Politique, en Côte d’Ivoire : Fernand Ahibo, 19 ans de protocole et quelques années, proche collaborateur du président Houphouët-Boigny, témoigne de la glorieuse épopée de la Côte d’Ivoire et répond à l’ancien directeur du Protocole d’État. La Côte d’Ivoire n’est plus la même mais nous l’aimons quand même.
Ses années Nanan Houphouët
Son vibrant appel à ses sœurs et frères Ivoiriens
Georges Ouégnin à la Une des médias :
Yes We Can
"I Got a Crush...On Obama" By Obama Girl
VIVA OBAMA 2008
Barack Obama on Ellen
The Audacity of Hope
Spanish Reggaeton
Yes Yes, We Can !
Obama Girl vs Giuliani Girl
One Voice
Hillary Clinton
Le Président Olusegun Obasanjo confirme son départ de la Présidence en 2007
Le Président Gabonais Bongo Ondimba éteint ses 71 bougies (30 décembre 1935 - 30 décembre 2007. Joyeux anniversaire, Monsieur le Président.
Le 6 mai 2012, à 20 heures, François Hollande a été élu Président de la République par les Français. Il a pris connaissance des résultats du second tour dans son bureau du Conseil Général, à Tulle. A 21h15, sur une scène installée place de la Cathédrale, il a prononcé son premier discours en tant que Président élu, en rappellant deux de ses priorités :
"Aujourd’hui même où les Français m’ont investi président de la République, je demande à être jugé sur deux engagements majeurs : la justice et la jeunesse."
Il s’est ensuite rendu à Paris, pour rejoindre tous ceux qui s‘étaient réunis pour fêter sa victoire place de la Bastille. Un concert géant s’y est déroulé de 20 heures à 1 heure du matin avec de nombreux artistes qui avaient été invités à se produire pour célébrer cette fête du changement . Arrivé aux alentours de 00h30, François Hollande s’est adressé à la foule en liesse, sans notes, appelant au rassemblement et au redressement.
Revivez cette soirée historique à travers des photos et vidéos, de Tulle à la Bastille !
Mes chers concitoyens,
Les Français, en ce 6 mai, viennent de choisir le changement en me portant à la présidence de la République. Je mesure l’honneur qui m’est fait et la tâche qui m’attend. Devant vous, je m’engage à servir mon pays avec le dévouement et l’exemplarité que requiert cette fonction. J’en sais les exigences, et à ce titre j’adresse un salut républicain à Nicolas Sarkozy qui a dirigé la France pendant cinq ans et qui mérite, à ce titre, tout notre respect. J’exprime ma profonde gratitude à toutes celles et à tous ceux qui ont, par leurs suffrages, rendu cette victoire possible.
Beaucoup attendaient ce moment depuis de longues années. D’autres, plus jeunes, ne l’avaient jamais connu. Certains avaient eu tant de déceptions, les mêmes tant de souvenirs cruels. Je suis fier d’avoir été capable de redonner espoir. J’imagine ce soir leur émotion, je la partage, je la ressens. Et cette émotion doit être celle de la fierté, de la dignité, de la responsabilité. Le changement que je vous propose doit être à la hauteur de la France. Il commence maintenant. Aux électeurs, et ils sont nombreux, qui ne m’ont pas accordé leurs suffrages, qu’ils sachent bien que je respecte leurs convictions et que je serai le président de tous.
Ce soir, il n’y a pas deux France qui se font face. Il n’y a qu’une seule France, qu’une seule Nation, réunie dans le même destin. Chacune et chacun en France, dans la République, sera traité à égalité de droits et de devoirs. Aucun enfant de la République ne sera laissé de côté, abandonné, relégué, discriminé. Et la promesse de la réussite sera honorée pour l’accomplissement pour chacun, pour sa vie et pour son destin personnel. Trop de fractures, trop de blessures, trop de ruptures, trop de coupures ont pu séparer nos concitoyens. C’en est fini !
