Le Ministère des Finances ouvre un site d’information sur les prix des carburants à la pompe pour rouler éco.
La recherche des prix est disponible par commune et par département.
Li Zhaoxing, chef de la diplomatie chinoise et son homologue béninois Mme Boni Aladji ont signé au Bénin, trois accords de prêt, d’aide financière et de remise partielle de la dette béninoise.
La lenteur des réformes met en péril la croissance mondiale
Le Rapport global sur la compétitivité 2014-2015 juge insuffisante la progression de l’adoption et de la mise en œuvre des réformes structurelles nécessaires à une croissance économique durable . La Suisse reste à la première place du classement de l’Indice mondial de compétitivité ; les États-Unis et le Japon progressent dans ce classement pour la deuxième année consécutive - L’innovation, le développement des talents et la gouvernance restent des facteurs déterminants de la compétitivité.
1 - Maurice (39e)
2 - Afrique du Sud (56e)
3 - Rwanda (62e)
4 - Maroc (72e)
5 - Botswana (74e)
6 - Algérie (79e)
7 - Tunisie (87e)
8 - Namibie (88ème)
9 - Kenya (90e)
10 - Zambie (96e)
D’après le Rapport global sur la compétitivité 2014 - 2015 publié aujourd’hui par le Forum économique mondial, la santé de l’économie mondiale est en danger . Après plusieurs années de politique monétaire audacieuse,alors que les pays peinent à mettre en œuvre les réformes structurelles nécessaires pour favoriser la croissance économique. Dans son évaluation annuelle des facteurs qui déterminent la productivité et la prospérité, le rapport identifie les grandes différences dans la mise en œuvre des réformes structurelles selon les régions et les niveaux de développement comme le principal défi à surmonter pour atteindre une croissance économique durable. Il met également en exergue l’innovation et la gestion des talents comme deux domaines dans lesquels les leaders des secteurs public et privé doivent mieux collaborer pour réussir un développement économique durable et inclusif.
Dans le classement de l’Indice mondial de compétitivité (GCI) qui couvre 144 économies , les États-Unis progressent pour la deuxième année consécutive et se retrouve troisième, grâce à notamment à des gains en matière d’innovation et de gouvernance. La Suisse conserve la tête du classement pour la sixième année consécutive, Singapour reste deuxième , alors que la Finlande (4ème) et l’Allemagne (5ème) perdent chacune une place. Ils sont suivis par le Japon (6ème) qui gagne trois places. Les économies européennes ouvertes et basées sur les services sont juste derrière avec les Pays -Bas (8ème) qui conservent leur place et le Royaume-Uni (9ème) qui en gagne une. La Suède (10ème) ferme la marche du top.
Les économies qui occupent les premières places du classement ont toutes en commun d’excellents résultats en matière de formation, rétention et attraction des talents, ainsi qu’une politique d’investissements encourageant l’innovation. Ces investissements dits « intelligents » et ciblés sont possibles grâce à une approche coordonnée repos ant sur une collaboration étroite entre les secteurs public et privé.
En Europe, plusieurs pays gravement touchés par la crise économique tels que l’Espagne (35ème), le Portugal (36ème) et la Grèce (81ème),ont fait des progrès significatifs pour améliorer le fonctionnement de leurs marchés et l’allocation des ressources productives. Dans le même temps, certains pays comme la France (23ème) et l’Italie (49ème) qui demeurent confrontés à des défis importants en termes de compétitivité, ne semblent pas encore s’être engagés pleinement dans ce processus de réforme . Tandis que la fracture perdure entre le Nord très compétitif et le Sud et l’Est à la traîne, on peut observer un nouveau paysage de la compétitivité en Europe avec d’un côté les pays qui mettent en œuvre les réformes et de l’autre ceux qui ne le font pas.
Parmi les principales économies émergentes, certaines peinent toujours à améliorer leur compétitivité. L’Arabie Saoudite (24ème), la Turquie (45ème), l’Afrique du Sud (56ème), le Mexique (61ème), l’Inde (71ème) et le Nigéria (127ème) ont tous chuté dans le classement. En revanche, la Chine (28ème) gagne une position et reste de loin la meilleure économie parmi les pays BRICS.
