Controverse autour de la nomination d’un Blanc à la vice-présidence

Michael Sata, président fraîchement élu de Zambie, focalise l’attention des observateurs. Après avoir nommé dans son cabinet plus de ministres que ne l’autorise la constitution du pays, le voici au centre d’une polémique autour de la nomination à la vice présidence d’un conseiller blanc. Guy Scott est un Zambien de race blanche.

Mais le chef de l’Etat, qui a certainement plus mis en avant sa compétence que des considérations de couleur de peau, a tout de même désigné Scott, qui est de surcroît vice-président du Front patriotique (PF), le parti au pouvoir. Il faut rappeler que Guy Scott a, par le passé, siégé au gouvernement entre 1991 et 1995, en tant que ministre de l’Agriculture.

Mais ce qui aurait heurté les opposants à cette nomination a trait à la loi qui stipule que la Constitution prévoit, en cas de vacance du pouvoir par décès ou tout autre motif, la relève du vice-président, à titre intérimaire, jusqu’aux élections suivantes qui doivent être tenues dans les 90 jours. A noter que certains pays d’Afrique subsaharienne, dont la Zambie, le Zimbabwe et l’Afrique du Sud, ont eu des ministres blancs ou d’origine asiatique, mais aucun d’entre eux n’a occupé une position aussi élevée que la vice-présidence. Source : Les Afriques, 13 octobre 2011

 Les titres sont de ADI-DIN