Le Professeur Échimane Kouassi Antoine est décédé le lundi 21 juin 2010.
Risques sanitaires, mise en garde sur les piercings et tatouages
Risques sanitaires, mise en garde sur les piercings et tatouages. L’Académie de médecine a émis une mise en garde sur les risques sanitaires liés à la pratique des piercings et tatouages. Elle demande la mise en place d’une règlementation spécifique à ces opérations. L’Académie de médecine émet une mise en garde sur les risques sanitaires liés à la pratique des piercings et/ou des tatouages. Pour l’Académie de médecine, la pratique des piercings, qui s’apparente à de petits actes chirurgicaux peuvent aboutir à des risques d’infection. Le piercing serait en effet un problème de santé publique car il n’est pas toujours effectué dans des conditions optimales d’hygiène.
Dans le cadre des piercings et des tatouages, face à une fréquence des complications, des infections en augmentation, cette pratique " justifie une réglementation " spécifique selon l’Académie de médecine dans un rapport adopté le 11 décembre dernier. L’Académie de Médecine demande au législateur la mise en place d’un encadrement réglementaire de la pratique du piercing et des tatouages qui peut présenter des risques sanitaires.
Pour l’Académie de Médecine il faut donc encadrer ces pratiques du piercing et du tatouage, pouvant provoquer des complications médicales, et des infections qui pourront s’avérer graves.
L’Académie nationale de médecine, qui détaille toutes les infections que peuvent contracter les personnes suite à ces petits actes chirurgicaux, souhaite qu’une réglementation spécifique voit le jour pour réduire les risques infectieux et les risques allergiques. Selon elle, c’est la fréquence trop élevée de ces complications qui nécessite la mise en place d’une réglementation spécifique.
La pratique des tatouages et des piercings doit en effet respecter des règles d’hygiène strictes, la perforation d’un vaisseau sanguin pouvant par exemple engendrer la transmission de certains virus de type hépatite C, B et même le VIH du sida.
Les produits qui servent à nettoyer un piercing ou des produits utilisés à proximité de la perforation comme du savon, du peroxyde d’hydrogène, de l’alcool d’isopropyle, des produits antibactériens, … peuvent déclencher des réactions allergiques. Un risque sanitaire qui peut également survenir, en cas de non respect des règes d’hygiène est celui d’une infection bactérienne, en particulier par un staphylocoque doré.
Enfin, le piercing peut présenter également un risque d’infection virale, en particulier de l’hépatite B, de l’hépatite C et du VIH du sida. Ce risque est potentiel lors de la mise en place du piercing, mais également en ce qui concerne les piercings dits " intimes ", même complètement cicatrisés, qui augmentent le danger d’être contaminé par des maladies sexuellement transmissibles (MST).
Côté tatouage, le risque sanitaire est bien présent aussi. Cette opération consiste à perforer la peau et à introduire des agents colorants, créant autant de plaies susceptibles de s’infecter et de transmettre une maladie via des bactéries ou des virus. Certaines règles essentielles d’hygiène sont nécessaires avant, pendant mais également après une opération de taouage.
Peu de pays disposent à ce jour d’une réglementation spécifique au tatouage ou au piercing, c’est la raison pour laquelle l’Académie nationale de médecine demande au législateur d’intervenir. Source : actualites-news-environnement