Le premier devoir du président de la République, c’est de rassembler et d’associer chaque citoyen à l’action commune pour relever les défis qui nous attendent — et ils sont nombreux, et ils sont lourds. Le redressement, d’abord, de notre production pour sortir notre pays de la crise. La réduction de nos déficits pour maîtriser la dette. La préservation de notre modèle social pour assurer à tous le même accès aux services publics. L’égalité entre nos territoires. Je pense aux quartiers de nos villes et aux départements ruraux. La priorité éducative, l’école de la République qui sera mon engagement. L’exigence environnementale, la transition écologique que nous devons accomplir. La réorientation de l’Europe pour l’emploi, pour la croissance, pour l’avenir.
Aujourd’hui même où les Français m’ont investi président de la République, je demande à être jugé sur deux engagements majeurs : la justice et la jeunesse. Chacun de mes choix, chacune de mes décisions se fondera sur ces seuls critères : est-ce juste et est-ce vraiment pour la jeunesse ? Et quand, au terme de mon mandat, je regarderai à mon tour ce que j’aurai fait pour mon pays, je ne me poserai que ces seules questions : est-ce que j’ai fait avancer la cause de l’égalité ? Est-ce que j’ai permis à la nouvelle génération de prendre toute sa place au sein de la République ?
J’ai confiance en la France ; je la connais bien. J’ai pu, autour de cette France-là que j’ai visitée, que j’ai rencontrée, mesurer à la fois les souffrances, les difficultés de bien trop nombreux de nos concitoyens. Et en même temps, j’ai pu relever tous les atouts, toutes les forces, toutes les chances de notre pays. Je nous sais capable, nous, peuple de France, de surmonter les épreuves, de nous redresser. Nous l’avons toujours fait dans notre histoire, toujours ! Nous réussirons encore pour les cinq ans qui viennent !
Les valeurs de la République, la liberté, l’égalité, la fraternité, la dignité humaine, l’égalité aussi entre les hommes et les femmes, la laïcité, tout cela c’est autant de leviers pour nous permettre d’accomplir la mission qui est la mienne.
J’ai évoqué tout au long de ces derniers mois le rêve français. Il est notre histoire. Il est notre avenir. Il s’appelle tout simplement le progrès, la longue marche pour qu’à chaque génération nous vivions mieux. Ce rêve français qui est celui que vous partagez tous de donner à nos enfants une vie meilleure que la nôtre ! C’est ce rêve français que je vais m’efforcer d’accomplir pour le mandat qui vient de m’être confié.
Mais aujourd’hui même, responsable de l’avenir de notre pays, je mesure aussi que l’Europe nous regarde. Et au moment où le résultat a été programmé, je suis sûr que dans bien des pays européens, cela a été un soulagement, un espoir. L’idée qu’enfin l’austérité ne pouvait plus être une fatalité. Et c’est la mission qui désormais est la mienne, c’est-à-dire de donner à la construction européenne une dimension de croissance, d’emploi, de prospérité – bref d’avenir ! Et c’est ce que je dirai le plus tôt possible à nos partenaires européens et d’abord à l’Allemagne, au nom de l’amitié qui nous lie et au nom de la responsabilité qui nous est commune.
Mesdames, Messieurs, chers concitoyens, nous ne sommes pas n’importe quel pays de la planète, n’importe quelle nation du monde. Nous sommes la France ! Et président de la République, il me reviendra de porter les aspirations qui ont toujours été celles du peuple de France : la paix, la liberté, le respect, la capacité de donner au peuple le droit aussi de s’émanciper de dictatures ou d’échapper aux règles illégitimes de la corruption. Eh bien oui, tout ce que je ferai sera aussi au nom des valeurs de la République partout dans le monde !
Le 6 mai doit être une grande date pour notre pays. Un nouveau départ pour l’Europe, une nouvelle espérance pour le monde. Voilà le mandat que vous m’avez confié. Il est lourd. Il est grand. Il est beau. J’aime mon pays ! J’aime les Français ! Et je veux qu’entre nous il y ait cette relation, celle qui permet tout, et qui s’appelle la confiance.
