Le Professeur Échimane Kouassi Antoine est décédé le lundi 21 juin 2010.
Fidèle à son engagement à contribuer à l’amélioration de la santé de la population des pays les plus pauvres, le gouvernement du Canada a présenté l’approche d’ensemble et à long terme qu’il compte adopter pour vaincre la pandémie de VIH/sida. Cette approche est conforme au plan d’action du Canada pour accroître l’efficacité de l’aide présenté cet automne. Elle s’appuie sur des partenariats efficaces et solides avec des organismes de la société civile, des organisations multilatérales et les pays en développement - des partenaires qui ont fait leurs preuves quant à leur capacité de produire des résultats et d’améliorer la vie des gens.
Le 1er décembre 2006, lors de la Journée mondiale, la ministre Verner a annoncé l’octroi de 120 millions de dollars. Il s’agit de la première d’une série d’initiatives par lesquelles le Canada reconnaît qu’il est primordial de promouvoir et de protéger les droits de la personne et d’intervenir dans quatre principaux secteurs : la prévention, le renforcement des systèmes de soins de santé, la promotion de l’autonomie des femmes et la promotion des droits des enfants.
Les fonds annoncés aujourd’hui seront répartis comme suit : 41 millions de dollars en appui à la recherche de technologies de prévention :
20 millions de dollars répartis sur deux ans à l’Initiative internationale pour un vaccin contre le sida, pour favoriser l’avancement de recherches mondiales sur un vaccin prévenant l’infection au VIH ;
15 millions de dollars au Partenariat international pour des microbicides (IPM), pour accélérer le développement et la distribution de produits microbicides sécuritaires et efficaces, ce qui porte la contribution totale de l’ACDI à l’IPM à 30 millions de dollars sur cinq ans ;
6 millions de dollars répartis sur deux ans, par l’intermédiaire de l’Initiative de recherche en santé mondiale, pour créer un contexte efficace et propice à la recherche concertée de chercheurs canadiens et africains dans le domaine de la prévention du VIH/sida ;
20 millions de dollars répartis sur deux ans au gouvernement de la Tanzanie, pour appuyer ses plans nationaux de lutte contre le VIH/sida ;
19 millions de dollars répartis sur cinq ans pour appuyer un projet dirigé par le Centre canadien d’étude et de coopération internationale et le Centre de coopération internationale en santé et développement, en collaboration avec le ministère de la Santé d’Haïti, pour offrir des services de traitement des maladies transmissibles sexuellement et de prévention du VIH/sida ;
10 millions de dollars répartis sur cinq ans au gouvernement du Mozambique, pour appuyer les plans et les priorités de son Conseil national de lutte contre le sida ;
7 millions de dollars répartis sur quatre ans à la Société canadienne de santé internationale et à Entraide universitaire mondiale du Canada, pour améliorer et protéger la santé des adolescents dans les Balkans, par des mesures de prévention du VIH/sida et des infections transmissibles sexuellement ;
4,9 millions de dollars répartis sur cinq ans à la Fondation canadienne contre la faim, afin d’offrir des moyens de subsistance viables aux personnes touchées par le VIH/sida en Afrique et au Vietnam ;
4,4 millions de dollars répartis sur cinq ans aux ministères national et provinciaux de la Santé de l’Afrique du Sud, pour les aider à renforcer leurs capacités de gestion et de remise de fonds aux organisations non gouvernementales qui luttent contre le VIH/sida ;
3 millions de dollars répartis sur trois ans à la Open Society Institute pour la formation et le développement des capacités des organisations locales qui travaillent à réduire les préjudices en Ukraine, en Russie et en Géorgie, des pays où la propagation du VIH/sida est principalement liée à la consommation de drogue par injection ;
3 millions de dollars répartis sur cinq ans pour les Jeux du Commonwealth du Canada, en vue de promouvoir la prévention du VIH/sida par l’intermédiaire d’activités sportives ;
2,5 millions de dollars répartis sur trois ans pour un projet qui sera réalisé au Zimbabwe par l’université McGill, en vue de prévenir la transmission du VIH de la mère à l’enfant ;
1,5 million de dollars répartis sur trois ans au Canadian Physicians for Aid and Relief, en vue de promouvoir la sécurité alimentaire, pour réduire la vulnérabilité au VIH/sida. Ce projet mettra l’accent sur la participation des femmes au Malawi, en Éthiopie, en Tanzanie et en Ouganda ;
1,2 million de dollars répartis sur deux ans au International Council of AIDS Service Organizations, en vue d’élargir l’Initiative mondiale pour la prévention et le traitement du VIH/sida, et pour améliorer la qualité de vie des personnes infectées ou touchées par le VIH/sida ;
1 million de dollars répartis sur un an à CARE Canada pour améliorer la santé des enfants en Zambie. Cela comprend des campagnes de sensibilisation au VIH/sida ;
232 000 $ répartis sur un an à la coalition formée par le Club 2/3, le YMCA et Youth Challenge International pour appuyer les mesures de lutte contre le VIH/sida mises de l’avant par les jeunes en Afrique ;
227 000 $ répartis sur un an à l’organisme Alternatives pour promouvoir les capacités des Africains à prévenir et lutter contre le VIH/sida ;
189 000 $ répartis sur deux ans à International Needs Canada pour des activités de sensibilisation portant sur les infections transmissibles sexuellement, y compris le VIH/sida, au Ghana ;
142 000 $ répartis sur un an à Oxfam-Québec pour l’élaboration de stratégies de prévention du VIH/sida ;
135 000 $ répartis sur un an à Entraide universitaire mondiale du Canada pour promouvoir l’importance de l’égalité entre les femmes et les hommes dans la lutte contre le VIH/sida ;
120 000 $ répartis sur deux ans au Partenariat Canada-Afrique pour offrir des moyens de subsistance sécuritaires grâce à la formation pratique et à la microfinance aux orphelins des familles touchées par le VIH/sida en Éthiopie et en Ouganda ;
106 000 $ répartis sur un an à Voluntary Service Overseas (VSO) Canada afin de stimuler la participation et l’adhésion des jeunes hommes du Cameroun à la lutte contre le VIH/sida ;
65 000 $ répartis sur un an à VSO Canada pour lutter contre le VIH/sida en Zambie.
