Le Ministère des Finances ouvre un site d’information sur les prix des carburants à la pompe pour rouler éco.
La recherche des prix est disponible par commune et par département.
Li Zhaoxing, chef de la diplomatie chinoise et son homologue béninois Mme Boni Aladji ont signé au Bénin, trois accords de prêt, d’aide financière et de remise partielle de la dette béninoise.
Au moment où les agriculteurs commençaient à bénéficier des nouvelles réformes agraires au Zimbabwe, Frank Wu a constaté que les machines agricoles manquaient cruellement. Il a acheté des machines et du matériel d’occasion, les a remis en état lui-même, ce qui a permis de répondre aux commandes de plus en plus nombreuses et à obtenir des prêts bancaires.
Après ce premier succès, l’entreprise de Frank Wu s’est intéressée aux secteurs de la construction locale, de l’ingénierie, du transport et du mobilier. Aujourd’hui, les affaires de Wu sont prospères et lui permettent de verser des salaires entre 100 et 500 dollars aux 400 employés locaux quand le PIB par tête et par an du pays est seulement de 300 dollars.
Frank Wu n’est pas le seul Chinois résidant au Zimbabwe. Ils sont actuellement 5 300 à résider dans ce pays.
Les hommes d’affaires chinois sont aujourd’hui de plus en plus présents sur le continent africain dans de nombreux secteurs d’activités.
Ils ont construit des réseaux d’infrastructures important au service des zones environnant leurs usines, allant du chemin de fer et des maisons aux hôpitaux et aux écoles.
Dans plusieurs pays producteurs de pétrole comme le Soudan ou l’Angola, les entreprises chinoises ont aidé à établir des équipements pour le raffinage du pétrole.
Les dirigeants chinois ne sont pas loin derrière les industriels. Le président chinois Hu Jintao a visité le Nigeria, le Maroc et le Kenya en avril 2006, et le Premier ministre Wen Jiabao s’est rendu dans sept pays africains au mois de juin.
En novembre 2006, Beijing a accueilli le premier Sommet Chine- Afrique, offrant un grandiose accueil aux dirigeants de 48 pays africains dans l’espoir de forger de "nouveaux partenariats stratégiques". Les échanges de haut niveau permettent de promouvoir les relations économiques internationales. Les entreprises chinoises, la plupart entreprises d’Etat, viennent en Afrique avec de plus en plus d’employés, de technologie et d’investissement (6,3 milliards de dollars cumulés à ce jour). Le volume commercial entre la Chine et l’Afrique a quadruplé depuis 2000 et devrait dépasser 100 milliards de dollars d’ici 2020.
Cependant, la présente nature des relations sino- africaines — principalement des produits en échange de ressources — a soulevé l’inquiétude que les relations entre la Chine et l’Afrique pourraient ressembler à celles des anciens empires coloniaux européens.
Wang Yingying, chercheuse à l’Institut d’études internationales de Chine n’est pas d’accord avec cette notion. " L’approche de la Chine en Afrique est totalement différente de celles des anciens colons européens", dit-elle.
Wang ajoute que "les contrôles des politiques et de la souveraineté des pays ont toujours accompagné le colonialisme, or la Chine n’est jamais intervenue dans les affaires intérieures des pays africains, et n’a pas l’intention de le faire".
L’Hisoire a témoigné de la violence commise en Afrique par les colons européens. Les ressources ont été pillées et les peuples massacrés, et depuis la pauvreté persiste.
De nos jours, des pays africains comme le Soudan et le Zimbabwe subissent les sanctions des Etats-Unis et de l’Union européenne (UE). Les économies ont décliné, les gens ont perdu leur emploi et l’hyperinflation a augmenté l’inflation au Zimbabwe devrait dépasser les 4 000% en 2007.
"L’aide de la Chine nous est accordée avec diligence et sans conditions politiques préalables", a indiqué le Premier ministre de Guinée-Bissau, Aristides Gomes, "nous n’avons aucune inquiétude en coopérant avec la Chine".
