« Par rapport à la situation d’il y a quelques années, la perspective d’une paix durable semble bien plus prometteuse aujourd’hui en Afrique de l’Ouest », souligne-t-il.

Il indique notamment que la « Guinée-Bissau connaît une évolution encourageante », et qu’ « au Togo, la mise en oeuvre de l’accord politique global du 20 août 2006, par lequel le dialogue intertogolais s’est conclu, ouvre la perspective d’une réforme politique durable, d’une meilleure gouvernance et d’une réconciliation nationale ».

« En Côte d’Ivoire, les pourparlers directs entre les parties et la proximité du Burkina Faso, facilitateur des pourparlers, sont considérés comme le gage crédible d’un règlement acceptable du conflit », ajoute-t-il.

« Le déclin de la violence, tant dans son ampleur que dans son intensité, a entraîné la réduction du nombre de pertes en vie humaine et d’autres victimes de la guerre : réfugiés, personnes déplacées dans leur propre pays, enfants soldats ».

Ban Ki-moon relève également « des progrès dans le domaine de la gouvernance démocratique, comme en témoigne le nombre accru de gouvernements en place issus d’élections et mieux gérés ».

Plusieurs élections importantes doivent avoir lieu en Afrique de l’Ouest en 2007, dont au moins six élections présidentielles (Côte d’Ivoire, Mali, Mauritanie, Nigéria, Sénégal et Sierra Leone) et neuf élections législatives (Bénin, Burkina Faso, Gambie, Mali, Mauritanie, Nigéria, Sénégal, Sierra Leone et Togo).

« L’organisation régulière d’élections pacifiques et crédibles est un indicateur de la consolidation de la démocratie », rappelle le Secrétaire général.

« Mais les élections peuvent aussi engendrer violences et instabilité. C’est pourquoi il est important de créer un environnement propice à la tenue d’élections crédibles. Les propos incendiaires, les comportements intolérants, la mobilisation négative de jeunes au chômage et l’abus d’une position de pouvoir sont à proscrire », souligne-t-il.

« De nouvelles difficultés, dont certains problèmes persistants négligés dans le passé, se profilent à l’horizon et pourraient menacer sérieusement la stabilité régionale : chômage massif des jeunes, exode rural, migrations clandestines, épidémie de VIH/sida, traite des êtres humaines et trafic de drogues », indique aussi le rapport.

« La prolifération des armes de petit calibre et des armes légères demeure très préoccupante ».

Pour le Secrétaire général, « il est de plus en plus nécessaire, pour résoudre les problèmes d’ordre humanitaire, de mieux relier sécurité humaine, développement et aide humanitaire en Afrique de l’Ouest ».

« En plus de sauver des vies et de s’attaquer à la souffrance humaine, ceux qui mènent des opérations d’aide d’urgence devraient ne pas méconnaître les causes de ces situations qui vont souvent de pair avec la détérioration régulière des moyens de subsistance dans les zones rurales, associée à une mauvaise gouvernance et, le cas échéant, y remédier », conseille Ban Ki-moon. Source : ONU News, 15 mars 2007