Politique, en Côte d’Ivoire : Fernand Ahibo, 19 ans de protocole et quelques années, proche collaborateur du président Houphouët-Boigny, témoigne de la glorieuse épopée de la Côte d’Ivoire et répond à l’ancien directeur du Protocole d’État. La Côte d’Ivoire n’est plus la même mais nous l’aimons quand même.
Ses années Nanan Houphouët
Son vibrant appel à ses sœurs et frères Ivoiriens
Georges Ouégnin à la Une des médias :
Yes We Can
"I Got a Crush...On Obama" By Obama Girl
VIVA OBAMA 2008
Barack Obama on Ellen
The Audacity of Hope
Spanish Reggaeton
Yes Yes, We Can !
Obama Girl vs Giuliani Girl
One Voice
Hillary Clinton
Le Président Olusegun Obasanjo confirme son départ de la Présidence en 2007
Le Président Gabonais Bongo Ondimba éteint ses 71 bougies (30 décembre 1935 - 30 décembre 2007. Joyeux anniversaire, Monsieur le Président.
Un défilé bien arrosé
A Paris, le défilé du 14 juillet. Pour la première fois, les troupes africaines ont paradé sur les Champs-Elysées et elles ont eu de la chance nous dit Le Parisien. Elles sont passées juste avant la pluie, avant que « des trombes d’eau » ne s’abattent sur l’Ile-de-France. Ce qui n’a pas permis -pour autant- de doucher complètement la polémique. « On a vu défiler mercredi devant les caméras, estime La Voix du Nord, des présidents à vie comme le Camerounais Paul Biya ou le Burkinabé Blaise Compaoré, les fils de président devenus présidents (...) ou encore les présidents de coup d’Etat (...) La ’Françafrique’ s’est exposée dans ce qu’elle a de plus caricatural. » Ce qui n’est pas l’opinion d’Yves Thréart du Figaro qui estime que la présence des chefs d’Etat africains « n’a pas déclenché les foudres »... Hormis celles « de quelques droits-de-l’hommistes patentés qui ont crié sous la pluie et... dans le désert ». RFI, jeudi 15 juillet 2010
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26 juillet 1847, Libéria Le Libéria, avait été fondé en 1847 par une société américaine pour y installer des esclaves noirs. Créé par une fondation philanthropique américaine, fondée en 1816 par une assemblée de notables blancs présidée par le congressiste Henry Clay, son but était d’inciter les esclaves affranchis à revenir sur le sol africain.
1910, Afrique du Sud Au terme d’une guerre sanglante avec les Boers (originaires des Pays Bas), les précédents colons, l’Union sud-africaine, formée des colonies anglaises et boers reçoit son indépendance de Londres. Les Afrikaners, nouveau nom des Boers, restent majoritaires dans la population blanche. Les Noirs sont exclus de la gestion du pays neuf. (Une indépendance plus formelle sera actée en 1931).
1922, Égypte Le protectorat britannique, établi en 1914, est supprimé en 1922, et l’Egypte devient un royaume. Mais, jusqu’en août 1936, la Grande-Bretagne se réserve le droit de gérer la Défense et les Affaires étrangères du pays, et gardera des troupes dans le pays jusqu’en 1956. La République sera proclamée en 1953, après le coup d’État des "officiers libres".
1951, Libye Le 24 décembre, la Libye, ancienne possession italienne occupée depuis la Seconde guerre mondiale par la France et la Grande-Bretagne, proclame officiellement son indépendance. La Libye, une monarchie fédérale dont le souverain est Idriss 1er, devient le premier pays africain à accéder à l’indépendance depuis la fin de la guerre.
Soudan, 1er janvier La reconnaissance de l’indépendance du Soudan survient deux semaines après la proclamation faite au Parlement soudanais le 19 décembre 1955. État le plus étendu d’Afrique, le Soudan compte, au moment de son indépendance, environ 1 million d’habitants. Condominium anglo-égyptien depuis la fin du XIXe siècle, le Soudan connaît une évolution politique rapide au début des années 50. La décision du roi Farouk de se proclamer souverain d’Égypte et du Soudan intensifie le combat indépendantiste. Les communistes égyptiens, puis les officiers libres, soutiennent l’indépendance.
