Après les footballeurs Ronaldo (Brésil) et Zinedine Zidane (France), l’attaquant international ivoirien de Chelsea, Didier Drogba, agée de 28 ans, est nommé ambassadeur itinérant du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD - ONU).
Lors de sa visite au Japon, la chancelière fédérale Angela Merkel a soumis une nouvelle proposition visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre à l’échelon mondial. Elle a proposé de déterminer les émissions de CO2 en fonction du nombre d’habitants. Le deuxième jour de sa visite au Japon, la chancelière a en outre été reçue par l’empereur Akihito, avec lequel elle s’est également entretenue de la protection du climat.
La proposition d’Angela Merkel prévoit de calculer les droits d’émission de CO2 par tête d’habitant. La quantité maximale de CO2 émise par un pays s’orienterait ainsi à son nombre d’habitants, ce qui signifierait que plus la population d’un pays est importante, plus ce pays peut émettre de CO2. Chaque habitant de cette terre aurait donc le droit de produire la même quantité de dioxyde de carbone.
Jusqu’ici, les émissions de CO2 étaient mesurées de manière absolue. Ainsi, l’Allemagne tout autant que la Chine, par exemple, font partie des pays aux valeurs d’émission les plus élevées.
Il n’est pas suffisant que chacun affirme faire "autant d’efforts que possible", a déclaré la chancelière lors d’un symposium organisé par l’entreprise de médias Nikkei. Des "objectifs de réduction qualifiables" sont nécessaires pour le gaz à effet de serre qu’est le dioxyde de carbone.
Pour sa proposition, Mme Merkel part du principe que les pays industrialisés mettront tout en oeuvre pour réduire au maximum leur consommation d’énergie. Cela entraînera la baisse des émissions de dioxyde de carbone par habitant.
Les pays émergents sont cependant tributaires de la croissance. C’est pour eux la seule manière de surmonter leur pauvreté. Mais cela signifie aussi que leurs émissions de CO2 vont encore augmenter dans les prochaines années. À long terme cependant, les émissions de dioxyde de carbone par habitant des pays émergents s’aligneront sur celles des pays industrialisés.
Pour que l’accord soit équitable, une chose est néanmoins claire, a souligné la chancelière : "Je ne peux pas imaginer qu’un jour, les pays émergents aient le droit d’émettre plus de CO2 par habitant que les pays industrialisés ne le font actuellement."
Si les pays émergents acceptaient cette proposition, ils seraient confrontés à la tâche de ne pas laisser leurs émissions de gaz polluants augmenter aussi rapidement. Cela est possible grâce à une "croissance intelligente", a expliqué Mme Merkel en évoquant dans ce contexte les technologies de l’environnement ultramodernes, venant entre autres d’Allemagne.
Avec la proposition de la chancelière, les pays émergents pourraient, grâce à des économies en pleine croissance, participer aux négociations internationales sur le climat prévues pour 2009.
La chancelière a cependant également rappelé l’importance du rôle des États-Unis. "Les États-Unis y participeront. Mais il faut aussi vraiment qu’ils participent", a-t-elle déclaré.
Si les États-Unis ne signent pas l’accord de suivi du protocole de Kyoto, l’Inde, la Chine ainsi que d’autres pays aux valeurs d’émission élevées ne le reconnaîtront pas non plus. Le protocole de Kyoto expire en 2012.
L’objectif consiste à réduire de moitié les émissions de CO2 d’ici 2050. Pour y parvenir, tous les pays doivent s’engager. Autrement, la température moyenne augmentera de plus de deux degrés au niveau mondial, ce qui entraînera des catastrophes climatiques que l’on ne pourra plus maîtriser, comme l’ont démontré des chercheurs lors d’une étude menée par le Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Évolution du Climat (GIEC) il y a quelques semaines seulement.
La chancelière voit de grandes perspectives dans une coopération entre les milieux économiques allemands et japonais dans le domaine des technologies de l’environnement. Elle a souligné le fait que l’énergie solaire était déjà plus utilisée au Japon qu’en Allemagne.
Mme Merkel a également plaidé en faveur de règlements transparents en ce qui concerne les fonds spéculatifs (hedge fonds) et les agences de notation. Le travail des agences qui évaluent la solvabilité des banques et des fonds publics doit être compréhensible par des tiers. Dans le passé, de très bonnes évaluations ont souvent été établies qui ne se sont pas vérifiées par la suite.
Il n’est pas juste que les risques qui découlent de ce genre de placements financiers soient ensuite assumés par des individus seuls. Il n’est pas acceptable que des règles très strictes soient appliquées aux actions et pas au grand nombre de nouveaux produits financiers.
L’économie japonaise sur la bonne voie
Le Japon est la deuxième puissance économique du monde après les États-Unis. Dans les années 1990, le pays a rencontré des problèmes de croissance. Aujourd’hui, il n’en reste aucun signe. Entre-temps, le pays enregistre la plus longue période de croissance depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Avec une croissance de 2,2 % l’année dernière, le Japon a réalisé un produit intérieur brut (PIB) de 3 200 milliards d’euros.
La stabilité actuelle du pays est alimentée en grande partie par la consommation intérieure. Les consommateurs japonais sont riches, de même que la plupart des entreprises japonaises. Nombre de ces dernières sont entre-temps des épargnants nets. Elles se sont "assainies en se réduisant", ont éliminé les emprunts boiteux et adapté les coûts salariaux à la productivité du travail. Pour faire court : les entreprises japonaises sont de retour.
Le taux de chômage ne se chiffre qu’à 4,1 %. Seul déficit de ce bilan positif : la déflation a bien été contrée, mais la dette publique est encore très élevée. Elle représente actuellement 160 % du PIB. Pour se faire une idée, la dette publique allemande représente environ 65 % du PIB. Source : OPIGF, 31 août 2007