Sous le Haut patronage de Son Excellence Monsieur Laurent Gbagbo, Président de la République de Côte d’Ivoire
Sous la présidence effective de Monsieur Paul-Antoine Bohoun Bouabré, Ministre d’Etat, Ministre du Plan et du Développement
Et en présence de Son Excellence Madame Djénébou Kaba Camara, Ambassadeur de Côte d’Ivoire au Canada
La plate forme interprofessionnelle de la Diaspora Ivoirienne au Canada, en collaboration avec l’Ambassade de Côte d’Ivoire au Canada
Vous prie de bien vouloir honorer de votre présence la cérémonie de lancement officielle du programme élargie de partenariat Canada-Côte d’Ivoire.
Date : Vendredi 10 et samedi 11 août 2007 de 9h 00 à 17h00
Soirée de Gala : Samedi 20h00
Lieu : Gouverneur Hôtel, sis Place Dupuis, Métro Berry UQAM 1415 rue St Hubert, Montréal. Tél. : 514 842 48 81
Pour des informations complémentaires Contactez :
Mr. Nestor Gnabro : Tél. : 514 389-0741
Mr Abdel Kader Touré : Tél. : 514 918-7926
Mr Assoumou Xavier : Tél. : 514 6699-7047
Email : ivoireexca@hotmail.com
Portail de Côte d’Ivoire
Ambassade de Côte d’Ivoire au Canada
COMMUNIQUÉ : SOCCER BBQ
ASSOCIATION DES BURKINABÈ D’OTTAWA ET DE L’OUTAOUAIS (ABOO)
Pour commémorer la Fête de l’Indépendance du Burkina Faso (5 Août 1960), l’Association des Burkinabè d’Ottawa et de l’Outaouais (ABOO) organise un grand tournoi de soccer (ou football) suivi d’un BBQ.
Contrairement à l’année passée, le tournoi regroupera les formations Congolaises (2 équipes), Malienne et Burkinabè.
Date : Samedi le 4 Août 2007
Heure : 13 h00mn
Lieu : Parc Saint Jean Bosco (au Terrain de soccer sur le Boulevard St Joseph non loin de la rue Saint Jean Bosco et Taché)
Contribution : Gratuit
Sortez nombreux pour célébrer la fête de l’Indépendance du Burkina Faso !!!
NB : Pour ceux qui ont des chaises de Pique-nique ou pliantes, nous vous prions de les apporter.
Edmond Ziba, Président de l’ABOO
Dimanche 31 décembre 2006
Le Regroupement général des Sénégalais du Canada (RGSC)
Cher(e)s compatriotes et ami(e)s du Sénégal,
"Venez célébrer le Nouvel An dans une ambiance inoubliable ... tout en découvrant ou en redécouvrant la Téranga sénégalaise !
Lieu : Restaurant Sam-Rat sis au 71 Saint-Catherine Ouest - Metro "Place des Arts", à 21 h 30 précises
Contact : Guene Moussa, Président - Tel. 514-409-2324
Auteur : Bruno N’Gbra Tano
Éditeur : Éditions Baudelaire
Genre : Biographies et mémoires
Éditions Baudelaire
Description
Publication Date : July 3, 2013
Mark Yobouê vit à Ottawa, au Canada, depuis une quinzaine d’années. Il est en butte à des sensations étranges de culpabilité qu’il ne peut expliquer. Au plus fort de ce malaise, il reçoit un coup de téléphone lui annonçant le décès de sa mère qui vit en Afrique, et qu’il n’a pas revue depuis plusieurs années. Il ne peut se permettre d’être absent aux obsèques.
Ce retour au pays des ancêtres est le théâtre d’aventures inattendues mais, lorsqu’il rencontre par pur hasard une amie d’enfance – la séduisante et sensuelle Salimata Wouloghem –, il croit enfin détenir l’explication du malaise quasi permanent qui le gruge depuis des années.
