Politique, en Côte d’Ivoire : Fernand Ahibo, 19 ans de protocole et quelques années, proche collaborateur du président Houphouët-Boigny, témoigne de la glorieuse épopée de la Côte d’Ivoire et répond à l’ancien directeur du Protocole d’État. La Côte d’Ivoire n’est plus la même mais nous l’aimons quand même.
Ses années Nanan Houphouët
Son vibrant appel à ses sœurs et frères Ivoiriens
Georges Ouégnin à la Une des médias :
Yes We Can
"I Got a Crush...On Obama" By Obama Girl
VIVA OBAMA 2008
Barack Obama on Ellen
The Audacity of Hope
Spanish Reggaeton
Yes Yes, We Can !
Obama Girl vs Giuliani Girl
One Voice
Hillary Clinton
Le Président Olusegun Obasanjo confirme son départ de la Présidence en 2007
Le Président Gabonais Bongo Ondimba éteint ses 71 bougies (30 décembre 1935 - 30 décembre 2007. Joyeux anniversaire, Monsieur le Président.
Déclaration télévisée de M. Jacques CHIRAC, Président de la République
Mes chers compatriotes de métropole, d’outre-mer, de l’étranger,
Ce soir, c’est avec au cœur l’amour et la fierté de la France que je me présente devant vous.
La France est une Nation ardente et indépendante. La France, c’est une Nation engagée pour la justice et pour la paix. C’est une voix qui s’élève au-dessus des intérêts particuliers.
La France, mes chers compatriotes, je l’aime passionnément. J’ai mis tout mon cœur, toute mon énergie, toute ma force, à son service, à votre service. Servir la France, servir la paix, c’est l’engagement de toute ma vie.
J’aurais voulu, bien sûr, bousculer davantage les conservatismes et les égoïsmes, pour répondre plus vite aux difficultés que connaissent certains d’entre vous. Mais je suis fier du travail que nous avons accompli ensemble. Fier d’avoir restauré avec vous des valeurs républicaines essentielles, comme le principe de laïcité. Fier d’avoir conduit des réformes importantes, pour garantir nos retraites ou mieux aider les personnes âgées dépendantes et les personnes handicapées. Fier d’avoir combattu sans relâche l’insécurité et fait reculer la délinquance. Fier de voir les Françaises et les Français engagés sur les chemins de l’innovation et de l’avenir. Fier surtout d’avoir montré que, contre le chômage, il n’y avait pas de fatalité. Même s’il faut aller beaucoup plus loin, le chômage est au plus bas depuis un quart de siècle. La France tient son rang. La France affirme sa place dans le monde.
Tout cela, c’est grâce à vous, grâce à votre talent, grâce à votre créativité. Grâce aussi, et je le mesure bien, aux efforts considérables que vous avez consentis.
Mes chers compatriotes,
Au terme du mandat que vous m’avez confié, le moment sera venu pour moi de vous servir autrement. Je ne solliciterai pas vos suffrages pour un nouveau mandat. D’une manière différente, mais avec un enthousiasme intact et la même passion d’agir pour vous, je continuerai à mener les combats qui sont les nôtres, les combats de toute ma vie, pour la justice, pour le progrès, pour la paix, pour la grandeur de la France.
S’agissant des échéances électorales, j’aurai l’occasion d’exprimer mes choix personnels. Mais ce soir, et au nom de la confiance que vous m’avez témoignée, je voudrais vous adresser plusieurs messages.
D’abord, ne composez jamais avec l’extrémisme, le racisme, l’antisémitisme ou le rejet de l’autre. Dans notre histoire, l’extrémisme a déjà failli nous conduire à l’abîme. C’est un poison. Il divise. Il pervertit, il détruit. Tout dans l’âme de la France dit non à l’extrémisme.