Maroc, 2 mars Le Maroc recouvre son indépendance, après quarante-quatre années de protectorat français. Cette libération fut rendue possible par les luttes indépendantistes commencées dès les années trente, et renforcées à l’occasion de la Seconde guerre mondiale, sous l’impulsion de l’Istiqlal et de l’Union générale des syndicats
Tunisie, 20 mars La France reconnaît l’indépendance de la Tunisie 18 jours après avoir reconnu celle du Maroc. Le traité du Bardo signé en 1881 qui établissait le protectorat français dans le pays est abrogé. La signature du protocole d’indépendance ne s’est pas faite sans heurts : deux colons français ont été assassinés et les attentats se sont multipliés.
1957, Ghana Le 6 mars, la colonie britannique de la Côte d’Or, transformé en Ghana, est le premier pays de l’Afrique subsaharienne à obtenir l’indépendance. Éduqué aux États-Unis, le socialiste N’Krumah en devient le président et se fait le porte parole du mouvement pan-africain. A partir du XIXème siècle, les Britanniques avaient évincé les Portugais, Danois et Hollandais. Kwame Nkrumah, s’était forgé une conscience politique auprès des militants des droits civiques aux États-Unis et en Angleterre. Il revient au pays après la Seconde guerre mondiale. Emprisonné plusieurs fois par les Britanniques, il mène pourtant son pays à l’indépendance et fait du Ghana le berceau du pan-africanisme.
1958, Guinée Le 2 octobre, membre de la fédération de l’Afrique-occidentale française (A-OF) depuis 1904 avec une autonomie administrative relative en 1956, la Guinée rejette la proposition d’entrer au sein de la Communauté française et proclame son indépendance. Le Parti démocratique de Guinée (PDG) d’Ahmed Sékou Touré prend la tête de la marche vers l’indépendance qui s’accélère à partir de 1958 avec la proposition de nouvelle Constitution présentée par le président français Charles de Gaulle. Les Guinéens sont les seuls à refuser de joindre la Communauté française.
Cameroun, 1er janvier Le Cameroun, ancienne colonie allemande, avait été divisé en deux, au lendemain de la Première guerre mondiale, et placé sous tutelle française et anglaise. Au cours des années 40 et 50, l’Union des population du Cameroun (UPC) de Ruben Um Nyobé joue un rôle central dans la marche vers l’indépendance. Dès 1930, les chefs coutumiers du Littoral sont les premiers à réclamer une autonomie interne. En 1948, ils présentent une pétition à la SDN. Leurs revendications seront reprises en 1950 par l’UPC dont une délégation sera aussi reçue à la SDN en 1954.
Cette année-là, le Cameroun et Madagascar sont les seuls pays dont l’indépendance aura été précédée par une période de violence extrême. Le colonisateur a utilisé la force pour mater les mouvements indépendantistes. Au Cameroun le pouvoir colonial a fait usage du napalm ; le Haut commissaire de l’époque, Pierre Messmer, parle de guerre psychologique sur le modèle de l’Indochine et de l’Algérie.
Togo, 27 avril Quatre ans après le rattachement du Togo britannique au Gold Coast, devenu l’État indépendant du Ghana, la République du Togo s’en sépare. La question de la réunification des Togo britannique et français au sein d’un même État, avait dominé le débat politique pendant les années 50. La victoire du Comité de l’unité togolaise aux élections du 28 février 1958 sonne le glas de cette union. Le premier président, Sylvanus Olympio sera abattu lors d’un coup d’État, en janvier 1963.
Madagascar, 26 juin Le Parti social démocrate de Philibert Tsiranana, fondé en 1956, joue un rôle de premier plan dans la marche vers l’indépendance, avec un nouvel élan vers la fin des années 50. Devenue colonie française à la fin du XIXe siècle, Madagascar est le théâtre d’une sanglante rébellion en 1947-1948, matée par une brutale répression, avant de devenir une république au sein de la Communauté française, en 1958. Investi des pouvoirs spéciaux en janvier 1960, le président Tsiranana négocie une entente de coopération avec la France qui mène à l’indépendance.
