Politique, en Côte d’Ivoire : Fernand Ahibo, 19 ans de protocole et quelques années, proche collaborateur du président Houphouët-Boigny, témoigne de la glorieuse épopée de la Côte d’Ivoire et répond à l’ancien directeur du Protocole d’État. La Côte d’Ivoire n’est plus la même mais nous l’aimons quand même.
Ses années Nanan Houphouët
Son vibrant appel à ses sœurs et frères Ivoiriens
Georges Ouégnin à la Une des médias :
Yes We Can
"I Got a Crush...On Obama" By Obama Girl
VIVA OBAMA 2008
Barack Obama on Ellen
The Audacity of Hope
Spanish Reggaeton
Yes Yes, We Can !
Obama Girl vs Giuliani Girl
One Voice
Hillary Clinton
Le Président Olusegun Obasanjo confirme son départ de la Présidence en 2007
Le Président Gabonais Bongo Ondimba éteint ses 71 bougies (30 décembre 1935 - 30 décembre 2007. Joyeux anniversaire, Monsieur le Président.
Un véritable nid d’intrigues Ottawa-Québec sur la succession d’Abdou Diouf, attend la visite, demain, du secrétaire général de la Francophonie. La candidature non-officielle de Michaëlle Jean, l’ancienne gouverneure générale du Canada, est au centre de ces jeux de coulisse. Élu à la tête de la Francophonie en 2002, M. Diouf a vu son mandat reconduit pour une deuxième fois au Sommet de Montreux, en Suisse, en 2010. Le gouvernement canadien songeait alors à la candidature de Michaëlle Jean, qui terminait son mandat à Rideau Hall. On avait même songé à reconduire Abdou Diouf pour deux ans, afin de donner à Mme Jean, le temps de se mettre en lice. Elle jouissait alors de l’amitié de Nicolas Sarkozy, un atout considérable dans ce genre de discussion. Mais Jean Charest a pris Ottawa de vitesse et proposé la reconduction du mandat d’Abdou Diouf jusqu’en 2014. M. Charest avait également un oeil sur ce poste, et il jouissait aussi de l’amitié de Sarkozy. Mais le président français avait d’autres ambitions pour lui. Il le voyait plutôt à la présidence d’une nouvelle organisation internationale sur l’environnement, dont la France a prôné la création jusqu’au G8 à Deauville en 2011.
Monarchie et Francophonie : Le nom de Mme Jean a recommencé à circuler en préparation du prochain sommet de la Francophonie, qui se tiendra à Dakar au Sénégal, le pays d’origine de M. Diouf. En vertu des règles non écrites de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), les candidats au poste de secrétaire général doivent avoir été chefs d’état ou de gouvernement. Mme Jean serait donc admissible, puisque le gouverneur général est le chef d’état du Canada. Chancelière de l’Université d’Ottawa et envoyée spéciale de l’UNESCO en Haïti, Mme Jean jouit également de l’amitié d’Abdou Diouf, qui l’a désignée Grand Témoin de la Francophonie aux Jeux olympiques de 2012. Le choix de Mme Jean risque toutefois de se heurter à l’opposition du gouvernement Marois, qui verrait mal une ancienne représentante de la monarchie britannique, diriger la Francophonie. De plus, les souverainistes qui rêvent à l’élection d’un gouvernement majoritaire et à la tenue d’un troisième référendum sur l’avenir du Québec, chercheront un candidat plus sympathique à leur cause à la tête de l’OIF. À titre d’anciens premiers ministres, Lucien Bouchard et Bernard Landry pourraient se qualifier, mais ils se heurteraient au veto du gouvernement Harper. Un appui de la France à de telles candidatures est d’ailleurs hautement improbable, parce qu’il constituerait un affront diplomatique grave à l’endroit du Canada.
La course est lancée : Dans les milieux concernés, on prédit que Michaëlle Jean entreprendra sous peu une tournée des pays africains, afin d’y chercher des appuis. Mme Jean est en Haïti jusqu’à demain, aux côtés de la directrice générale de l’UNESCO. Personne à Québec ou à Ottawa ne s’est encore prononcé officiellement sur sa candidature, mais elle devra être parrainée par l’une des deux capitales pour déposer officiellement sa candidature. À Québec, Jean-François Lisée ne s’est pas encore prononcé. Mais on pense que le ministre, qui est rentré hier soir d’un voyage en Afrique à la tête d’une délégation de gens d’affaires, en a profité pour sonder les leaders africains sur leurs intentions. On pense également que Pauline Marois profitera sa rencontre de demain avec Abdou Diouf, pour établir les priorités du Québec au sein de l’espace francophone, avec tout ce que cela implique... M. Diouf sera la sixième personne dans l’histoire de l’Assemblée nationale, à avoir le privilège de prononcer un discours dans l’enceinte du Salon bleu. À Ottawa, on prédit que Stephen Harper ne voudra pas se commettre derrière Mme Jean, tant qu’il n’aura pas l’assurance de sa victoire. Après l’échec de la candidature canadienne au Conseil de sécurité des Nations unies, le gouvernement fédéral ne veut surtout pas subir une autre humiliation de ce genre, surtout pas au sein de la Francophonie, et encore moins aux mains d’un gouvernement souverainiste.
Autre scénario : Que fera le gouvernement Marois s’il n’y a pas entente autour d’une candidature acceptable ? L’un des scénarios serait de prolonger à nouveau le mandat de M. Diouf, mais pour une période de 2 ans. L’autre hypothèse serait l’appui à un Africain. Cela permettrait à Clément Duhaime, qui a oeuvré dans les cabinets péquistes avant d’être le numéro2 à l’OIF, de conserver son poste et d’y exercer son influence. Mais les candidatures africaines sérieuses se font rares. L’ancien président Touré du Mali serait bien vu, mais les auteurs du coup d’état qui l’ont déposé ne le parraineront jamais. Évidemment, l’opinion actuelle de Pauline Marois sur cette question n’aura de poids véritable que si elle est encore première ministre en 2014, dans les mois précédant le Sommet de Dakar. Si elle devait perdre le pouvoir aux mains d’un Philippe Couillard, c’est la candidature de Jean Charest qui prendrait du poids. Le choix du secrétaire général de l’OIF se fait à huis clos, et résulte généralement d’un consensus préparé au préalable. Il pourrait toutefois mener jusqu’à un vote en bonne et due forme si un tel consensus s’avère impossible.
Gilbert Lavoie , Le Droit - 17 septembre 2013