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M. Barack Obama — C’est merveilleux d’être de retour en France et je souhaite remercier mon grand ami et collègue Nicolas Sarkozy de son hospitalité. Nous avons évidemment travaillé ensemble sur toute une gamme de questions depuis que j’ai pris mes fonctions. Je suis toujours content d’écouter ses analyses franches et lucides. C’est aussi un plaisir pour moi de me rendre à nouveau en France. La première fois que je suis venu ici, sur la Côte d’Azur, c’était lorsque j’étais encore étudiant et je n’ai jamais oublié l’accueil chaleureux du peuple français et la beauté de cette région.
Ce matin, le Président Sarkozy et moi-même, nous avons rappelé les liens forts qui unissent nos deux pays. Je dis souvent que la France est non seulement un de nos plus anciens alliés, mais un de nos alliés les plus proches et Nicolas Sarkozy, pour moi, est un partenaire essentiel sur la scène mondiale.
Nous avons consacré l’essentiel de nos discussions à comment renforcer la reprise économique mondiale pour créer des emplois pour nos populations et pour stabiliser les marchés financiers. L’aspect le plus important de nos travaux sur les deux prochains jours, c’est comment résoudre la crise financière ici en Europe. Le Président Sarkozy a fait preuve d’un leadership impressionnant sur ce dossier et je suis d’accord avec lui pour dire que l’Union européenne a avancé vers une solution globale. Cela n’aurait pas été possible sans le travail sans relâche de Nicolas Sarkozy.
C’est ici, au G20, que nous allons devoir évoquer en détail les modalités de ce plan et comment le mettre en œuvre. Nous avons aussi évoqué la situation en Grèce pour voir comment essayer de résoudre cette situation. Les Etats-Unis seront, travailleront avec les Européens afin de surmonter ces difficultés.
Nous avons aussi évoqué une série de questions sécuritaires, en particulier, la menace posée par les progrès iraniens sur le nucléaire, l’AIEA va publier un nouveau rapport sur le programme iranien la semaine prochaine. Le Président Sarkozy et moi-même, nous sommes d’accord sur le fait qu’il faut maintenir cette pression internationale sans précédent, pour que l’Iran remplisse ses engagements.
Et demain, Nicolas Sarkozy et moi-même, nous allons passer en revue des troupes pour rappeler l’importance de cette alliance qui va de Yorktown à la Libye.
Je dois dire aussi que nous sommes quelques jours après la naissance d’un nouveau membre de la famille Sarkozy, donc je tiens à féliciter Nicolas Sarkozy et Carla Bruni-Sarkozy pour la naissance de leur fille. J’ai dit à Nicolas en entrant que j’étais sûr que Giulia était aussi belle que sa mère et elle a les traits de sa mère plutôt que de son père, ce qui est tout à fait une bonne chose. Nous avons maintenant en commun le même défi à relever, celui d’être un père pour nos filles, donc Nicolas, merci beaucoup de ton amitié, de ton partenariat et merci beaucoup de cet accueil chaleureux.
LE PRESIDENT — Vous voyez la grande influence de Barack Obama, cela fait quatre ans maintenant qu’il m’explique qu’être père de filles, c’est fantastique, lui qui en a deux. Je l’ai donc écouté et j’ai suivi son exemple.
Bon, je dois vous dire que nous avons eu un ordre du jour très chargé, parce que les sujets de préoccupation ne manquent pas et nous avons besoin du leadership du Président Obama, de la solidarité des Etats-Unis d’Amérique et d’une analyse commune sur la façon de remettre le monde dans une stratégie de croissance et de stabilité. Et nous essayons ensemble, le Président Obama et moi-même de construire l’unité du G20.
Je veux d’ailleurs saluer la compréhension des Etats-Unis sur l’ensemble des sujets que nous évoquerons pendant 48 heures et notamment les sujets de la crise grecque, les difficultés de l’euro et la nécessité de la solidarité avec les Etats-Unis, la rédaction du communiqué final, où je veux rendre hommage à la compréhension du Président Obama, y compris sur des sujets comme celui de la taxation des activités financières, où nous avons confronté nos points de vue et, je crois, trouvé une analyse commune pour faire contribuer le monde de la finance à la résolution de la crise d’aujourd’hui.
Je voudrais dire également combien je suis heureux que le Président Obama reste quelques heures après le sommet pour des entretiens bilatéraux pour rendre hommage à l’armée américaine et à l’armée française, qui ont été côte à côte tant de fois dans notre histoire ; et combien je suis heureux de participer avec le Président Obama à une émission de télévision commune, parce qu’ici, en France, les Français aiment les États-Unis et apprécient beaucoup le Président Obama.
Voilà, pendant 2 jours nous avons un agenda extrêmement chargé et on aura l’occasion de vous retrouver et de vous donner des détails sur les décisions que nous allons être amenés à prendre.
Merci à tous.
Source : Document du sommet - Sommet du G20 - Cannes, Jeudi 3 novembre 2011