Enfin, avant de vous quitter – mais je reviendrai ! – je veux saluer tous ceux qui m’ont permis d’être ce que je suis aujourd’hui : ma famille, ma compagne, mes proches, tout ce qui fait finalement la force d’âme d’un homme ou d’une femme au moment où il brigue une grande responsabilité et là, au moment où je vais l’exercer. Je salue aussi les forces politiques, le mouvement que j’ai dirigé. Je suis socialiste ! J’ai toujours voulu le rassemblement de la Gauche, mais plus largement le rassemblement de tous les républicains. Et je salue les humanistes qui ont permis aussi notre victoire ce soir.
Enfin, je salue mon département de la Corrèze ! Je vous dois tout ! Vous m’avez toujours apporté vos suffrages et encore pour cette élection. Je pense que nous serons le département qui m’a donné le plus, non pas en nombre, mais en ampleur par rapport à la population. Je salue ma ville de Tulle, la ville que j’ai dirigée, là où nous sommes ! Vous m’avez permis, par la légitimité des suffrages, de pouvoir convaincre aujourd’hui tous les Français.
Mais désormais, je suis au service de la France. Et je suis mobilisé dès à présent pour réussir le changement. Telle est ma mission, tel est mon devoir : servir ! Servir la République, servir la France, servir au-delà de nous-mêmes, servir les causes, les valeurs que dans cette élection j’ai portées et qui auront à être entendues ici en France et partout, en Europe et dans le monde.
Vive la République ! Et vive la France !
J’ai été investi le 22 octobre dernier comme candidat du Parti socialiste et des Radicaux de gauche pour l’élection présidentielle de 2012.
Je souhaite partager avec vous quelques moments forts du parcours qui ont fait de moi ce que je suis. Je suis né à Rouen en 1954 et lorsqu’à 10 ans j’ai découvert la politique par la télévision, il n’y avait encore qu’une seule chaîne. A cette époque, les Français s’interrompaient pour regarder le général De Gaulle, dont les gestes menaçaient à chaque instant de sortir du cadre, et découvraient un jeune parlementaire au talent prometteur, François Mitterrand.
Mon père était médecin et ma mère assistante sociale. D’eux, j’ai appris l’attention que l’on doit porter aux autres.
A l’Institut d’études politiques de Paris, j’ai découvert la passion de l’engagement militant dans le syndicalisme étudiant. Jeune homme de gauche, j’avais envie d’être utile au camp que j’identifiais comme celui de la justice, du progrès, de l’innovation et de la liberté. Je nourrissais l’ambition à travers mes études - d’abord économiques à HEC, puis à l’ENA – de mettre mes compétences au service d’une gauche tenue à l’écart du pouvoir depuis 1958. A l"ENA, je milite pour une réforme démocratique de cette institution.
C’est tout naturellement que j’ai rejoint le parti socialiste en 1979. Repéré par Jacques Attali, je rédigeais des notes économiques pour celui qui allait devenir, deux ans plus tard, le premier président socialiste sous la Vème République. Le service de l’Etat, de la République, la lutte contre les injustices n’ont jamais cessé de rythmer mon existence.
De 1981, je conserve deux souvenirs : celui d’une magnifique victoire, celle du 10 mai, et celle d’une défaite, la mienne, aux législatives qui ont suivi, à Ussel en Corrèze, face à Jacques Chirac. Commence alors ce long combat face à l’ancien Président de la République. Sans doute n’imagine-t-il pas que non seulement je ferai basculer son département à gauche, que j’y ferai ma terre d’élection, le lieu de ma légitimité, mais qu’en plus je deviendrai son premier opposant à partir de 2002 comme Premier secrétaire du Parti socialiste. En Corrèze, dans cette région rude et généreuse la confiance se mérite. Il y a toujours à apprendre d’une apostrophe sur le marché de Tulle. Comment agir, animer, conduire un pays dont on ne reconnaîtrait pas la diversité ? Comment être le président des Français sans les aimer, sans connaître leur histoire, sans entendre la respiration profonde du pays ?