Le vrai combat de la France, le beau combat de la France, c’est celui de l’unité, c’est celui de la cohésion. Oui, nos valeurs ont un sens ! Oui, la France est riche de sa diversité ! Oui, l’honneur de la politique, c’est d’agir d’abord pour l’égalité des chances ! C’est de permettre à chacun, à chaque jeune, d’avoir sa chance. Ce combat, malgré tous les obstacles, et même si je mesure le chemin qui reste à parcourir, il est désormais bien engagé. Il doit nous unir dans la durée. C’est l’une des clés de notre avenir.
Mon deuxième message, c’est que vous devez toujours croire en vous et en la France. Nous avons tant d’atouts. Nous ne devons pas craindre les évolutions du monde. Ce nouveau monde, il faut le prendre à bras-le-corps. Il faut continuer à y imprimer notre marque. Et il faut le faire sans jamais brader notre modèle français. Ce modèle, il nous ressemble. Et surtout il est profondément adapté au monde d’aujourd’hui, si bien sûr, nous savons le moderniser en permanence.
Nous devons poursuivre résolument dans la voie de la réforme, en faisant toujours le choix du travail, de l’innovation et de l’esprit d’entreprise.
Mon troisième message c’est l’Europe.
Lors du référendum, vous avez exprimé vos doutes, vos inquiétudes, vos attentes. Il est vital de poursuivre la construction européenne. Les nationalismes qui ont fait tant de mal à notre continent peuvent renaître à tout moment. Et ce n’est pas seuls que nous ferons face aux bouleversements économiques du monde. La France doit affirmer l’exigence d’une Europe puissance. D’une Europe politique. D’une Europe qui garantisse notre modèle social. C’est notre avenir qui est en jeu. Portons toujours cet idéal et cette volonté.
Mon quatrième message, c’est que la France n’est pas un pays comme les autres. Elle a des responsabilités particulières, héritées de son histoire et des valeurs universelles qu’elle a contribué à forger. Ainsi, face au risque d’un choc des civilisations, face à la montée des extrémismes notamment religieux, la France doit défendre la tolérance, le dialogue et le respect entre les hommes et entre les cultures. L’enjeu : c’est la paix, c’est la sécurité du monde.
De même, il serait immoral et dangereux de laisser, sous l’effet d’un libéralisme sans frein, se creuser le fossé entre une partie du monde de plus en plus riche et des milliards d’hommes, de femmes et d’enfants abandonnés à la misère et au désespoir. Le devoir de la France, c’est de peser de tout son poids pour que l’économie mondiale intègre la nécessité du développement pour tous.
Enfin, il y a la révolution écologique qui s’engage. Si nous ne parvenons pas à concilier les besoins de croissance de l’humanité et la souffrance d’une planète à bout de souffle, nous courons à la catastrophe. C’est une révolution dans nos esprits tout autant qu’à l’échelle mondiale qu’il faut mener. Pour concevoir un nouveau mode de relation avec la nature et inventer une autre croissance. Avec sa recherche, avec ses entreprises, avec son agriculture, avec l’avance qu’elle a prise dans le nucléaire et les choix résolus qu’elle a faits dans les énergies renouvelables, la France a tous les atouts pour relever ce défi majeur du XXIe siècle.
Mes chers compatriotes,
Vous l’imaginez, c’est avec beaucoup d’émotion que je m’adresse à vous ce soir. Pas un instant, vous n’avez cessé d’habiter mon cœur et mon esprit. Pas une minute, je n’ai cessé d’agir pour servir cette France magnifique. Cette France que j’aime autant que je vous aime. Cette France riche de sa jeunesse, forte de son histoire, de sa diversité, assoiffée de justice et d’envie d’agir. Cette France qui, croyez-moi, n’a pas fini d’étonner le monde.
Vive la République ! Vive la France !
Source : Élysée - Paris, 11 mars 2007
Né le 29 novembre 1932 à Paris 5ème. Fils de François Chirac, administrateur de sociétés, et de Madame née Marie-Louise Valette. Marié le 16 mars 1956 à Melle Bernadette Chodron de Courcel (deux enfants : Laurence et Claude).