Congo (belge, futur Zaïre puis Rép. dém. du Congo), 30 juin Le Congo-Kinshasa, l’une des plus grandes et riches contrées du continent, a connu quatre grandes périodes au cours de son histoire moderne : une première tentative de colonisation de la part des Portugais, puis la période de l’État libre du Congo alors qu’il était sous la souveraineté personnelle de Léopold II de Belgique, la période du Congo belge et le Congo indépendant à partir de 1960. L’occupation européenne fut tardive, elle ne commença qu’à la fin du XIXème siècle lorsque l’explorateur britannique Henry Morton Stanley explora le fleuve Congo entre 1874 et 1877.
En janvier 1959, sous la houlette du mythique Patrice Lumumba, des émeutes éclatèrent à Léopoldville. Les autorités belges y répondirent par une table ronde réunissant les principaux dirigeants congolais à Bruxelles. Le gouvernement belge annonça un programme visant à former les élites congolaises et s’engagea à conduire le pays vers l’indépendance. Celle-ci fut fixée par le Parlement belge au 30 juin 1960.
Somalie, 1er juillet Après la fin de la Seconde Guerre mondiale, l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations unies (ONU) place les trois secteurs de la Somalie italienne sous tutorat britannique, italien et français. Elle accède à l’indépendance dix ans plus tard. L’objectif du nouveau régime somalien est de recréer la « grande Somalie » d’avant la colonisation européenne. Au XVIème siècle, le Portugal s’intéresse à la côte, mais ne réussit pas à s’y installer. À partir de 1875, la Grande-Bretagne, la France et l’Italie revendiquent son territoire. Le nouvel État, qui occupe la corne de l’Afrique, est le plus oriental du continent. Vaste pays côtier, son sous-sol contient de l’uranium, du minerai de fer, de la bauxite et du cuivre, ce qui ne l’empêche pas (ou peut-être en est-ce la cause ?) d’être toujours l’un des plus instables de l’Afrique.
Bénin (ex Dahomey), 1er août Ancien point de départ de la traite négrière, le Bénin a accédé à l’indépendance sous la dénomination de République du Dahomey, avant de prendre son nom actuel en 1975. En 1899, le Dahomey avait été intégré à l’Afrique occidentale française (AOF). En 1958, le pays devint la « république du Dahomey », un État autonome au sein de la Communauté française. L’indépendance fut proclamée à Porto Novo, la capitale du nouvel État qui devint, le mois suivant, membre des Nations unies.
Niger, 3 août Très riche en minerais - l’or, le fer, le charbon, l’uranium et le pétrole -, le Niger fut découvert par des Écossais et des Allemands à la fin du XIXème siècle, et sera colonisé par la France au début du XXème. Il est l’un des quatre membres du Conseil de l’entente Sahel-Bénin - Côte-d’Ivoire, Dahomey, Haute-Volta - à proclamer son indépendance sans avoir préalablement conclu d’entente de coopération avec la France. Les élus favorisent le libéralisme pour l’économie du pays, qui, au moment de l’indépendance, est surtout axée sur l’agriculture et l’élevage.
Haute-Volta (Burkina-Faso), 5 août En 1896, le royaume mossi de Ouagadougou était devenu un protectorat français. En 1898, la majeure partie de la région correspondant à l’actuel Burkina est conquise. En 1904, ces territoires sont intégrés à l’Afrique occidentale française au sein de la colonie du Haut-Sénégal-Niger. La Haute-Volta est l’un des quatre membres du Conseil de l’entente Sahel-Bénin-Niger-Côte d’Ivoire-Dahomey à proclamer son indépendance sans avoir préalablement conclu d’entente de coopération avec la France. Elle prendra le nom africain de Burkina Faso en 1984.