Séquelles invisibles, est l’histoire de deux familles, racontée par leurs enfants, Mark et Salimata. Une histoire émouvante habilement menée, qui nous fait passer de la tristesse au rire, du cynisme au burlesque... L’auteur pose un regard original sur les effets pervers de l’un des changements fondamentaux vécus par une partie de notre société : la fin des colonies dans les années soixante ; un passé lointain mais si présent dans la vie des générations issues de cette époque.
Titre : Séquelles invisibles
Auteur : Bruno N’Gbra Tano
Format : Epub
Date de parution : 10 janvier 2014
Éditeur : Éditions Baudelaire
Disponibilité : Canada
ISBN : 9791020321527
UPC papier : 9791020302359
Pages : 112
Langue : Français
LA VIE qui aurait pu être est cachée dans la vie qui est. Njabulo S. Ndebele, (Poète et professeur sud-africain)
Tous les changements, même les plus souhaités, ont leur mélancolie. Anatole France
Lire plus, pour lire, en librairie, la savoureuse suite
Tout a commencé ce dimanche matin 16 octobre 1994, quand j’ai décidé de demeurer au lit sans vraiment savoir pourquoi. Toutes mes réflexions se limitaient à des événements qui s’étaient déroulés pendant les années qui ont précédé mon immigration au Canada. Ces années furent marquées par une autocritique rigoureuse et soutenue de mes relations avec mes parents et la présence quasi permanente d’un étrange sentiment de culpabilité que je n’avais jamais pu expliquer.
En arrivant au Canada j’espérais que mon nouvel environnement et ses défis m’emmèneraient à surseoir, ne serait-ce que pour quelque temps, à cette impulsion maladive que j’avais de m’autocritiquer constamment. Je savais en effet que mon plus grand défi était de me trouver un emploi car mon statut d’immigrant récent n’avait rien de séduisant pour les employeurs. Ces derniers avaient toujours le dernier mot avec les prétextes bien connus du « manque de diplôme canadien ou d’expérience canadienne ». Je fis donc le pari qu’un titre ou grade universitaire canadien me permettrait de décrocher un emploi permanent raisonnable à moyen terme. C’est pour cette raison que je me mis immédiatement aux études, partageant mon temps entre l’université et des petits boulots précaires qui n’auguraient rien de rassurant pour mon avenir, outre me permettre de subsister d’une semaine à l’autre.
Quelques années plus tard, je fis un bilan rapide de ma nouvelle vie et constatai sans grande surprise, que beaucoup de choses avaient changé : ma routine journalière, mon style de vie, ma vision du monde, ma philosophie des rapports humains... Bref, tout avait changé sauf la perception que j’avais de mes relations avec mes parents demeurés en Afrique. Inconsciemment, je pensais à eux chaque fin de semaine et, souvent, tard les soirs, mes journées étant toujours trop occupées et peu propices à ce genre de réflexion. Tout se passait comme si j’avais une subtile dépendance à la cogitation, un exercice qui faisait désormais partie de ma routine des fins de semaine. Je m’attardais de longues heures sur leurs sorts et leur vie et, d’une fois à l’autre, le résultat était toujours le même : l’étrange sentiment de culpabilité refaisait surface et, systématiquement, mon subconscient procédait à l’autocritique de mes relations avec eux.
C’est surtout envers mon père et ma mère que j’éprouvais plus intensément ce sentiment. Je m’enquérais de leurs nouvelles une ou deux fois par mois en téléphonant à mes frères et sœurs, comme si cela me rapprochait d’eux. Je ne pouvais pas les joindre directement parce qu’il n’y avait pas de téléphone dans le village où ils s’étaient retranchés pour leur retraite ;.
Pour minimiser les effets de cette sensation de culpabilité toujours présente et toujours grandissante en moi, je me rassurais par moments en me disant qu’il s’agissait d’une nostalgie passagère et périodique que vivent tous les immigrants et qu’il n’y avait rien de mal en cela. Mais, ayant lu sous la plume d’Antoine de Saint-Exupéry que la nostalgie est le désir d’on ne sait quoi..., je me retrouvais très vite à la case départ, c’est-à-dire sans savoir précisément ce qui me hantait. La seule référence à laquelle me renvoyait constamment cette sensation bizarre était étrangement la période de ma vie qui précéda mon immigration au Canada, des moments qui furent à la fois ceux d’incertitude, d’espoir mais aussi de désenchantement.