Etudes
Lycées Carnot et Louis-le-Grand à Paris
Diplômes
Diplômé de l’Institut d’Etudes Politiques de Paris et de la Summer School de l’Université de Harvard (USA)
Décorations
Grand-Croix de la Légion d’Honneur
Grand-Croix de l’Ordre National du Mérite
Croix de la Valeur Militaire
Médaille de l’Aéronautique
Chevalier du Mérite Agricole, des Arts et des Lettres, de l’Etoile Noire, du Mérite Sportif, Grand-croix du Mérite de l’Ordre Souverain de Malte
Carrière
1957-1959 : Elève de l’Ecole Nationale d’Administration
1959 : Auditeur à la Cour des Comptes
1962 : Chargé de mission au Secrétariat Général du Gouvernement
Chargé de mission au cabinet de M. Georges Pompidou, Premier ministre
1965-1993 : Conseiller référendaire à la Cour des Comptes
de mars 1965 à mars 1977 : Conseiller municipal de Sainte-Féréole (Corrèze)
de mars à mai 1967 : Député de la Corrèze.
1967-1968 : Secrétaire d’Etat aux Affaires Sociales, chargé des problèmes de l’emploi (Gouvernement de Georges Pompidou)
1968 : Conseiller Général du canton de Meymac, réélu en 1970, en 1976 et 1982
1968-1971 : Secrétaire d’Etat à l’Economie et aux Finances (Gouvernements de Georges Pompidou, Maurice Couve de Murville, Jacques Chaban-Delmas)
de juin à août 1968 : Député UDR de la Corrèze
depuis 1969 : Trésorier de la Fondation Claude Pompidou (Association venant en aide notamment aux personnes âgées et aux enfants handicapés)
de 1970 à mars 1979 : Président du Conseil Général de Corrèze
1971-1972 : Ministre délégué auprès du Premier ministre chargé des relations avec le Parlement (Gouvernement de Jacques Chaban-Delmas)
1972-1973 : Ministre de l’Agriculture et du Développement rural (Gouvernement de Pierre Messmer)
du 4 mars au 5 mai 1973 : Réélu Député de la Corrèze
1973-1974 : Ministre de l’Agriculture et du Développement rural (Gouvernement de Pierre Messmer)
1974 : Ministre de l’Intérieur (Gouvernement de Pierre Messmer)
27 mai 1974 : Premier ministre
de décembre 1974 à juin 1975 : Secrétaire Général de l’Union des Démocrates Républicains (UDR)
juin 1975 : Secrétaire Général d’Honneur de l’UDR
25 août 1976 : Présente la démission de son Gouvernement
de 1976 au 15 mai 1995 : Réélu Député de la Corrèze (3ème circonscription)
du 5 décembre 1976 au 12 novembre 1994 : Elu Président du Rassemblement Pour la République (RPR)
du 20 mars 1977 au 16 mai 1995 : Elu Maire de Paris
1er mai 1979 : Elu président de l’Association Internationale des Maires et responsables des capitales et métropoles partiellement ou entièrement Francophones (AIMF)
10 juin 1979 : Elu au Parlement Européen (liste défense des intérets de la France en Europe), démissionne de son mandat en 1980
du 20 mars 1986 au 10 mai 1988 : Premier ministre (Cohabitation)
7 mai 1995 : Elu Président de la République Française.
17 mai 1995 : Installation comme Président de la République
5 mai 2002 : Réélu Président de la République française
Oeuvres
Thèse à l’Institut d’Etudes Politiques sur le Développement du Port de la Nouvelle-Orléans (1954)
"Discours pour la France à l’Heure du Choix" Editions Stock (1978)
"La lueur de l’espérance : réflexion du soir pour le matin" Editions La Table Ronde (1978)
"Une nouvelle France, Réflexions 1 " Nil Editions (1994)
"La France pour Tous" Nil Editions (1995)
Source du portrait : Service de presse