent marqué sur penalty. Il a mis un très beau but contre les Etats-Unis, cela dit. On le voit encore trop souvent en dehors de la surface de réparation. Il faut vraiment qu’il soit obsédé par l’idée de marquer. Si j’avais un conseil à lui donner, ce serait de camper dans les 18 mètres. J’ai vu qu’il n’avait marqué que 13 buts pour son club la saison passée. Ce n’est pas assez ! Un attaquant doit toujours se trouver dans la surface.
Quel regard portez-vous sur les performances de l’Afrique du Sud ? Elle s’est bien débrouillée. Aucune individualité ne se détache mais les joueurs sont bons. Il y a des jeunes qui ont envie de progresser ensemble. S’ils conservent cet état d’esprit et qu’ils travaillent dur, ils feront leur trou en Afrique.
Vous avez fait l’essentiel de votre carrière en France et en Italie. Comment expliquez-vous l’échec cuisant qu’ont connu ces deux pays ? Je ne sais pas trop comment ils se sont préparés mais le résultat n’est pas très satisfaisant. Je sais que les Italiens aiment contrôler le jeu. Malheureusement, dans un tournoi de ce genre, on ne va pas très loin si on ne marque pas. Or, l’Italie n’a jamais joué pour marquer. J’ai vu une équipe très défensive alors qu’il faut prendre des risques pour gagner. Je ne sais vraiment pas ce qui a pu se passer pour que cette équipe quitte la compétition dès le premier tour. En ce qui concerne la France, je crois que tout le monde connaît le problème. Il y avait quelques tensions au sein du groupe. L’équipe de France que je connaissais était très unie et ne jurait que par le collectif. Cette année, c’était différent. Espérons que les Français arriveront à surmonter ces difficultés. FIFA, Samedi 10 juillet 2010