Résultats des investissements du Canada dans la lutte contre le VIH/sida
Ce nouvel engagement s’ajoute à la contribution du Canada de 250 millions de dollars au Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme au cours de l’exercice présent et du prochain. Le Canada est au nombre des principaux donateurs à l’action mondiale contre le VIH/sida et ses investissements permettent d’obtenir des résultats décisifs pour prévenir le VIH/sida, y compris en matière de sensibilisation de la population et de recherche, de traitements, d’égalité entre les femmes et les hommes et de protection des enfants :
au Malawi, au Mozambique, en Tanzanie, en Zambie et au Zimbabwe, 42 000 personnes vivant avec le VIH/sida ont bénéficié de meilleurs services de soins à domicile et 43 000 personnes ont eu accès à des services volontaires de consultation et de dépistage du VIH ;
grâce à l’appui de l’ACDI, le plus important donateur à l’initiative « 3 millions d’ici 2005 » de l’Organisation mondiale de la santé, et aux efforts des autres partenaires internationaux, 1,6 million de personnes de plus vivant avec le VIH/sida en Afrique et en Asie ont accès aux traitements antirétroviraux ;
depuis 2005, le soutien de l’ACDI et d’autres partenaires a permis d’entreprendre 37 essais cliniques de vaccins visant à prévenir le sida et plusieurs essais portant sur les microbicides ;
la Fiducie de formation sur le sida en Afrique australe a contribué à assurer le traitement de 340 000 enfants et de 43 000 adultes infectés par le VIH/sida et à fournir des services de soins à domicile à 42 000 personnes vivant avec le VIH/sida ;
entre 2004 et 2005, le nombre de personnes bénéficiant d’un traitement antirétroviral au Mozambique a presque triplé, passant d’un peu plus de 7 400 à près de 20 000 ;
au Zimbabwe, plus de 20 000 femmes ont bénéficié de programmes visant à prévenir la transmission du VIH/sida de la mère à l’enfant : 14 000 ont pris part à des ateliers éducatifs et de sensibilisation portant sur la transmission, des services de dépistage et de counseling ont été offerts à 6 500 femmes et plus de 800 femmes et 650 nourrissons ont eu accès au traitement antirétroviral ;
en République dominicaine et en Haïti, le nombre de personnes vivant avec le VIH qui reçoivent des médicaments antirétroviraux est passé de 7 721 à 18 671 en l’espace d’à peine un an.
Le VIH/sida dans le monde
Selon les estimations pour 2006, l’épidémie mondiale du VIH continue de prendre de l’ampleur, alors que 39,5 millions de personnes vivent avec le VIH. Plus de 90 % d’entre eux vivent dans les pays en développement. Cette année, on prévoit que 4,3 millions de personnes seront nouvellement infectées par le VIH/sida et que la maladie fauchera 2,9 millions de vies.
En ce moment, plus de 17,7 millions de femmes dans le monde vivent avec le VIH, une augmentation de plus de 1 million par rapport à il y a deux ans. Les jeunes femmes sont 1,6 fois plus susceptibles de vivre avec le VIH/sida que les jeunes hommes. En Afrique subsaharienne, les femmes et les filles constituent près de 60 % des personnes vivant avec le VIH/sida.
La victime d’un décès attribuable au sida sur six est un enfant de moins de 15 ans. De même, une nouvelle infection au VIH sur sept touche un enfant de moins de 15 ans.
(Source : Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida/Organisation de la santé mondiale)