Politique, en Côte d’Ivoire : Fernand Ahibo, 19 ans de protocole et quelques années, proche collaborateur du président Houphouët-Boigny, témoigne de la glorieuse épopée de la Côte d’Ivoire et répond à l’ancien directeur du Protocole d’État. La Côte d’Ivoire n’est plus la même mais nous l’aimons quand même.
Ses années Nanan Houphouët
Son vibrant appel à ses sœurs et frères Ivoiriens
Georges Ouégnin à la Une des médias :
Yes We Can
"I Got a Crush...On Obama" By Obama Girl
VIVA OBAMA 2008
Barack Obama on Ellen
The Audacity of Hope
Spanish Reggaeton
Yes Yes, We Can !
Obama Girl vs Giuliani Girl
One Voice
Hillary Clinton
Le Président Olusegun Obasanjo confirme son départ de la Présidence en 2007
Le Président Gabonais Bongo Ondimba éteint ses 71 bougies (30 décembre 1935 - 30 décembre 2007. Joyeux anniversaire, Monsieur le Président.
Le président bissau-guinéen Joao Bernardo Vieira a été tué tôt ce lundi par des militaires, après un attentat à la bombe qui a coûté dimanche soir la vie au chef d’état-major de l’armée, a annoncé le responsable des relations extérieures de l’armée, Zamura Induta.
« C’est la démocratie qu’on assassine », a déclaré lundi le secrétaire exécutif de la Communauté économique des Etats d’Arique de l’ouest (Cédéao) Mohamed Ibn Chambas, à l’annonce de la mort du président bissau-guinéen.
« Le président Vieira a été tué par l’armée au moment où il tentait de fuir sa maison attaquée par un groupe de militaires proches du chef d’état-major Tagmé Na Waié, tôt ce matin lundi », a déclaré Zamora Induta. « C’était l’un des principaux responsables de la mort de Tagmé », a accusé ce responsable militaire.
Le chef d’état-major des forces armées, le général Tagmé Na Waié, avait été mortellement blessé dimanche soir vers 20H00 dans un attentat à la bombe contre le quartier général de l’armée, selon son chef de cabinet, le lieutenant-colonel Bwam Nhamtchio.
C’est le chef de cabinet de Tagmé Na Waié, le lieutenant-colonel Bwam Nhamtchio qui avait annoncé, hier soir à l’Agence France Presse, le décès du chef d’état-major.
Pris pour cible Selon l’officier, le général Tagmé Na Waié était au quartier général de l’armée quand une bombe a éclaté.
Une bonne partie de l’édifice s’est effondrée. Tagmé Na Waié a été grièvement atteint et n’a pas survécu à ses blessures.
Le garde du corps donne d’autres détails : « Il était 19h45, dit il, quand nous sommes arrivés à l’état-major. Tagmé Na Waié, raconte-t-il, est passé par l’escalier qui mène à son bureau. A peine était-il monté sur les premières marches que la bombe a été actionnée ».
En janvier déjà , le chef d’état major de l’armée bissau-guinéenne avait affirmé avoir été pris pour cible, par des soldats en faction à la présidence.
Il avait affirmé à l’époque que les militaires avaient ouvert le feu au passage de sa voiture devant le palais présidentiel. RFI (avec AFP), 2 mars 2009
Le président bissau-guinéen Joao Bernardo Vieira a été assassiné lundi matin. Il a été abattu quelques heures après l’attentat qui a tué, dimanche, le chef de l’Etat-major des forces armées Tagmé Na Waié. L’armée assure qu’elle « respectera l’ordre constitutionnel et la démocratie » dans ce pays très instable d’Afrique de l’Ouest, dirigé pendant vingt ans par le président Vieira. Le gouvernement de Bissau a décrété un deuil national de sept jours et a demandé au parquet de « former une commission d’enquête pour tirer au clair les circonstances de la mort » des deux dirigeants.
Ce sont donc deux meurtres en quelques heures en Guinée-Bissau : d’abord le chef d’Etat major des armées, puis le président qui a été assassiné ce lundi matin. Joao Bernardo « Nino » Vieira est tombé sous les balles d’un commando d’hommes armées, vers 5 heures du matin. Ce que l’on sait à l’heure actuelle, c’est que la mort du chef d’état-major, Tagmé Na Waye, tué dans sa caserne dimanche lors d’un attentat à la bombe, a entrainé une opération de représailles de la part de ses partisans, opération qui s’est soldée par la mort de Nino Vieira. Selon nos informations, un groupe de fidèles du chef d’état major assassiné a quitté dans la nuit la caserne de Mansoa pour venir à Bissau. Et ce sont ces hommes qui ont encerclé le palais présidentiel.
