En pleine forme, l’attaquant ivoirien de Chelsea Didier Drogba affiche son optimisme devant une saison dans laquelle il voit de nombreuses similitudes avec ses premières années au club, et pour laquelle il rêve d’exploit africain au Mondial. Il rappelle son attachement à l’Afrique lors d’un entretien à l’AFP en marge du lancement à Londres de la campagne "Des lacets pour sauver des vies", pour financer des traitements pour les malades du Sida du continent, en collaboration avec son équipementier et l’opération (Red) du chanteur de U2, Bono.

Vos deux buts contre Arsenal confirment que vous tenez la forme de votre vie. Je me sens bien en ce moment. Je suis avec Defoe (ndlr : le joueur de Tottenham) en tête du classement des buteurs et au niveau des passes ce n’est pas mal. Mais c’est loin d’être fini. Le championnat d’Angleterre est une compétition longue, dure. Nous profitons autant que possible de notre élan actuel. C’est bien que Chelsea soit dans la course. Je ne sais pas pour les autres équipes mais ce qui me plaît c’est qu’on retrouve des similitudes avec les premiers titres de Chelsea. C’est une période fantastique pour nous.

Cela vous rappelle le Chelsea de Mourinho ? Cela y ressemble dans la manière, l’efficacité, l’état d’esprit.

Ne craignez-vous pas l’impact de la Coupe d’Afrique des Nations, qui affaiblira Chelsea en janvier ? Je n’ai aucun doute quant à la capacité de mes partenaires à obtenir des résultats sans moi. Sans Essien, sans Mikel et sans Kalou aussi. Ce n’est pas la première fois qu’on part à la CAN et Chelsea a toujours bien tourné. Ce n’est pas un truc qui me tracasse.

Avec la campagne de Chelsea, la CAN et le Mondial avec la Côte d’Ivoire, vous ne craignez pas le surmenage ? Non, non. On rêve tous de ces matches, de trophées. Après, il y aura des vacances pour se reposer.

Quelles sont vos ambitions pour la CAN et le Mondial ? Pour la Coupe du monde, ça va être difficile. On va essayer de passer le premier tour. Ce serait un exploit pour un petit pays comme la Côte d’Ivoire. A la CAN on peut rêver un peu plus. C’est une compétition qui peut être à notre portée.

Vous croyez possible une victoire africaine au Mondial ? On a le droit de penser à ça, de rêver. Pourquoi pas ?

On a le sentiment que vous revêtez avec une fierté particulière le maillot de la Côte d’Ivoire, où vous avez été érigé en symbole d’unité. Etre celui qui, parmi 20 millions d’Ivoiriens, porte le maillot et représente le pays, il y a de quoi être fier, il y a de quoi se sentir porté. C’est un honneur. La situation politique va s’arranger, le pays a positivement évolué. On espère que nous allons avoir des élections saines, sans problèmes, sans troubles. On espère surtout un redémarrage économique.

Vous portez des lacets rouges mis en vente par votre équipementier pour financer des médicaments pour les malades africains du Sida. Pourquoi avoir choisi cette cause ? Le Sida détruit l’Afrique. Cette campagne est une cause importante destinée à faire comprendre qu’avec deux pilules par jour, on peut permettre aux gens de vivre normalement, de travailler. C’est pour ça que je répondrai toujours présent aux demandes de Bono. Source : AFP, vendredi 4 décembre 2009