Mauritanie
Coup d’Etat en Mauritanie, le premier président démocratiquement élu arrêté
mercredi 6 août 2008
par adi
Au même moment, le porte-parole du président renversé appelait la communauté internationale à "ne reconnaître en aucun cas" le pouvoir des putschistes, dans un entretien téléphonique avec le bureau de l’AFP à Dakar.

L’aéroport de Nouakchott était fermé mercredi, mais les frontières ne l’étaient pas, selon une source sécuritaire. La situation semblait relativement calme dans la capitale, aucune violence n’ayant été rapportée.

Le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon a dit regretter "profondément" le coup d’Etat militaire, fermement condamné par l’Union africaine (UA), la Commission européenne et la présidence (française) du Conseil de l’Union européenne. Les Etats-Unis ont également condamné "dans les termes les plus sévères" ce coup de force.

Le chef de l’Etat sénégalais Abdoulaye Wade a "conseillé" mercredi à la junte qui s’est emparée du pouvoir de "veiller" à la sécurité du président renversé, Sidi Ould Cheikh Abdallahi et de ses proches.

Selon un communiqué de la présidence sénégalaise, le général Mohamed Ould Abdel Aziz, chef de la junte qui a pris le pouvoir a téléphoné à M. Wade pour l’informer de la situation. "Le président Abdoulaye Wade lui a indiqué qu’il allait saisir la Commission de l’Union africaine (UA) de la teneur de cet entretien téléphonique", conclut le texte.

Le parti du président renversé, le Pacte national pour la démocratie et le développement (PNDD) a, dans un communiqué, condamné "avec énergie" ce coup de force en rejetant "totalement ce retour à l’ère des coups d’Etat".

De son côté le principal parti de l’opposition, le Rassemblement des forces pour la démocratie (RFD), a "compris" ce coup de force en considérante qu’il était "le seul responsable de ce qui est arrivé".

Ancienne puissance coloniale, la France a souligné son attachement à la "stabilité" de la Mauritanie, pays pauvre en grande partie désertique, frappé depuis fin décembre par trois attaques de la mouvance d’Al-Qaïda et affecté par la crise alimentaire mondiale.

Le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi et le président tunisien Zine El Abidine Ben Ali ont dépêché à Nouakchott le secrétaire général de la présidence tournante de l’Union du Maghreb arabe — dont la Mauritanie fait partie — pour "suivre l’évolution de la situation". AFP - Dakar, 6 août 2008

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