Moments d’incertitude parce qu’il fallait quitter mes parents, en particulier ma mère pour qui ma présence était un réconfort ; d’espoir parce que je croyais réellement en mes chances de réussir une nouvelle vie dans ce pays, et de désenchantement parce que les rejets successifs de mes demandes d’immigration par les autorités canadiennes m’avaient ramené sur terre et enseigné qu’il me fallait un deuxième plan pour cet important projet ; un plan B en quelque sorte, si je voulais absolument changer le cours de ma vie.
J’avais donc commencé à concocter le plan B, en me gardant bien de mettre en veilleuse le dossier de l’immigration. En fait, je m’accrochais à un mince espoir que chacune des lettres de rejet de mes dossiers me laissait entrevoir. Il s’agissait d’un petit paragraphe qui stipulait : « Les candidats dont les demandes sont rejetées peuvent, après une période de douze mois, déposer une nouvelle demande ». Mince espoir que ce paragraphe, mais espoir quand même, car pour moi, c’était le passage le plus important de la lettre. Il m’autorisait légalement à revenir à la charge tous les douze mois pour conjurer les motifs du refus de mes dossiers précédents.
Bien que, dans mes rêves les plus fous, j’avais déjà sablé le champagne à plusieurs reprises pour fêter mon départ au Canada, l’annonce officielle de l’acceptation de ma demande d’immigration, après deux tentatives infructueuses, ne produisit point l’effet de victoire auquel je m’étais si longtemps préparé. Après avoir lu et relu pour la énième fois la lettre m’annonçant la bonne nouvelle, l’étrange sentiment en moi refit surface. Je me rappelle encore comme si c’était hier, le mélange de mélancolie et d’inconfort qui m’envahit soudainement. Une petite voix surgie de je ne sais où me répétait constamment : « Pensez-y bien avant de dire oui. »
Était-ce déjà le mal du pays avant même de l’avoir quitté ? Bref, la nouvelle qui devait me réjouir semblait plutôt m’attrister. Tout en me questionnant sur la rationalité de mon projet vis-à-vis de ma famille, je ne pus m’empêcher de donner raison à Anatole France, qui écrivait : « Tous les changements, même les plus souhaités, ont leur mélancolie. »
Après quinze hivers au Canada, j’avais le sentiment de revivre de façon plus intense cette phrase d’Anatole France, ce matin du 16 octobre 1994. Une torpeur inhabituelle me retenait au lit, incapable que j’étais de sortir du carcan de mon projet d’immigration et de mes réflexions philosophiques sur ma vie. La nuit avait été particulièrement longue et difficile ; le sommeil avait cédé sa place à un vide inexplicable, un espace dans lequel remords, angoisse et regrets s’étaient continuellement côtoyés comme si j’avais quelque chose à me reprocher. Pour des raisons que je ne pouvais m’expliquer, ces sentiments bizarres avaient hanté toute ma nuit, me faisant voyager entre l’imaginaire et le réel, la peur et de vagues souvenirs de jeunesse.
Alors que mon esprit vagabondait dans ces réflexions presque sans limite, la sonnerie du téléphone mit brusquement fin à ma rêverie. Le son strident mais entrecoupé indiquait qu’il s’agissait d’un appel qui venait de l’extérieur de la région. D’un coup sec je décrochai le combiné.
« Oui, allô ? » Une voix lointaine questionna :
« Est-ce Mark ? »
Je reconnus aussitôt la voix de mon frère Léonard.
« Oui Léo, c’est bien moi, c’est Mark.
— Comment vas-tu ? fit-il.
— Bien, je vais bien, répondis-je machinalement, attendant la suite de la conversation car Léo ne m’appelait pas souvent.
— Je t’appelle pour t’annoncer des mauvaises...
— M’annoncer le décès de... qui ? » anticipai-je.
