Le président béninois Yayi Boni a pris lundi la tête d’une marche contre la corrpution dénommée " Marche verte" à travers les principales artères de la ville de Cotonou, a-t-on appris mardi dans la capitale. La marche à laquelle ont pris part ministres du gouvernement, conseillers techniques, cadres de la présidence suivis d’une foule de citoyens, symbolise, selon le président Yayi Boni, le combat que les populations menez. "La corruption, a déclaré le chef de l’Etat, est un danger pour le Bénin qui a besoin de ressources pour régler ses nombreux problèmes de santé, de scolarisation et d’infrastructures sociales de base".

La "Marche verte" est intervenue dans un contexte où deux députés de la mouvance présidentielle, antérieurement directeurs généraux de la Société d’énergie électrique (SBEE) sont cités dans un scandale financier par les Organisations de la société civile engagée contre la corruption.

Dans une correspondance adressée au président de l’Assemblée nationale, le chef de l’Etat aurait demandé la mise à la disposition de l’Inspection générale d’Etat, des mises en cause en vue de leur audition.

Selon des juristes, une telle mise de députés à disposition d’un organe relevant du gouvernement paraît impossible au vu des textes régissant la République. Il est en revanche possible de demander la démission d’office ou la levée de l’immunité, après une poursuite judiciaire, indiquent des spécialistes du droit. Source : XINHUA - Cotonou, 17 juillet 2007