Le Professeur Échimane Kouassi Antoine est décédé le lundi 21 juin 2010.
Trois parents et un embryon
Des généticiens britanniques ont créé un embryon humain en utilisant l’ADN de deux femmes et d’un homme.
L’équipe de l’Université de Newcastle espère que ses travaux aideront à éradiquer de nombreuses maladies héréditaires comme certaines formes d’épilepsie.
Grâce à cette percée, les femmes qui présentent certains défauts génétiques pourraient ne pas les transmettre à leurs enfants.
Transplantation mitochondriale
L’idée est de procéder à une transplantation mitochondriale.
Le foetus hérite ainsi de l’ADN nucléaire des deux parents, mais de l’ADN mitochondrial d’une autre personne.
Nous n’essayons pas d’altérer les gènes, nous tentons juste d’échanger une portion de mauvais ADN contre une portion de bon. — Patrick Chinnery
La technique, qui n’a été testée qu’en laboratoire, aiderait plus particulièrement les femmes dont les mitochondries ne fonctionnent pas normalement. Ces petits organes intracellulaires jouent un peu le rôle de centrale énergétique de la cellule.
Outre l’épilepsie, un mauvais fonctionnement de la mitochondrie peut causer une cinquantaine de maladies comme des myopathies et des maladies neurodégénératives.
Il n’existe actuellement aucun traitement pour ces maladies.
Les expériences ont été menées sur 10 embryons anormaux qui n’avaient pas été utilisés lors de traitements traditionnels de fertilité.
Quelques heures après leur création, des noyaux qui contenaient l’ADN de la mère et du père ont été retirés de l’embryon. Ensuite, ils ont été implantés dans les oeufs de donneurs dont on avait largement extrait le bagage génétique.
Les seules informations génétiques qui restaient étaient celles qui contrôlaient la production de l’ADN mitochondrial.
Les embryons se sont ensuite développés normalement, mais ont été détruits dans les six jours suivants la création.
Des tests d’inocuité et d’efficacité de la technique sont nécessaires avant de penser l’utiliser chez l’humain. Source : Radio Canada