« L’Ambassadeur Al-Khalifa apporte avec elle une longue et brillante carrière, tant au niveau national qu’international aux Nations Unies. Elle a été une des deux premières femmes à pratiquer le droit au Bahreïn, occupant de nombreux postes éminents parmi les organisations juridiques internationales, dont l’International Bar Association [l’association du barreau international] », a déclaré le président de l’Assemblée générale, Jan Eliasson dont le mandat s’achèvera en septembre prochain.

La biographie de Haya Rashed Al-Khalifa indique qu’elle a participé activement aux efforts pour améliorer la position des femmes devant les tribunaux islamiques qui appliquent la Charia, recommandant l’application de l’interprétation logique des textes relatifs aux femmes, plutôt que certaines opinions injustes ou biaisées. Haya Rashed Al-Khalifa a aussi été ambassadrice en poste en France, de 2000 à 2004 et représentante permanente à l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture.

Devant l’Assemblée générale, Haya Rashed Al-Khalifa a déclaré que son action était inspirée « par la profonde douleur causée par les tragédies qui se déroulent à travers le monde, au niveau humain et environnemental ». En particulier, elle a rappelé « les nombreux mauvais traitements infligés aux femmes ».

La représentante du Bahreïn sera la troisième femme à occuper le poste de président de l’Assemblée générale, après Vijaya Lakshmi Pandit, de l’Inde, en 1953 et Angie E. Brooks du Libéria, en 1969. Lors d’un point avec la presse aujourd’hui à New York, le Secrétaire général Kofi Annan a dit s’être entretenu avec Haya Rashed Al-Khalifa, la qualifiant de « très impressionnante ». « Tous les Etats Membres sont déterminés à la soutenir. Je pense qu’elle apportera une nouvelle dimension aux travaux de l’" Assemblée générale », a déclaré le Secrétaire général.

Source : ONU - New York, 8 juin 2006