"Les sanctions ne peuvent résoudre les problèmes, elles appauvrissent la population locale. la Chine soutient l’industrialisation de l’Afrique, ce qui bénéficie aux populations ", ajoute Wang Yingying.
En dépit des pressions des Etats-Unis et de l’UE, les entreprises chinoises ont aidé le Soudan à établir sa propre industrie pétrolifère, contribuant à une croissance de 8% de l’économie soudanaise l’année dernière.
Le professeur Yang Guang, directeur général de l’Institut d’études de l’Asie de l’Ouest et de l’Afrique, dit qu’il pense que " nous ne pouvons associer colonialisme et exploitation des ressources sinon nous découvririons que le monde entier mène actuellement des actions coloniales".
Selon Yang, les relations entre la chine et l’Afrique apportent des bénéfices et des avantages à leurs économies. Alors que la Chine possède une abondance de capitaux, une technologie plus avancée et l’expérience administrative, l’Afrique possède des richesses de ressources naturelles non exploitées.
Yang pense que la Chine est sur la même voie de développement que l’Afrique, avec un peu d’avance. La Chine bénéficie d’une main- d’oeuvre nombreuse et bon marché et un marché intérieur attractif pour les investisseurs. Comme le ministre chinois du Commerce l’a noté, pour pouvoir acheter un Airbus, les travailleurs chinois doivent produire 800 millions de chemises.
Les investissements étrangers qui se sont intensifiés depuis les réformes en Chine ont eu pour résultat d’accélérer l’industrialisation et d’augmenter le niveau de vie.
Dans le même temps, les exportations chinoises ont augmenté.
"Les pays africains peuvent aussi bien apprendre des pays développés comme le Japon que des pays en développement comme la Chine et l’Inde", a déclaré le président de Namibie, Pohamba. "A présent, nous devrions fixer notre regard sur la Chine, pour son expérience qui a une valeur supérieure à nos yeux."
Wang Yingying reconnaît que des déséquilibres existent dans les relations sino-africaines. L’investissement direct de la Chine en Afrique, qui est plus important pour le développement que le commerce, ne peut égaler le niveau du commerce bilatéral.
Lors du récent sommet sino-africain, la Chine a attribué un fonds de développement de 5 milliards de dollars qui sera principalement utilisé pour encourager les entreprises chinoises à investir en Afrique.
Des méthodes de développement ont été aussi adoptées, comme l’envoi d’experts agricoles en Afrique, et la formation du personnel africain.
Une expression chinoise dit qu’il vaut mieux apprendre à quelqu’un à pêcher plutôt que de lui donner du poisson afin qu’il puisse se passer de vous et se nourrir par lui-même.
Zhang Weimin, vice-président de ZTE Corporation, un fabricant chinois d’équipement de télécommunications, a établi 15 centres de formation dans tout le continent africain, formant plus de 4 500 employés locaux chaque année.
"Les affaires chinoises en Afrique ne consistent pas seulement à vendre et à acheter mais aussi à aider les régions locales à renforcer leur capacité de développement", dit-il.
Cependant, les obstacles persistent. Le professeur Wang indique que "le faible investissement en Afrique n’est pas seulement un problème pour la Chine mais pour le monde entier".
La situation est encore plus difficile dans les pays africains qui n’ont pas d’environnement favorisant l’investissement : régimes politiques instables, corruption, violence et systèmes juridiques défaillants.
Malgré tout, la situation du continent africain s’améliore progressivement.
Faisant référence à la nouvelle ère des relations sino- africaines, Qin Gang, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères a proclamé que "les temps ont changé, ainsi que la direction du développement en Afrique".
Cette nouvelle ère des relations sino-africaines annonce un nouveau style des relations bilatérales qui va au-delà de la doctrine dépassée des produits en échange des ressources.
Au sein des nombreuses sociétés d’Etat ou privées, de plus en plus d’entrepreneurs chinois comme Frank Wu se rendront en Afrique pour faire fortune tout en apportant la prospérité aux habitants locaux.
Source : XINHUA - Beijing, 6 janvier 2007