Côte d’Ivoire, 7 août Découverte par les Portugais, haut lieu de la traite négrière, devenue colonie française à la fin du XIXème siècle, la Côte d’Ivoire devient une république indépendante sans avoir préalablement conclu d’entente de coopération avec la France. Son premier président est un médecin de 55 ans devenu planteur de cacao et militant syndical, Félix Houphouët-Boigny. La République de la Côte-d’Ivoire, un pays qui compte 3,2 millions d’habitants en 1960, sera reconnue par l’Organisation des Nations unies (ONU) le 20 septembre 1960.
Tchad, 11 août Le Parti progressiste tchadien de François Tombalbaye joue un rôle central dans la marche vers l’émancipation. L’adoption d’une nouvelle Constitution mènera à la création d’un régime présidentiel et à l’élection de Tombalbaye. L’opposition sera éliminée et le pays, un des plus pauvres du continent, ravagé à partir de 1965 par une guerre civile. La conquête du territoire par l’armée française avait été lancée en 1900. C’est la fin de l’indépendance africaine dans cette partie du Sahel. En 1910, le Tchad était rattaché à l’Afrique équatoriale française.
Centrafrique (Rép. centrafricaine, ex Oubangui-Chari), 13 août Colonie française jadis connue sous le nom d’Oubangui-Chari (1905), la République centrafricaine, petit pays de 1,7 million d’habitants, proclamée en 1958, accède à l’indépendance un mois après la conclusion d’ententes négociées avec le gouvernement français, le 12 juillet 1960. En 1885, des explorateurs belges avaient découvert le fleuve Oubangui. Le territoire est partagé entre la France et la Belgique de part et d’autre du fleuve qui marque ainsi la frontière entre ces deux puissances coloniales. En 1889, sur la rive droite de l’Oubangui est fondée la première ville française, Bangui, qui deviendra plus tard la capitale de la République Centrafricaine.
Congo (Brazzaville), 15 août Colonie française jadis connue sous le nom de Moyen-Congo, elle fut intégrée à la fédération de l’Afrique-équatoriale française (A-EF), lors de sa création, en 1910, avant de devenir un territoire d’outre-mer en 1946. Des affrontements sanglants ont lieu en 1959, année qui est également marquée par la tenue d’élections législatives remportées par l’Union démocratique de la défense des intérêts africains de l’abbé Fulbert Youlou. Ce dernier est favorable à la coopération avec la France. C’est dans un climat de bonnes relations que le transfert des pouvoirs est conclu.
La pénétration française avait débuté vers 1875 avec Pierre Savorgnan de Brazza ; il atteint le Congo en 1879 en remontant le cours de l’Ogoué, Dès 1899, le territoire est cédé à des compagnies concessionnaires aux mains de nombreux actionnaires, dont Léopold II de Belgique qui achète des actions sous un faux nom, mettant la main de facto sur la colonie.
Gabon, 17 août 1960 D’abord investi par les Portugais, le Gabon devient français au milieu du XIXème siècle. Après avoir fait partie de la fédération de l’Afrique-Équatoriale française de 1910 à 1958, le Gabon s’émancipe. À partir de la proclamation d’indépendance, c’est Léon M’Ba, le chef du Bloc démocratique gabonais, parti unique, qui dirige cet État donnant sur l’océan Atlantique. L’exportation de l’okoumé (un bois précieux) fait la richesse du pays, tout comme la richesse du sous-sol qui contient du manganèse, de l’uranium et surtout du pétrole. Au moment de son indépendance, le Gabon compte 400 000 habitants.
Sénégal, 20 août Après avoir exprimé le désir de se retirer de la Fédération du Mali, le Sénégal proclame son indépendance le 20 août, même si les autorités ont choisi le 4 avril, date du transfert des pouvoirs de Paris vers Dakar, pour la célébrer... Élu le 5 septembre 1960, son premier président, l’écrivain Léopold Sédar Senghor, sera une des figures de proue du mouvement de décolonisation en Afrique. Après avoir été investi tour à tour par les Portugais et les Hollandais, ce territoire devient membre de la fédération de l’Afrique-occidentale française depuis sa création, en 1895. En 1958, le Sénégal avait pris par référendum la décision de devenir une république au sein de la Communauté française.