Je pensai tout de suite à Maman mais je n’eus ni la force ni le courage de demander clairement si c’était d’elle qu’il s’agissait, peut-être parce que je ne voulais pas que cela lui arrive.
« Le décès de Maman. » confirma-t-il. Après un court silence et dans un ultime effort, il ajouta : « Maman est décédée, il y a deux jours déjà. »
Je pouvais clairement deviner sa peine et probablement, lui aussi, la mienne. Un bruit qui ressemblait à celui d’un sanglot étouffé retentit dans le combiné. D’un côté comme de l’autre, nous avions de la difficulté à sortir les mots et la conversation devenait erratique ; j’ai alors confessé :
« J’ai besoin de reprendre mes esprits... je te rappelle ce soir à vingt heures, heure d’Abidjan. » Il a tout de suite compris.
« Il faudrait me rappeler plus tard vers vingt-trois heures, rectifiat-il, avant d’ajouter : depuis le décès de Maman nous avons de la visite tous les soirs, en plus des réunions de famille... »
Après qu’il eut raccroché, je débranchai rapidement le téléphone et fermai la porte de ma chambre à coucher. Consciemment ou inconsciemment, je pris la décision de ne pas avoir à annoncer cette nouvelle à qui que ce soit. C’est alors que les images de Maman commencèrent à défiler dans ma tête. Ce film inattendu s’attarda longuement sur des détails de ma dernière rencontre avec elle, notre dernière conversation, les cadeaux qu’elle m’offrit...
Comme si ces scènes-souvenirs n’étaient pas assez douloureuses, l’instant ultime de ce recueillement inattendu se fit l’écho d’une phrase prémonitoire que Maman laissa tomber à la fin de notre rencontre, au moment de me dire adieu :
« Je sais que je ne te reverrai plus jamais... » avait-elle prédit en essuyant ses larmes.
Je demeurai étendu sur le lit, dans un demi-rêve et un demi-sommeil, un peu comme si tout s’était arrêté autour de moi. Je me levai deux heures plus tard, le visage noyé de larmes. Je ne me rendis même pas compte que je pleurais.
Comme prévu, j’appelai Léonard à vingt-trois heures. Nous discutâmes longuement des circonstances entourant le décès de Maman, des funérailles et de l’enterrement qui devaient avoir lieu dans les trois semaines qui suivaient son coup de téléphone. Nous parlâmes également des autres membres de la famille, du village et de mon arrivée imminente pour les funérailles. À la fin de la conversation, nous nous souhaitâmes mutuellement la même chose, soit la force et le courage dont nous avions besoin pour traverser cette difficile épreuve.
Deux semaines plus tard, je prenais l’avion pour Abidjan, via Dakar. Les deux semaines qui suivirent la conversation avec Léo furent particulièrement occupées. Je communiquai régulièrement avec les autres membres de ma famille et après chaque coup de téléphone je passais l’heure suivante à remettre de l’ordre dans mes idées. En fait, après chaque conversation j’essayais de me convaincre que le décès de Maman faisait partie du cycle de son existence et qu’un jour j’arriverai à m’y faire. D’ailleurs, je me considérais chanceux d’avoir pu trouver un vol bon marché pour pouvoir être présent aux funérailles, compte tenu du peu d’argent dont je disposais. Je décidai donc de me concentrer sur le voyage.
La traversée de l’Atlantique se fit très rapidement et nous nous retrouvâmes à Dakar dans l’après-midi pour la dernière correspondance avant l’arrivée à destination. En sortant de l’avion, à Dakar, je constatai que les bagages étaient disposés par terre, au pied de l’avion. Chaque passager en transit devait identifier ses bagages avant que ceux-ci ne soient placés dans l’avion de la correspondance.
« C’est une mesure de sécurité très efficace » murmura le gros monsieur barbu qui ronfla dans mes oreilles durant tout le trajet. Il ne dit pas cependant, pour quoi ou pour qui la mesure était efficace. J’identifiai rapidement la petite housse dans laquelle j’avais soigneusement placé cinq pantalons, sept chemises et quatre cravates, et le sac de sport qui contenait mes chaussures et mes articles de toilette.