Il semblerait, toujours selon nos informations, que le président Vieira aurait voulu fuir son palais après la mort de son chef d’état-major mais il en aurait été empêché par un groupe de soldats. Il faut savoir que le général Tagme na Waye avait imposé des hommes à lui, au sein de la garde présidentielle. Toujours est-il que lundi matin, entre quatre et cinq heures, des tirs et des explosions ont retenti pendant plusieurs minutes dans l’enceinte du palais, puis on apprenait que le président Vieira avait été abattu d’une rafale de mitraillette.
Cette fin tragique n’est pas surprenante aux yeux de beaucoup de Bissau-guinéens car Nino Vieira et Tagmé Na Waié étaient depuis de longues années des ennemis des ennemis jurés, mais qui avaient opté pour une forme de cohabitation au retour de Nino Vieira au pouvoir en 2005. Cohabitation qui avait du plomb dans l’aile depuis quelques mois. Et leur querelle n’était pas un secret. En novembre dernier des soldats avaient tiré sur la résidence du président qui avait attendu en vain l’aide de l’armée, et en janvier Tagmé Na Wayé accusait, à son tour, la milice proche du président d’avoir voulu l’assassiner.
Reste que la mort du président ouvre une nouvelle période d’incertitude à Bissau, pays chroniquement instable depuis dix ans. Pour l’heure, l’armée assure qu’elle respectera l’ordre constitutionnel et la démocratie. Les généraux se sont réunis, ce lundi, avec le premier ministre Carlos Gomes Junior. S’ils s’entendent pour préserver, comme ils le disent, les règles démocratiques, ce serait théoriquement le président du parlement Raimundo Pereira qui assurerait l’intérim au poste de président. En attendant à Bissau chacun retient son souffle. La situation était calme lundi en début de l’après-midi, comme l’explique cet habitant :
Cette guerre des chefs qui s’est terminée en bain de sang, est l’un des nombreux symptômes de l’instabilité politique chronique que traverse le pays depuis plusieurs mois. On écoute à ce propos Idrissa Diallo, le président du Parti de l’unité nationale (PUN), une formation d’opposition.
Joao Bernardo Vieira, surnommé "Nino" le petit, était le personnage clé de l’histoire politique bissau-guinéenne. C’était à la fois un fin politique et un homme doté d’un courage physique que ses adversaires lui ont toujours reconnu. Entré au Parti africain pour l’indépendance de la Guinée-Bissau et du Cap-Vert (PAIGC) d’Amilcar Cabral en 1962, il devient rapidement incontournable. Réputé pour son audace et ses qualités de commandement, Vieira s’impose rapidement comme le leader de l’aile militaire du PAIGC qui mène alors une lutte d’indépendance contre la puissance coloniale portugaise.
En 1974, c’est lui qui proclame l’indépendance du pays. Six ans plus tard, il renverse le président Luis Cabral, avant de se faire élire une première fois en 1981. Il est à son tour renversé en mai 1999, après un soulèvement militaire mené par son ex-bras droit Ansumane Mané. Il part alors en exil à Conakry chez son ami le président guinéen Lansana Conté. Il fait son retour triomphal en 2005 et remporte la présidentielle alors que le pays sombre dans la pauvreté et le chaos. Depuis, Vieira était politiquement isolé, il avait perdu l’essentiel de ses appuis politiques au sein du PAIGC et il avait contre lui une grande partie des forces armées.
Condamnations de la communauté internationale Les réactions des chancelleries ne se sont pas faites attendre. Les Etats-Unis, l’Union européenne ou encore la France condamnent, avec la plus grande fermeté, ces assassinats. Condamnation également du président sénégalais Abdoulaye Wade qui a rendu hommage à son homologue bissau-guinéen. L’ancienne puissance coloniale, le Portugal, dit se tenir prêt « pour aider à maintenir l’ordre constitutionnel ».
Du côté des institutions africaines, des émissaires sont sur le départ pour Bissau. La Communauté des pays de langue portugaise (CPLP) va envoyer une délégation, avec à sa tête le secrétaire d’Etat portugais aux Affaires étrangères. Mardi, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) va dépêcher une délégation de ministres des Affaires étrangères. Enfin, l’Union africaine (UA) a dénoncé un acte « lâche et odieux ». RFI, 2 mars 2009