Le Ministère des Finances ouvre un site d’information sur les prix des carburants à la pompe pour rouler éco.
La recherche des prix est disponible par commune et par département.
Li Zhaoxing, chef de la diplomatie chinoise et son homologue béninois Mme Boni Aladji ont signé au Bénin, trois accords de prêt, d’aide financière et de remise partielle de la dette béninoise.
Le Nigéria est l’un de ces pays moins compris auxquels le pétrole a dernièrement conféré une plus grande importance. Si beaucoup d’observateurs en gardent encore une mauvaise impression, les choses sont malgré tout en train de changer.
D’abord les faits. Le Nigéria est le pays le plus peuplé d’Afrique avec 140 millions d’habitants. Membre du Commonwealth et de l’OPEP, détenteur d’un PIB annuel supérieur à 100 milliards de dollars américains, c’est un grand producteur de fèves de cacao et, bien sûr, de pétrole - 2,3 millions de barils par jour, soit environ 3 % de la production mondiale, à égalité avec le Koweït. Et on peut retracer ce niveau de production au milieu des années 1970.
Le passé politique trouble du pays a freiné l’amélioration du niveau de vie à laquelle on pouvait s’attendre de la part d’une nation riche en pétrole, mais la situation s’est améliorée en 1999 lorsque le président Obasanjo est devenu le premier leader élu démocratiquement en plus de 15 ans. La démocratie est encore jeune et le gouvernement doit faire face à diverses tensions ethniques, régionales, socio-économiques et religieuses, mais il a néanmoins poussé certaines des réformes clés.
Il faut tout d’abord noter que le pays a géré prudemment sa richesse pétrolière, remboursant ses dettes et créant un fonds de réserve. D’où l’octroi par les agences de notation internationales d’une cote BB- qui le place dans le groupe de pays dont font partie la Turquie et le Brésil. Récemment, en procédant à la réforme du secteur bancaire, le Nigéria a réduit le nombre de banques de 89 à 25 et amélioré la capitalisation et la gouvernance. Par ailleurs, le gouvernement fait peu à peu des progrès en matière de transparence.
Du côté politique, il y a peu le pays a réussi un test important : le Sénat a rejeté la tentative de modification de la Constitution qui visait à laisser le président Obasanjo se présenter pour un 3e mandat en 2007. Si ce geste se conjugue à des élections ordonnées en avril prochain, le Nigéria aura démontré un degré de maturité démocratique qui permettra de croire aux progrès des réformes.
Qu’est-ce que tout cela veut dire pour le Canada ? Pour 2006, les projections des exportations canadiennes de biens et services au Nigéria sont de 200 millions de dollars canadiens. Notre pays y exporte de nombreux produits : aéronefs, blé, produits agroalimentaires, matériel de communications, véhicules à moteur et machinerie industrielle. Les ambitions du Nigeria en matière de développement vont faire naître de nouveaux besoins d’investissements, tant en infrastructures publiques qu’en équipement industriel, ce qui crée de bonnes perspectives d’exportation.
Fait peut-être encore plus intéressant, la possibilité d’un développement considérable du secteur minier, un des meilleurs créneaux du Canada. Il est clair que le Nigéria est très riche en minéraux et métaux, mais le secteur est largement sous-développé parce que jusqu’ici le gouvernement s’est concentré sur les hydrocarbures. De plus en plus convaincu que les marchés des produits de base sont sur une courbe ascendante, le pays veut maintenant réformer son code minier pour paver la voie au développement futur.
Conclusion ? Investir et travailler au Nigéria n’est toujours pas une partie de plaisir, étant donné que l’attitude vis à vis de l’investissement étranger peut varier énormément, que certaines régions sont enclines à la violence et que le processus de réformes n’en est encore qu’à ses débuts. Mais les fondamentaux s’améliorent, alors même que les débouchés se multiplient.
Source : edc - Source : edc - Ottawa, 15 novembre 2006