Politique, en Côte d’Ivoire : Fernand Ahibo, 19 ans de protocole et quelques années, proche collaborateur du président Houphouët-Boigny, témoigne de la glorieuse épopée de la Côte d’Ivoire et répond à l’ancien directeur du Protocole d’État. La Côte d’Ivoire n’est plus la même mais nous l’aimons quand même.
Ses années Nanan Houphouët
Son vibrant appel à ses sœurs et frères Ivoiriens
Georges Ouégnin à la Une des médias :
Yes We Can
"I Got a Crush...On Obama" By Obama Girl
VIVA OBAMA 2008
Barack Obama on Ellen
The Audacity of Hope
Spanish Reggaeton
Yes Yes, We Can !
Obama Girl vs Giuliani Girl
One Voice
Hillary Clinton
Le Président Olusegun Obasanjo confirme son départ de la Présidence en 2007
Le Président Gabonais Bongo Ondimba éteint ses 71 bougies (30 décembre 1935 - 30 décembre 2007. Joyeux anniversaire, Monsieur le Président.
Quand il a été révélé que Nigel Wright avait donné 90 000 $ à Mike Duffy pour lui permettre de rembourser les allocations de logement qu’il n’aurait pas dû percevoir, Stephen Harper a affirmé qu’il n’avait jamais été consulté, qu’il n’en savait rien et que c’était une décision personnelle de son chef de cabinet. Mais même les décisions personnelles sont rarement complètement secrètes. Selon les avocats de Nigel Wright qui ont rencontré les enquêteurs de la GRC, au moins quatre personnes savaient qu’il avait l’intention de faire un chèque au sénateur Mike Duffy. Il s’agit de l’adjoint exécutif du Chef de cabinet de Nigel Wright, David van Hemmen, du directeur de la gestion des enjeux au bureau du premier ministre, Chris Woodcock, et d’un avocat qui a travaillé au bureau de Stephen Harper, Benjamin Perrin.
Le sénateur Irving Gerstein était également au courant de l’affaire. Tout cela vient contredire le premier ministre. Il affirmait en chambre le 28 mai que « Nigel Wright n’avait rien dit à personne avant le 15 mai ». (Questionné la-dessus durant la fin de semaine, Stephen Harper a expliqué qu’il avait répondu à la question aux Communes au meilleur de ses connaissances à ce moment.)
L’opposition accuse déjà Stephen Harper d’avoir menti aux Canadiens. « Ça ne sent pas bon du tout, ni pour M. Harper, ni pour son entourage, ni pour le Parti conservateur, affirme le député de Rosemont-La Petite-Patrie, Alexandre Boulerice. Il va falloir que M. Harper finisse par répondre vraiment aux questions. » Le premier ministre ne savait peut-être pas, mais pas mal de monde autour de lui savait. De quoi alimenter de nouveau les doutes de plusieurs. Et puis, il y a les motifs derrière la démarche. Les documents de la GRC indiquent que c’est d’abord le parti qui devait aider Mike Duffy à rembourser le sénat. Le sénateur Irving Gerstein qui pensait puiser l’argent dans un fonds spécial conservateur croyait qu’il devrait verser 32 000 $ à son collègue. Il a vite reculé quand il a appris que la facture serait presque trois fois plus élevée, convaincu que c’était trop demandé au parti. Nigel Wright est donc intervenu parce que, selon ses avocats, il était convaincu que d’un point de vue éthique, les contribuables n’avaient pas à payer cette somme.
« Ce qu’on s’aperçoit, dit Alexandre Boulerice, c’est qu’il y a une tentative de camouflage de la part de Nigel Wright, caché par une tentative préalable de camouflage de la part du Parti conservateur et ça, c’est extrêmement grave. » Nigel Wright voulait selon ses avocats, épargner les contribuables. Mais que voulait le parti, lui, quand on sait que les contributions politiques qui auraient été utilisées sont lourdement subventionnées par l’État, ne serait-ce que par le crédit d’impôt offert à ceux qui donnent aux formations politiques.
Pour les amateurs, surtout ceux qui ont suivi cette affaire, le document de la GRC se lit presque comme un roman, offrant une description factuelle et chronologique des événements du point de vue de tous ceux qui y sont impliqués. L’enquêteur fait aussi référence à plusieurs reprises au travail des journalistes dans ce dossier, une belle reconnaissance au boulot de certains collègues (de différents médias) qui ont fouillé cette histoire avec rigueur, minutie et acharnement. Le Projet « Amble » (c’est le nom de code qu’a donné la GRC à l’enquête) est loin d’être terminé. Les documents publiés aujourd’hui vont mener à la cueillette de preuves supplémentaires.
Ultimement, la GRC pourrait suggérer que des accusations criminelles soient déposées en vertu des articles 121 (1) (c) et 122 du Code criminel.
121. (1) (c) Commet une infraction quiconque pendant qu’il est fonctionnaire ou employé du gouvernement, exige, accepte ou offre ou convient d’accepter d’une personne qui a des relations d’affaires avec le gouvernement une commission, une récompense, un avantage ou un bénéfice de quelque nature, directement ou indirectement, pour lui-même ou pour une autre personne, à moins d’avoir obtenu le consentement écrit du chef de la division de gouvernement qui l’emploie ou dont il est fonctionnaire ;
122. Est coupable d’un acte criminel et passible d’un emprisonnement maximal de cinq ans tout fonctionnaire qui, relativement aux fonctions de sa charge, commet une fraude ou un abus de confiance, que la fraude ou l’abus de confiance constitue ou non une infraction s’il est commis à l’égard d’un particulier.
Stephen Harper espérait probablement que l’été lui permettrait de mettre toute cette controverse derrière lui. Il y a fort à parier que cette affaire continuera de hanter son gouvernement pendant encore un bon bout de temps.
Daniel Thibeault - publié le 8 juillet 2013 à 12 h 36
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Le sur-titre est de ADI-DIN