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En Russie, Depardieu se voit offrir maison et poste de ministre de la Culture en Mordovie
Après avoir reçu son passeport russe à Sotchi et rencontré le président Vladimir Poutine, l’acteur français Gérard Depardieu s’est envolé ce dimanche 6 janvier pour la capitale de la Mordovie, à 500 kilomètres de Moscou.
Pour fêter sa nouvelle nationalité, Gérard Depardieu a décidé de s’enfoncer dans la Russie profonde. Il est descendu cet après-midi sur le tarmac de l’aéroport de Saransk, agitant son passeport tout neuf. Le gouverneur de la Mordovie était là pour accueillir en grande pompe l’acteur français devenu Russe. Selon la coutume, des femmes en habit traditionnel ont présenté à leur hôte le pain et le sel de l’hospitalité. Ensuite, elles ont chanté, et Depardieu a dansé, toujours sur le tarmac. Au programme du jour, une visite guidée de la ville, puis une grande fête à l’opéra-théâtre.
L’acteur a posé en chemise blanche traditionnelle brodée de rouge, son passeport russe à la main. Le gouverneur Vladimir Volkov, pressé d’honorer son illustre invité, lui a proposé de choisir n’importe quel coin bucolique pour y construire une maison, en plus de l’appartement en ville déjà offert. Ces pied-à-terre seront utiles, si Depardieu accepte aussi l’offre de devenir ministre de la culture de Mordovie. Bien sûr, pour appâter leur invité prestigieux, les autorités locales ont davantage loué les attraits naturels et touristiques de la région, ses forêts et ses rivières, plutôt que ses 17 camps de prisonniers.
La Mordovie, nouvelle patrie de Depardieu, terre carcérale pour les Russes
Saransk est une capitale régionale plutôt dynamique. La Banque mondiale l’a même classée en tête de liste pour les villes de Russie où il fait bon faire des affaires. Mais, à tort ou à raison, la région de la Mordovie n’est pas réputée pour son économie, son industrie et son agriculture, ou encore ses forêts vierges et ses rivières. Pour les Russes, la Mordovie est une terre carcérale.
A l’époque soviétique, elle a abrité des camps de travail forcé du goulag stalinien. Ils ont été reconvertis en « colonies de rééducation », selon la formulation russe, généralement à régime sévère. Les défenseurs des droits de l’homme dénoncent régulièrement les abus et les violences commises contre les prisonniers et prisonnières de Mordovie. L’une des punkettes des Pussy Riot y purge actuellement sa peine.
Dans cette partie de la région, toute la vie économique tourne autour des camps. Le système pénitencier est le seul pourvoyeur d’emplois, notamment pour les gardiens, les cuisiniers, ou bien les chauffeurs de taxis qui font la navette entre la gare et les parloirs. V.D., RFI, Moscou - 6 janvier 2013