Le chef du Parti conservateur et premier ministre réélu, Stephen Harper, s’est rendu ce matin à la résidence du gouverneur général du Canada, David Johnston. Comme le veut la tradition, M. Johnston, représentant de la reine Elizabeth II, chef d’État du Canada, a demandé officiellement à Stephen Harper de former un nouveau gouvernement. Le premier ministre devra maintenant former le nouveau conseil des ministres. Stephen Harper est rentré à Ottawa mardi. Il s’était rendu dans sa circonscription de Calgary-Sud-Ouest, où il a été élu lundi soir avec une confortable majorité de 167 sièges aux Communes. D’entrée de jeu, le premier ministre Harper a laissé entendre qu’en dépit des revers que son parti a subis au Québec, la majorité des six députés québécois élus auront une place dans son futur conseil des ministres. Le chef conservateur a également précisé mardi qu’il ne comptait pas nommer de ministres non élus dans son prochain cabinet.

30 ministres sur 34 conservent leur siège Lors de l’élection de lundi soir, la vaste majorité des ministres conservateurs de l’ancien gouvernement Harper ont été réélus. Seuls les ministres Lawrence Cannon (Affaires étrangères), Josée Verner (Affaires intergouvernementales) et Jean-Pierre Blackburn (Anciens Combattants) ont été défaits au Québec tout comme le ministre d’État aux Sports, Gary Lunn, qui a perdu son siège au profit de la chef du Parti vert, Elizabeth May.

Recomptages et dépouillements judiciaires Quant aux résultats officiels du scrutin, ils pourraient changer quelque peu. Jusqu’ici, trois dépouillements judiciaires ont été demandés à Élections Canada. Le premier aura lieu au Québec, dans la circonscription de Montmagny-L’Islet-Kamouraska-Rivière-du-Loup, où une erreur de transmission des données a faussé les résultats. Après vérification le lendemain du vote, le candidat conservateur Bernard Généreux, aurait non pas gagné par 110 voix mais perdu par cinq voix contre le néo-démocrate François Lapointe. Des dépouillements judiciaires ont aussi été demandés en Ontario dans les circonscriptions d’Etobicoke-Centre, dans la région de Toronto et de Nipissing-Temiskaming, dans le nord de l’Ontario. Dans d’Etobicoke-Centre, le candidat libéral sortant Borys Wrzesnewskyj a remporté le vote par une mince majorité de 26 voix sur son adversaire conservateur, Ted Opitz. Dans Nipissing-Temiskaming, le candidat conservateur Jay Aspin a remporté le siège du libéral Anthony Rota par une majorité de seulement 14 voix. En vertu des règles électorales canadiennes, un dépouillement judiciaire est nécessaire lorsque l’avance d’un candidat équivaut à moins d’un millième du nombre total de votes enregistrés dans la circonscription. Un juge doit alors faire un recomptage des votes contestés, voire de tous les votes, pour déterminer officiellement le gagnant. Source : Radio Canada, 4 mai 2011 à 14 h 13