Côte d’Ivoire – Mali, Nigeria – Bénin. Les données du groupe sont claires. La Côte d’Ivoire est déjà qualifiée pour les quarts de finale. La seconde place du groupe se joue entre le Mali et le Nigeria.

Voilà qui doit rappeler quelques bons souvenirs aux Super Eagles. Il y a quatre ans, à Sousse, leur position était légèrement meilleure au moment d’affronter le même adversaire que celui d’aujourd’hui, puisqu’ils possédaient un actif de trois points contre un seul cette fois. Ils sont dans l’obligation de vaincre des Ecureuils qui leur avaient bien résisté en Tunisie. Ces derniers ne s’étaient inclinés que par deux buts à un. En observant la liste des joueurs de part et d’autre on retrouve d’ailleurs un certain nombre d’acteurs de cette première confrontation en phase finale.

Le Bénin a joué crânement sa chance jusque là et même si ses titulaires n‘ont pas la notoriété et le pedigree de leurs adversaires, il convient d’être vigilant. L’absolue nécessité pour les protégés de Berti Vogts de courir au but peut les amener à dégarnir leur rideau défensif et se laisser piéger par Razack Omotoyossi, meilleur buteur du dernier championnat de Suède, ou par le capitaine Oumar Tchomogo. Si les Béninois éliminaient le Nigeria, ce serait, pour eux, un motif de satisfaction en raison de la valeur du onze nigérian, toujours dans le carré d’as depuis 1988.

Formidable symbole de continuité, même si toutes les équipes qui se sont succédées n’ont pas eu la même valeur. La période la pus forte a été celle de la génération 94-98 avec, notamment, un titre continental, deux participations à la Coupe du monde et un titre olympique. L’équipe actuelle n’est pas du même standing. On ne remplace pas, par exemple, du jour au lendemain un Jay Jay Okocha.

Tenu de l’emporter, le Nigeria sait qu’une seule victoire ne sera pas suffisante. Tout dépend du résultat de l’autre match disputé à Accra entre la Côte d’Ivoire et le Mali actuellement premier et second du groupe. La Côte d’Ivoire n’a rien à gagner ou à perdre sinon la première place du groupe.

Gerard Gili ne pourra disposer des services de Kolo Touré, élément important de son dispositif défensif. Logiquement il devrait se dispenser des services de tous ceux qui sont sous la menace d’un deuxième carton jaune, Boka, Kalou, Meite, Gervinho et Gohouri. Vraisemblablement Didier Drogba qui n’est pas à cent pour cent au Ghana après la petite intervention chirurgicale subie en décembre devrait souffler pour mieux préparer la suite de la composition.

Mais les remplaçants du jour ne seront pas sur le terrain pour faire de la figuration. Ils seront en quête d’éventuels galons de titulaire. Le mali, lui, a absolument besoin au minimun du point du match nul pour être totalement libéré. Les Aigles de Bamako connaissent leur programme. Ils devront prendre l’initiative du jeu. Miser sur un résultat nul n‘est jamais une initiative payante. Elle se révèle souvent dangereuse.Source : CAF, 28 janvier 2008