Mali, 22 septembre Jadis connu sous le nom de Soudan français, le Mali obtient une autonomie administrative relative en 1956. Le Soudan français et le Sénégal s’unissent en 1960 au sein de la Fédération du Mali. Lors de la proclamation d’indépendance, le 20 juin 1960, Léopold Sédar Senghor assure la présidence de l’Assemblée fédérale et Modibo Keita exerce la fonction de Premier ministre. Des différends politiques entraînent le retrait rapide du Sénégal de la fédération, laissant seul le Mali. Modibo Keita prend la tête du nouveau pays, rompt avec la France et s’oriente vers le socialisme.
Nigeria, 1er octobre Sept ans après être devenu une fédération composée de trois régions - Est, Ouest, Nord - , le Nigeria, l’État le plus peuplé d’Afrique avec ses 34 millions d’habitants, proclame son indépendance. Malgré une production de pétrole importante, le Nigeria demeure un pays relativement pauvre. Les Portugais, premiers à établir des contact dans cette région, avaient été chassés par les Anglais dès le XVIème siècle. En réponse au nationalisme montant, après la Seconde Guerre mondiale, les Britanniques dotent le pays d’un gouvernement représentatif en 1951, puis d’une constitution fédérale en 1954.
Mauritanie, 28 novembre D’abord investie par les Arabes ou d’autres empires musulmans, la Mauritanie devient française au début du XXème siècle. Membre de la fédération de l’Afrique-occidentale française (A-OF) depuis 1904, la Mauritanie devient un territoire d’outre-mer en 1946 et une république en novembre 1958, après s’être prononcée en faveur de la proposition constitutionnelle du président français Charles de Gaulle. Lors des élections tenues en mai 1959, le Parti du regroupement mauritanien, seule formation sur les rangs, rafle tous les sièges. La Mauritanie deviendra l’une des premières Républiques islamistes.
1961, 27 avril, Sierra Leone La Sierra Leone est devenu le dernier pays de l’Afrique de l’Ouest à accéder à son indépendance, après plus de 150 ans d’administration coloniale britannique. Trois jours de festivités accompagneront cet événement pacifique, dans le port de sa capitale Freetown. Mais au lendemain de la proclamation, le pays s’enfonce dans l’instabilité avec l’arrestation de syndicalistes et même de militants nationalistes, due aux rivalités entre les différentes communautés et aux luttes tribales qui s’ensuivent. Gros producteur de diamants, cette terre très convoitée, est en proie à une violence quasi permanente.
1961, 9 décembre, Tanganyika (aujourd’hui partie de la Tanzanie) Le Tanganyika African National Union (TANA) de Julius Nyerere, un modéré qui a étudié en Europe, joue un rôle central dans la montée du sentiment autonomiste. Membre du Commonwealth, le nouvel État s’unira au Zanzibar en 1964 pour former ce qui deviendra la Tanzanie, un pays de 10 millions d’habitants dont Nyerere sera le président jusqu’en 1985. Important carrefour commerçant dans l’Antiquité, cette terre agricole passa sous l’emprise des Allemands puis des Britanniques, avant d’accéder à son indépendance. C’est sur les rives du lac Tanganyika, que Henry Morton Stanley retrouve David Livingstone.
1962, 5 juillet, Algérie L’indépendance de l’Algérie est proclamée le 5 juillet 1962 après 132 ans de colonisation française. Celle-ci avait débuté le 14 Juin 1830 avec le débarquement des forces françaises sur la côte de Sidi Fredj. L’Algérie devient un département français, dans lequel les autochtones sont sujets de seconde zone. Au terme de huit années d’une guerre très meurtrière, après la signature des accords d’Évian le 18 mars 1962, et la proclamation du cessez-le-feu le lendemain, il va falloir moins de quatre mois à l’Algérie pour accéder totalement à son indépendance. L’exécutif provisoire est mis en place en en avril 1962 à Rocher Noir (Boumèrdes), puis le 1er juillet 1962 aura lieu le référendum d’autodétermination : 99.7 % en faveur de l’indépendance. Elle est proclamée le 5 juillet 1962.
1962, encore et toujours Trois autres pays accéderont à l’indépendance cette même année, le Burundi, l’Ouganda et le Rwanda.
