Après les footballeurs Ronaldo (Brésil) et Zinedine Zidane (France), l’attaquant international ivoirien de Chelsea, Didier Drogba, agée de 28 ans, est nommé ambassadeur itinérant du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD - ONU).
Les ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne ont donné leur feu vert hier soir à la levée définitive de leurs sanctions contre le régime cubain, pour encourager les premiers pas de Raúl Castro sur le chemin de l’« après-Fidel ». « Il y a eu un accord pour lever les sanctions contre Cuba » lors d’une réunion des ministres en marge du sommet européen, ont indiqué des diplomates européens.
Pour maintenir la pression sur le régime cubain, les ministres ont malgré tout décidé une « réévaluation annuelle de cette décision et d’évaluer le dialogue politique avec Cuba dans un an », a précisé l’un des diplomates.
La décision, prise après des mois de blocage de la République tchèque, doit être formellement entérinée ultérieurement.
De nombreux responsables européens, en particulier les Espagnols qui ont les premiers normalisé leurs relations avec La Havane en 2007, avaient plaidé ces derniers jours pour la levée définitive de ces sanctions instaurées en 2003, mais « suspendues » depuis 2005.
« Je pense personnellement que nous devrions aller de l’avant [avec la levée des sanctions] parce que nous voyons des signes encourageants à Cuba, avait déclaré hier la commissaire européenne aux Relations extérieures, Benita Ferrero-Waldner. Je pense que nous devrions montrer à la population cubaine que nous sommes prêts à travailler avec elle. »
Dialogue
En faisant le geste surtout symbolique de supprimer les sanctions, les Européens espèrent engager un réel dialogue avec le frère de Fidel pour améliorer la démocratie. « La levée des sanctions nous donnera un moyen plus efficace de nous occuper des droits de l’homme », a justifié le ministre luxembourgeois des Affaires étrangères, Jean Asselborn.
Beaucoup font valoir que les sanctions, qui consistaient à limiter les visites gouvernementales bilatérales de haut niveau et à inviter systématiquement des dissidents cubains dans les ambassades des pays de l’UE lors de la célébration des fêtes nationales, n’ont guère fait bouger la direction cubaine.
Depuis 2003, elle n’a libéré, la plupart du temps pour de seules raisons médicales, que 20 des 75 dissidents lourdement condamnés.
« Certains ont vu des changements importants. Mon microscope n’est pas assez puissant pour localiser ces changements particuliers », a commenté hier M. Bildt, tout en critiquant les Cubains pour avoir « claqué la porte au nez » des Européens lorsqu’une offre de dialogue leur a été faite l’an dernier.
Une minorité d’États membres, la République tchèque en tête, suivie par les Pays-Bas et le Danemark, rechignaient jusqu’alors à lever les sanctions sans véritables assurances que l’UE continuera à presser le régime cubain sur les droits de l’homme, en particulier pour la libération des prisonniers politiques.
Mme Ferrero-Waldner, comme d’autres responsables européens, ont tenté de les rassurer en assurant qu’elle avait été « très claire » avec les autorités cubaines en leur disant que « nous voulons voir des progrès et que nous voulons la libération de tous les prisonniers politiques ». Les Tchèques ont donc fini par céder à la pression.
La perspective de la levée des sanctions avait provoqué par avance hier dans la journée l’hostilité de Washington. « Nous ne sommes pas favorables à ce que l’UE ou qui que ce soit d’autre allège ces sanctions à ce stade », a déclaré un porte-parole du département d’État, Tom Casey, dénonçant une décision qui pourrait laisser croire à « un régime dictatorial » que « l’oppression de son peuple est plus acceptable qu’avant ». Source : AFP