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L’Uruguay s’est qualifiée pour les demi-finales de la Coupe du monde en battant le Ghana aux tirs au but (1-1 à l’issue de la prolongation, 4 tab à 2). A la dernière minute de jeu, les Black Stars ont manqué un penalty qui récompensait leur nette domination en fin de match. Les Charruas affronteront les Pays-Bas, mardi prochain au Cap. Le Ghana ne sera pas la première équipe africaine à jouer les demi-finales d’une Coupe du monde. A l’issue d’un match plein, engagé, sérieux, il a fallu qu’un coup du sort - un de ceux que l’histoire retient durant de très longues années - s’abatte sur les Black Stars et envoie finalement l’Uruguay dans le dernier carré de la compétition.
Le drame se noue à la 120e minute, quand l’Uruguayen Luis Suarez repousse des deux mains une tête d’Adiyah qui va entrer dans le but sud-américain et donner la victoire au Ghana, en toute fin de prolongation. L’arbitre n’hésite pas une seconde : il expulse le joueur de la Céleste et indique le point de penalty. Gyan s’empare alors du ballon, le pose sur la craie et tire. Le ballon frappe le haut de la barre transversale. La Ghana vient de voir une chance historique passer. Derrière cette occasion unique, la série de tirs au but tournera en faveur des Uruguayens. Après une tentative courageuse de Gyan, désireux d’effacer son échec tout récent, John Mensah puis Adiyah se heurtent aux gants très sûrs de Muslera, le portier des Charruas.
Les Black Stars ouvrent le score
Bien avant d’en arriver à ce final dramatique, le Ghana et l’Uruguay ont offert un spectacle très plaisant. Si les Sud-Américains dominent durant toute la première demi-heure de jeu, ils ne parviennent pas à concrétiser leur emprise sur le match. A la 26e minute, Suarez exploite une mauvaise relance adverse et place un beau tir sous la barre de Kingson qui repousse. Les Ghanéens mettent le nez à la fenêtre à partir de la 30e minute, quand Vorsah frappe une tête au ras de la lucarne. Une poignée de secondes plus tard, Gyan, servi par un excellent Boateng aux seize mètres, tire de peu à côté. En fin de première période, le sursaut ghanéen est récompensé par un but de Muntari inscrit d’une belle frappe du gauche à trente mètre de la cage de Muslera, trompé par la trajectoire fuyante du ballon (1-0, 45e+2).
Si le Ghana revient des vestiaires avec de belles intentions, c’est l’Uruguay qui égalise contre le cours du jeu, à la 55e minute, grâce à Forlan qui choisit de tirer directement un coup franc excentré depuis le coin gauche de la surface de Kingson (1-1). Malgré l’égalisation, l’Uruguay éprouve de grandes difficultés à construire son jeu. De leur côté, les Ghanéens sont fringants et se procurent une belle occasion par Gyan (58e), dont la tentative est repoussée par Muslera. Pour les Charruas, Suarez se montre toutefois dangereux en reprenant un centre de Forlan au second poteau qui trouve le petit filet (63e), puis en tirant en force dans un angle fermé sur un service de Fucile (70e). Sans vraiment briller, les Uruguayens sont à nouveau menaçants par Forlan qui frappe un coup franc très lointain dans le petit filet (74e), puis par Suarez qui place une tête plongeante sur laquelle Kingson se couche bien (77e).
Pas de justice pour le Ghana
A 1-1 au terme du temps réglementaire, on joue la prolongation. Le Ghana démarre pied au plancher, poussant durant plusieurs minutes face à des Uruguayens à la peine physiquement. Seul le nouvel entrant Abreu et son 1,93 mètre parvenant à peser sur la défense des Black Stars. A la 109e minute, Gyan coupe bien de la tête un centre d’Appiah, mais le ballon passe à côté. Dans les cinq dernières minutes, les Ghanéens mettent le feu dans la surface uruguayenne par l’intermédiaire d’Appiah, Gyan, Boateng ou Pantsil. Jusqu’à cette fatidique 120e et dernière minute et ce penalty indiscutable qui doit rendre justice aux efforts des hommes de Milovan Rajevac. La fin, on la connaît… Gyan qui frappe le penalty sur la barre… Et durant les tirs au but, Muslera qui sort deux beaux arrêts. RFI, samedi 03 juillet 2010
Le Ghana a ce matin la faveur d’une partie au moins de la presse américaine. A commencer par le Wall Street Journal qui, sans ambiguïté, annonce la couleur dans son titre : « Pourquoi les Américains devraient soutenir le Ghana ». Explication de l’éditorialiste sportif du grand journal des affaires, peu rancunier pour une équipe qui a, comme il le rappelle aussi, éliminé les USA en 2006, et samedi dernier encore : « Avec un continent derrière eux, les Cendrillons de la coupe du monde ont une chance de faire l’histoire ! ». Tout en reconnaissant qu’il « prend ses désirs pour des réalités » face à un Uruguay qualifié de « petite surprise de haut-niveau » des quarts-de-finale, il ajoute : l’équipe du Ghana « est bien organisée, elle défie le stéréotype africain de joueurs athlétiques mais indisciplinés ».