Génocide au Rwanda : 15 ans déjà...
Un pays voué de tout temps aux massacres - Chronologie politique du Rwanda
1860 - L’explorateur anglais John Speke, le premier européen à atteindre le Lac Victoria mentionne dans ses écrits l’existence du Rwanda qu’il a pu apercevoir de la rive tanzanienne de la Kagera.
1884/1885 - Lors de la conférence de Berlin, réunie à l’initiative de Bismarck, les Européens se partagent l’Afrique. La région comprenant le Tanganyika, le Rwanda et le Burundi est attribuée à l’Allemagne.
1900 - Les Pères Blancs du Cardinal Lavigerie s’installent au Rwanda pour convertir les autochtones à tour de bras.
1924 - Après la défaite de l’Allemagne à l’issue de la Première guerre mondiale, le Rwanda est "confié" à la Belgique, avec "mission de civilisation basée sur un système d’administration indirecte".
1931 - L’administration coloniale belge impose aux Rwandais une carte d’identité mentionnant l’ethnie, hutu ou tutsi. Elle restera en vigueur jusqu’en 1994.
1er novembre 1959 - "Toussaint rwandaise" : les Hutu massacrent des Tutsi et le 28 janvier 1961, ils proclament la République. L’indépendance officielle sera accordée par la Belgique le 1er juillet 1962. Les Hutu garderont le pouvoir pendant plus de 30 ans.
Décembre 1963 - Offensive d’exilés tutsi sur le Rwanda à partir du territoire burundais. Les représailles font 10 000 morts. Entre 1959 et 1963, près de 300 000 Tutsi rwandais partent en exil, soit la moitié de la population tutsi du pays.
5 juillet 1973 - Coup d’Etat militaire du hutu Juvénal Habyarimana. Il conservera le pouvoir pendant plus de vingt ans.
Août à janvier 1993 - Succession de massacres de Tutsi et de Hutu modérés par les Interahamwe, milices pro-gouvernementales.
Avril 1993 - Fondation de la Radio-télévision libre des mille collines (RTLMC) par des financiers et des politiques proches du président rwandais Habyarimana. Cette station incite les Rwandais à haïr les Tutsi mais aussi les Hutu modérés.
4 août 1993 - Signature des accords d’Arusha en Tanzanie entre le gouvernement et les rebelles tutsi prévoyant un partage des pouvoirs entre Hutu et Tutsi. Ils ne seront jamais appliqués.
6 avril 1994 - Attentat meurtrier contre l’avion qui ramène le président rwandais Juvénal Habyarimana (hutu) et son homologue burundais Cyprien Ntaryamira (hutu) d’un sommet régional en Tanzanie. Le lendemain dans la capitale rwandaise, tutsi et hutu modérés sont massacrés par les extrémistes hutu. C’est le début du génocide.
23 juin 1994 - Début de l’intervention militaire et humanitaire française au Rwanda baptisée opération Turquoise, qui durera deux mois. Une mission polémique.
4 juillet 1994 - Après trois mois de violents combats, les rebelles tutsi du Front Patriotique Rwandais, dirigés par Paul Kagamé, entrent dans la capitale Kigali et prennent le pouvoir.
22 février 1995 - Arusha (en Tanzanie) devient le siège du Tribunal Pénal International pour le Rwanda, institué par une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU du 8 novembre 1994, afin de juger les génocidaires.
Entre 1963 et 1968... ... ce sera au tour du Kenya, du Malawi, de la Zambie de la Gambie, du Botswana et de la Guinée espagnole, de devenir indépendants. Sans oublier la tentative avortée du Biafra.
1974 - 1975, les colonies portugaises s’émancipent enfin... Il faudra attendre la révolution des œillets et la fin de la dictature militaire au Portugal, pour que les colonies portugaises s’émancipent finalement en 1974 et 1975 : Guinée-Bissau, Angola, Cap-Vert et Mozambique.