L’appareil qui assurait la correspondance jusqu’à Abidjan avait plutôt l’air d’un avion-suicide. C’était un vieux modèle de type Caravelle SE 210 des années 1950 qui, avec l’âge, était bruyant à souhait. Au décollage, le bruit fut si assourdissant qu’on put lire la peur dans les yeux des passagers, qui se jetèrent des regards interrogateurs. Lorsqu’il prit de l’altitude, un silence de cimetière plana sur nous pendant plusieurs minutes, comme si nous rendions hommage à des morts. C’était à peine si cet engin ne faisait pas plus de bruit qu’il n’avançait. Sans se consulter à l’avance, quelques passagers, probablement adeptes d’une même religion, brisèrent soudainement ce calme éloquent en proférant à l’unisson et dans un étrange langage, des incantations à voix basse, tout en égrainant leur chapelet. Je pensai immédiatement, comme bien d’autres personnes autour de moi, qu’il s’agissait d’un appel aux forces divines pour nous protéger de quelque malheur en chemin.
Le commandant de bord, un jeune homme dans la trentaine, semblait très fier de son métier. Il n’arrêta pas de nous rassurer par des propos et des commentaires réconfortants, chaque fois que l’avion traversait une zone de turbulence ou émettait un bruit bizarre. On aurait dit qu’il avait peur qu’il arrive quelque chose. Après deux heures et trente minutes de vol, il nous annonça solennellement la descente progressive de l’avion pour l’atterrissage :
« Mesdames et messieurs nous approchons l’aéroport international d’Abidjan. Veuillez boucler vos ceintures de sécurité pour l’atterrissage. Le personnel de bord et l’équipage vous souhaitent un agréable séjour à Abidjan. »
C’était sympa de nous souhaiter un agréable séjour, une vieille rengaine à laquelle tous les voyageurs sont désormais habitués. Mais en écoutant cette information, j’eus une sensation bizarre ; je me rendis compte que j’eus la même sensation lors de mes précédents voyages de retour à Abidjan. L’annonce des commandants de bord me faisait toujours penser aux moments éphémères de mes visites à Maman et aux adieux déchirants de mon retour, quand venait le temps de quitter la famille. Cette fois-ci, ce sera différent ; je ne reverrai plus Maman et les adieux seront encore plus difficiles.
Je me penchai vers le hublot pour redécouvrir Abidjan. Le soleil qui avait peine à se frayer un chemin à travers l’épais brouillard de pollution qui enveloppait la ville, réverbérait timidement sa lumière diffuse sur la lagune. Abidjan m’avait toujours fasciné et cela n’avait pas changé.
Après un atterrissage réussi, le jeune pilote immobilisa son vieil engin à environ cinquante mètres de l’entrée de l’aéroport. En sortant de l’avion, une bouffée d’air chaud et humide m’accueillit ; il faisait trente-trois degrés Celsius ce jour-là, hormis les facteurs d’humidité. J’éternuai à deux reprises et m’engouffrai dans l’aéroport pour profiter de la climatisation. Je remarquai tout de suite deux pancartes ; une invitant les détenteurs de passeports étrangers à suivre la ligne de droite, et l’autre, les détenteurs de passeport de la Côte d’Ivoire à suivre la ligne de gauche.
Je réalisai à ce moment que j’étais bel et bien arrivé à Abidjan et que très bientôt j’allais être confronté à la dure réalité de la disparition de Maman. Les semaines qui suivirent l’annonce de son décès me parurent très difficiles ; mais en arrivant à Abidjan, je me rendis compte que les quelques journées qui précédaient les funérailles le seraient davantage. Je me sentais un peu perdu, dépaysé et surtout vidé de toute mon énergie. Mes réactions et réponses à certaines situations étaient de moins en moins spontanées. J’avais l’impression que mon corps et mon esprit ne fonctionnaient qu’à environ soixante pour cent de leur capacité... J’avais l’impression qu’ils me lâchaient progressivement. Tout à coup, le spectre d’un malaise cardiaque me traversa l’esprit.