A Toronto, le Globe and Mail se veut plus politique en titrant : « Les succès du Ghana construisent l’espoir de la paix après le football ». Le journal canadien note que l’équipe survivante du continent africain a été adoptée par les Sud-Africains au point d’être appellée désormais Baghana Baghana. Mais il se demande si « l’esprit du foot peut surmonter les tensions qui couvent, et qui nourrissent depuis des années les attaques brutales contre des migrants africains en Afrique du sud ? ». La question n’est pas vaine, précise le Globe and Mail, puisqu’il y a eu des « avertissements contre la violence xénophobe cette semaine ».
En Amérique du sud, on s’intéresse aussi au Ghana. Certes, le journal uruguayen El Observador par exemple consacre presque toute sa Une à l’équipe nationale, la Celeste, avec en manchette : « Ils ne sont pas seuls ». De même, le Jornal do Brasil se concentre sur les joueurs brésiliens qui jouent aussi aujourd’hui, mais il trouve le moyen de publier un article intitulé : « L’effet Bagana Bagana en Afrique inspire les Ghanéens », et il fait dire aux joueurs : « Maintenant nous sommes les représentants de l’Afrique et nous en sommes fiers. Non, nous ne sommes pas sous pression, nous sommes unis et rien ne nous fait peur ! »
L’Amérique latine a le vent en poupe
Les équipes latino-américaines dans leur ensemble suscitent des éloges dans la presse. Le Miami Herald s’exclame : « Parmi les survivants de la coupe du monde, ce sont les Latinos qui battent la mesure ». Le grand journal de la Floride note qu’« un record de quatre équipes sud-américaines sont dans les huit quart-de-finalistes ». « L’Amérique du Sud est traditionnellement une puissance du soccer, même si les Européens aiment penser que leur jeu est supérieur. Et pourtant beaucoup des meilleurs joueurs des ligues européennes viennent d’Amérique latine ! »
Exercice plus philosophique : l’éditorialiste de Pagina 12, en Argentine, se livre à une longue réflexion sur « Maradona et le caractère national », et dénonce l’excès de personnification qui voudrait faire ressembler toute une nation à ses joueurs fétiches. Or « dans l’ère Maradona, dit-il, le football est plus que jamais une patrie infantile avec un langage de blessure et de bataille ». Un mot encore à propos du Paraguay qui joue demain contre l’Espagne : La Nacion nous apprend qu’« une foule considérable a demandé à la Vierge des Miracles la grâce d’une victoire ».
Des armes pas si libres que ça
On termine cette revue de presse aux Etats-Unis, où le maire de Chicago croit avoir trouvé la parade contre l’arrêt de la Cour suprême qui lui a interdit en début de semaine... d’interdire les armes à feu. D’après le Chicago Tribune, l’ordonnance signée hier par Richard Daley devrait être confirmée aujourd’hui en conseil municipal. Une « ordonnance historique » prenant en compte la décision des juges suprêmes : « Pour la première fois depuis des décennies, il sera légal pour les habitants de Chicago de garder chez eux des armes de poing ».
Mais la plus puissante association des amateurs d’armes, la NRA, n’est pas contente. D’après elle, « l’ordonnance est extrêmement restrictive et complètement opposée à l’esprit de l’arrêt de la Cour suprême ». La définition des lieux où les armes sont autorisées serait trop limitative : le domicile, uniquement le domicile, le garage n’en fait pas partie par exemple. D’autre part, les magasins d’armes resteront interdits à Chicago. Ce qui fait confier au Christian Science Monitor, par un autre de ces défenseurs du droit au port d’armes : « il est troublant de prétendre qu’on ne peut acheter ou vendre quelque chose qui est explicitement prévu par la Constitution ». RFI, vendredi 02 juillet 2010