Juin 1977, "last but not least"... Djibouti Après avoir été connu sous le nom de Côte française des Somalis et être devenu, en 1967, le Territoire des Afars et des Issas, le dernier vestige de l’empire colonial de la France en Afrique continentale accède à l’Indépendance. Le territoire français des Afars et des Issas à l’entrée de la Mer Rouge devient la République de Djibouti et le 49ème État africain indépendant. C’est un siècle plus tôt, que la France s’était installée dans la corne de l’Afrique. TV5
Le Béninois Francis Kpatindé a baissé le son de sa télévision, mercredi, quand les soldats de 13 pays africains défilaient à Paris, pour la fête nationale française. "De qui se moque-t-on ?", s’est-il demandé, choqué que Paris célèbre ainsi l’indépendance de ses ex-colonies. "Est-ce qu’on imaginerait que le Royaume-Uni demande au président américain de venir commémorer à Londres l’indépendance des Etats-Unis" (obtenue en 1776) ?, interroge M. Kpatindé, ancien rédacteur en chef de l’hebdomadaire Jeune Afrique, né il y a 54 ans au Dahomey, actuel Bénin.
Ce porte-parole d’un organisme international à Dakar, s’exprimant à titre strictement personnel, n’a pas non plus apprécié de voir des chefs d’Etat africains au pouvoir depuis 23 ou 28 ans entourer le président français, à la tribune. "La plupart des dirigeants africains convoqués à Paris n’incarnent pas l’Afrique de l’espoir, l’Afrique des Lumières, l’Afrique de la démocratie. Plusieurs d’entre eux sont d’anciens officiers ayant troqué l’uniforme militaire contre un costume de chef d’Etat. Où sont les intellectuels, les chercheurs, les artistes africains ?", demande-t-il.
A Dakar, le directeur de la radio privée sénégalaise Futurs Medias, Mamoudou Ibra Kane, a aussi senti "l’exaspération" le gagner, au moment de cette "grande parade sur les Champs-Elysées". Pour lui, les Sénégalais ne pouvaient pas se reconnaître dans cette cérémonie parisienne. "C’est très difficile de faire passer dans l’opinion qu’il est pertinent pour l’ancienne puissance coloniale de célébrer elle-même, dans sa capitale, les 50 ans d’indépendance de ses anciennes colonies", dit-il. "Le président Nicolas Sarkozy ne s’est pas déplacé en Afrique pour les célébrations des indépendances, ni au Sénégal ni ailleurs. Et on voit 13 chefs d’Etat africains accourir autour de lui pour le 14 juillet, jour de la fête nationale française... Cela illustre peut-être ce complexe du colonisé que certains gardent encore vis-à-vis de Paris", suggère-t-il.
A Libreville, où le défilé était retransmis en direct par la première chaîne publique de télévision, la presse gabonaise était partagée mercredi, voyant dans cette cérémonie un signe d’"honneur" ou de "mépris". "Le Gabon et l’Afrique honorés à Paris", titrait à sa Une Gabon-Matin, édité par l’Agence gabonaise de presse (officielle). Le quotidien se réjouissait que "des contingents du continent noir" puissent "témoigner, sur le sol où sont tombés des milliers de braves tirailleurs (soldats africains ayant combattu dans l’armée française, ndlr) des progrès réalisés par les pays d’Afrique en matière de défense et de sécurité".
L’Afrique "n’a pas intérêt à se cabrer contre ses +maîtres+ d’hier. Elle n’a pas non plus intérêt à s’isoler ou à se renfermer sur elle-même à l’ère de la mondialisation", jugeait ce journal. Mais le bimensuel privé Misamu présentait plutôt comme "un triste jour" ce "14 juillet 2010 qui ravive le souvenir de tant d’années de colonisation, de domination, de spoliation, d’humiliation, de chosification". L’invitation à défiler à Paris "embarque des âmes naïves dans des considérations qui n’ont de sens qu’aux yeux du colonisateur alors que bien d’Africains n’y voient que démagogie et grossier mensonge d’un pays qui n’a guère changé de considération envers ses anciennes colonies. Une considération empreinte de mépris", a estimé Misamu. AFP (France 24), 14 juillet 2010 - 16H17
Le titre est de ADI-DIN
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