Aujourd’hui, nombreuses sont les femmes qui se tournent vers les aphrodisiaques féminins pour satisfaire leurs conjoints. Reportage.
Grand marché d’Adjamé. Roxy, un capharnaüm de médicaments de toutes sortes, sur le boulevard Nangui Abrogoa. Il est 11h, ce mardi. L’espace vit son vacarme habituel, fait de bavardage et de cris des commerçants. Une centaine de vendeuses assises au bord de la route interpellent les passants : « Ma chérie, viens voir médicaments.
Mon frère viens, il y a tout ici : comprimés, gélules, piqures, sirop. Allez, viens ! ». Ce sont des produits aphrodisiaques. Des « démarreurs » comme on dit ici. Sur les tables on dénombre toutes formes d’excitants. Bernadette K., l’une des vendeuses sa table, bondée de plaquettes, de sirop et de pommade. « Ma chérie, viens me dire à côté ce que tu veux. On vend tout ici. Il y a médicaments de femmes. », invite-t-elle en montrant ses produits.
Devant notre intérêt, elle sort un sachet noir et commence à le fouiller. « A cause des vieilles femmes qui passent ici, on cache ce type de médicaments », explique-t-elle. Elle sort un lot de plaquettes, de comprimés, de pommades, etc. Elle montre un flacon. « Celui-là est en liquide. On l’appelle ‘‘Brazilian Victoria fire’’ », indique-t-elle. C’est une petite bouteille de 12ml. Le liquide qui s’y trouve est incolore et inodore. Au toucher, il brille comme de l’huile. Bernadette poursuit : « C’est un très bon excitant pour les femmes. On prend une cuillerée à café qu’on peut boire avec de l’eau ou une boisson 30 mn avant l’acte sexuel. Mais attention ! Il faut être sûre que ton mari sera là. C’est un médicament qui excite et rend beaucoup sensible la femme.
Ma chérie, prends-le, tu ne vas pas regretter. C’est 1.500 fCfa seulement », ajoute-t-elle en souriant. Elle n’est pas la seule à vendre ces excitants. Dans le marché, d’autres femmes exposent les mêmes démarreurs. Jacqueline A., une autre vendeuse tient sa tablette non loin de là. Une cuvette pleine de médicaments. Des aspirines jusqu’aux médicaments les plus complexes qu’on peut trouver dans les pharmacies.
Elle ne manque surtout pas d’aphrodisiaques. Ces produits représentent, selon elle, près de la moitié de ses ventes. Dans cette même commune, à Williamsville, non loin du 11ème arrondissement, ont peut voir plusieurs vendeurs de produits aphrodisiaques installés au bord de la route. Ce sont tous des hommes. « Docteur », comme on l’appelle dans le coin, est actif. La cinquantaine, Docteur expose une diversité de médicaments venus de la France, de l’Inde et surtout de la Chine.
Il vend des aphrodisiaques aussi bien masculins que féminins. « Celui là est très puissant. Il y a même des hommes mariés qui en achètent pour leur femme. Il laisse la femme en éveil toute la nuit », dit-il en soulevant une boite sur laquelle se profile une fille nue. « For women only », c’est le nom du produit. La boite renferme une poudre marron et un liquide incolore, tous deux dans différents sachets. « Pour l’utiliser, vous mélangez la poudre au liquide.
Ensuite, vous l’appliquez sur les parties intimes, 10 à 15 minutes avant l’acte sexuel. C’est un grand stimulant. Il favorise les secrétions au niveau des organes génitaux de la femme et la rend hypersensible. Avec tout le plaisir qu’il vous procure, nous le vendons à 2.000 fCfa », reprend le docteur en bon vendeur.
Il soulève un autre sachet bleu décoré par la photo d’une femme et d’un homme en pleins ébats sexuels. « C’est le king- viagra, le viagra des femmes. 500 fcfa », explique-t-il. Avant de donner sa posologie. Il s’emble s’y connaître.
« Tu avales deux comprimés avec un peu d’eau. L’effet dure trois jours. C’est-à-dire, pendant tout ce temps, la femme devient très sensible », ajoute-t-il. Le sachet contient une gélule jaune et un petit comprimé noir. La gélule jaune contient une poudre blanche. Elle a le même goût que la farine de blé. A Abobo, Treichville, Yopougon, ces commerçants du plaisir abondent aux bords des rues. Les aphrodisiaques, disent-ils, sont très prisés.
Les dames qui ont recours à ces produits féminins ne se comptent plus. Et le nombre va croissant. Bernadette note que ce sont en majorité les femmes excisées qui ont recours aux aphrodisiaques. Docteur l’appuie dans cette remarque. « Je discute beaucoup avec mes clientes afin de trouver pour elle, le médicament idéal. J’ai constaté qu’elles ont été pour la plupart excisées. Elles viennent chercher le plaisir ici. Elles ont en majorité entre 20 et 35 ans.
Ce sont des femmes mariées en général », raconte-t-il. Il confirme que l’excision pose énormément de problème aux femmes qui sont obligées de se tourner vers ces excitants. Parmi les utilisatrices, N.F., une étudiante à l’université de Cocody s’est confiée à nous. Elle explique, non sans peine, les conditions qui l’ont conduite à recourir à ces produits. « Je suis naturellement frigide au lit.
Mon petit ami m’a donc conseillées les aphrodisiaques. Ainsi, j’essaie d’utiliser. Ce sont vraiment des stimulants. Ce que je prends, ce sont des comprimés chinois. 15mn après les avoir pris, je sens mon cœur battre plus fort. Les moindres gestes de mon petit ami me font frémir. J’ai des envies que je veux tout de suite satisfaire », explique-t-elle. N.F. a malheureusement connu l’excision.
Cependant, elle affirme que son insensibilité à l’amour n’est pas due à ce fait. Une autre utilisatrice des aphrodisiaques parle, mais elle garde l’anonymat. Elle est employée dans une société de la capitale économique. C’est surtout une fidèle du docteur à Williamsville. Son goût des aphrodisiaques vient de son stress au travail. « Il y a des moment où l’acte sexuel ne te dit plus rien. Je ne pense qu’à dormir dès que je rentre. Alors que j’ai des devoirs conjugaux à remplir. Les aphrodisiaques me remontent », note-t-elle.
A la différence des hommes qui utilisent des excitants pour « battre des records », les femmes recherchent, l’envie. Elles se sont mises à consommer des aphrodisiaques. La majorité de ces femmes attestent que cela leur permet de garder leurs hommes en accomplissant correctement le devoir conjugal. Résultat, le stimulant, sauve des foyers. Nord Sud Media.
Pour vous citer, vous dites "Son goût des aphrodisiaques vient de son stress au travail.".
N’est-il pas préférable pour elle de tester ces huiles CBD ?
Elles réduisent beaucoup le stress et évitent de conduire à des relations sociales contraintes. elles aident à se détendre, en somme !