J’ai rejoint l’Elysée en 1981, puis dirigé le cabinet de Max Gallo dans le gouvernement de Pierre Mauroy.
Je suis socialiste. Depuis toujours. Je n’ai jamais aimé les batailles de courants et n’en ai jamais constitué moi-même. On me décrit comme un inlassable chercheur de synthèses. Je ne m’en défends pas.
Aujourd’hui, le mot est connoté, on lui préfère celui d’unanimité. L’essentiel, c’est que le sens demeure. Les socialistes ne sont forts que s’ils sont unis, la gauche n’est victorieuse que si elle accepte de prendre la meilleure part de chacune de ses composantes.
C’est cette règle que je me suis appliquée lorsque je suis devenu Premier secrétaire en 1997. Durant ces onze années à la tête de mon parti, quels qu’eurent été les enjeux, dans la victoire comme dans la difficulté, je ne me suis jamais laissé détourner de mon devoir. La ténacité, l’abnégation, la volonté, sont autant de vertus que j’ai développées durant cette mission. J’ai été associé par Lionel Jospin à toutes les décisions de la gauche plurielle. Chaque semaine, nous nous sommes rencontrés pour les grands arbitrages. Nous avons ouvert de nouveaux droits, fait reculer le chômage, consolidé la croissance. Tout n’a pas été parfait, nous n’avons pas toujours su nous faire comprendre. La défaite du 21 avril 2002 a été cruelle.
Il a ensuite fallu reconstruire. Tenir la barre. Je m’y suis attelé avec mes amis. Au moment où tous les regards se tournaient vers la « troisième voie » de Tony Blair ou Gerhard Schröder, j’ai défendu l’originalité des socialistes français. Lorsque la tentation du repli protestataire gagnait les esprits, j’ai maintenu le cap. J’aime à penser que c’est grâce à ce travail qu’en 2004, la gauche a remporté 20 des 22 régions de métropole et la Guadeloupe ; grâce à cette rénovation qu’une majorité de départements a, la même année, basculé dans le camp de la gauche ; grâce à notre remobilisation que le PS a connu son meilleur score lors d’élections européennes. Et lorsque le PS s’est déchiré en 2005, j’ai maintenu l’unité sans laquelle toute espérance d’une victoire en 2007 se serait définitivement évanouie.
Ségolène Royal a été désignée pour nous représenter. J’ai accompagné sa campagne comme Premier secrétaire.
En 2008 nous avons gagné les élections municipales. Le parti socialiste s’est ensuite déchiré au congrès de Reims... Puis est venu le temps de la réconciliation.
Pour ma part, après avoir si souvent porté la parole collective, j’ai voulu faire entendre une parole singulière. J’ai travaillé, rencontré, écouté.
Le défi qu’a représenté ma candidature à l’élection présidentielle, le plus important de toute ma vie, je l’ai relèvé avec vous, avec les forces que j’ai développées durant ces années. Je l’ai relèvé avec les valeurs, les croyances, celles qui, dans le for de ma conscience ont guidé mon chemin et m’ont conduit à défendre nos valeurs lors de l’élection présidentielle..
Les Français, en ce 6 mai, viennent de choisir le changement en me portant à la présidence de la République. Je mesure l’honneur qui m’est fait et la tâche qui m’attend.
Désormais, je suis au service de la France. Je suis mobilisé dès à présent pour réussir le changement. Telle est ma mission, tel est mon devoir : servir ! Servir la République, servir la France, servir au-delà de nous-mêmes, servir les causes, les valeurs que dans cette élection j’ai portées et qui auront à être entendues ici en France et partout, en Europe et dans le monde.
François Hollande
Source : francoishollande.fr
Le titre est de ADI-DIN