En Asie, le paysage de la compétitivité reste très contrasté.
En Asie du sud-est la dynamique est remarquable. Derrière Singapour (2ème), les cinq pays les plus importants de la région (ASEAN-5) – la Malaisie (20ème), la Thaïlande (31ème), l’Indonésie (34ème), les Philippines (52ème) et le Vietnam (68ème) – progressent tous dans le classement. D’ailleurs, parmi tous les pays étudiés, les Philippines sont celui qui a le plus progressé depuis 2010.
En revanche, les pays de l’Asie du sud restent à la traîne et seule l’Inde est présente dans la première moitié du classement. Pour améliorer la résilience de son économie et conserver l’élan économique des dernières années, la plupart des pays latino - américains doivent réformer et investir pour développer les infrastructures, les compétences et l’innovation. Le Chili (33ème) reste en tête du classement régional devant le Panama (48ème) et le Costa Rica (51ème).
Touchés par une profonde instabilité géopolitique, le Moyen - Orient et l’Afrique du Nord offrent une image contrastée. Les Émirats Arabes Unis (12ème) prennent la tête et gagnent sept places devant le Qatar (16ème). Leurs très bonnes performances tranchent singulièrement avec les pays d’Afrique du Nord où le pays le mieux placé est le Maroc (72ème). L’engagement dans des réformes structurelles, l’amélioration de l’environnement économique et le renforcement de la capacité d’innovation pour permettre au secteur privé de se développer et de créer des emplois sont des facteurs essentiels pour cette région.
L’Afrique subsaharienne continue d’enregistrer des taux de croissance impressionnants (proches de 5%). Pour conserver cet élan, la région devra développer des activités plus productives et répondre aux défis permanents de la compétitivité. Seules trois économies subsahariennes - la Mauritanie (39ème), l’Afrique du Sud (56ème) et le Rwanda (62ème) - se placent dans la première moitié du classement. De manière plus générale, les défis les plus importants que doit relever la région concernent l’éducation, l’infrastructure et la connectivité, lesquels continuent d’entraver sa capacité de développement et s’engager dans des activités à plus forte valeur ajoutée. « La situation géopolitique mondiale tendue, l’augmentation des inégalités des revenus et le possible durcissement des conditions financières pourraient mettre en péril la reprise économique encore fragile et nécessiter des réformes structurelles pour assurer une croissance plus durable et plus inclusive » d’après Klaus Schwab, fond ateur et directeur exécutif du Forum économique mondial.
Xavier Sala - i-Martin, Professeur d’économie à l’Université de Columbia aux États-Unis, a ajouté : « Nous avons observé récemment la fin du découplage entre les économies émergentes et les pays développés qui avait caractérisé les années suivant la crise mondiale . Nous voyons maintenant un nouveau type de découplage entre les économies à forte et faible croissance dans les régions émergentes et les régions développées. Ce qui distingue les économies qui connaissent une croissance rapide, c’est leur capacité à améliorer leur compétitivité grâce aux réformes structurelles. »
Notes aux éditeurs Le classement du Rapport global sur la compétitivité est basé sur l’Indice mondial de la compétitivité (GCI-Global Competitiveness Index), qui a été mis en place par le Forum économique mondial en 2004. La compétitivité est définie comme l’ensemble des institutions, politiques et facteurs qui déterminent le niveau de productivité d’un pays. L’indice GCI est basé sur 114 indicateurs regroupés dans 12 catégories différentes - les piliers de la compétitivité – qui ensemble permettent de brosser une image complète de la compétitivité d’un pays. Ces 12 piliers sont : institutions, infrastructures, environnement macroéconomique, santé et éducation primaire, éducation supérieure et formation, efficacité du marché des biens , efficacité du marché du travail, développement du marché financier, adoption technologique, taille du marché, sophistication des entreprises, et innovation
Genève, Suisse, le 3 septembre 2014 - Forum économique mondial